Être conscient que demain existera et que je peux avoir une influence sur lui est le propre de l’homme"
Albert Jacquard
Les Français se montrent de plus en plus exigeants dans leurs choix de consommation et veulent plus de produits de qualité, répondant aux normes de l’agriculture biologique et approvisionnés localement. On le sait désormais, c’est une tendance qui a pris de l’ampleur ces dernières années.
Face à ce constat, La Fourche, magasin bio en ligne, s’est donné pour mission de rendre accessible l’alimentation bio au plus grand nombre avec un catalogue de produits jusqu’à 50% moins chers que dans le commerce, accessibles à ses adhérents pour un abonnement de 59,90€/an. Dans son combat pour rendre l’alimentation bio accessible à tous, La Fourche offre aussi une adhésion à un foyer en situation de précarité, dès lors qu’une nouvelle adhésion est souscrite sur son site !
Après avoir innové en affichant le score carbone de ses produits, la Fourche va désormais plus loin avec “La Fabrique”. Cette initiative associe les consommateurs à la conception de nouveaux produits bio comme la farine, le chocolat ou encore les conserves de légumes et n’est pas sans rappeler la démarche de“C Qui le Patron ?!” qui, depuis 2016, permet aux consommateurs de choisir collectivement le cahier des charges des produits de la marque. Chez La Fourche, le principe est similaire : guidés par des explications, les consommateurs (adhérents ou non) peuvent voter pour les caractéristiques principales de chaque produit, de l’origine à l’emballage, en passant par le mode de culture. Le prix et le bilan carbone des produits évoluent en fonction, permettant ainsi au consommateur d’évaluer l’impact de ses choix, notamment au regard de son pouvoir d’achat et de ses engagements. Par exemple, pour un coulis de tomates, le prix peut varier de 0.99€ à 3.01€ et le niveau des émissions carbone peut être multiplié par 4 en fonction des critères choisis.
1000 personnes se sont d’ores et déjà prêtées au jeu depuis septembre, ce qui encourage La Fourche à poursuivre cette démarche : la marque veut lancer 50 nouveaux produits en suivant cette méthode !
On le sait, le secteur du textile est en pleine mutation pour aller dans le sens d’une mode plus durable et respectueuse de l’environnement. Et c’est tant mieux ! Car, rappelons-le, cette industrie est aujourd’hui responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. À côté de son empreinte environnementale, la production de vêtements doit aussi prendre en compte son impact économique local et améliorer les conditions de travail des personnes qu’elle emploie.
Dans un contexte où les consommateurs ont relevé leur niveau d’exigence vis-à-vis des marques, un collectif d’acteurs fédérés par “Paris Good Fashion” et comptant dans ses rangs des entreprises (groupe Eram, Galeries Lafayette, Petit Bateau, etc), des associations et acteurs publics, a lancé le 3 septembre une grande consultation citoyenne d’envergure nationale sur la plateforme Make.org, accessible jusqu’au 25 octobre 2020.
Professionnels et citoyens sont amenés à répondre à la question “Comment agir ensemble pour une mode plus responsable ?” et peuvent proposer leurs idées sur des sujets aussi vastes que la fast fashion, la transparence, les soldes, la taille des vêtements, le cycle de vie des produits ou les emballages. Dans un second temps de la concertation, qui a débuté le 12 octobre, ils vont pouvoir sélectionner et départager les propositions qu’ils préfèrent pour les mettre en avant.
Si l’initiative est louable, en ce qu’elle permet aux citoyens de partager leurs bonnes idées et leurs attentes vis-à-vis d’une industrie textile régulièrement pointée du doigt pour ses impacts environnementaux et sociaux négatifs, on peine encore à comprendre si les propositions proposées et retenues à l’issue de la phase de consultation seront réellement prises en compte par les acteurs du secteur. Et si oui, comment ? Affaire à suivre !
À sa création en 2007, le site « Mescoursespourlaplanete.com » avait pour mission de documenter, encourager et faciliter la transition des individus vers des modes de consommation et des modes de vie plus responsables. Il était alors l’un des seuls médias en ligne à informer les consommateurs, de manière positive et non catastrophiste, sur la consommation responsable.
En 2020, le paysage médiatique a beaucoup évolué et les sujets que nous avions été les premiers à traiter (vrac, local, labels...) sont désormais relayés par un nombre beaucoup plus important de médias spécialisés mais aussi par les médias traditionnels … et pour le mieux !
Aujourd’hui, nous souhaiterions proposer une nouvelle formule de Mes Courses pour la Planète et en tant qu’ancien·ne ou actuel·le lecteur·rice, nous aimerions connaître votre avis.
Particuliers, professionnel·le·s, journalistes, étudiant·e·s… pour mieux comprendre votre relation à notre média, mieux connaître vos attentes et vous donner la parole pour construire ensemble son avenir, nous vous sollicitons via une enquête en ligne qui ne vous prendra pas plus de cinq minutes : https://fr.surveymonkey.com/r/LCTW6KY
Merci d’avance pour vos réponses et vos partages du questionnaire qui nous permettront d’élaborer la Saison 2 de Mes Courses pour la Planète !
Dans la région des Hauts de France, seulement 1,8% des terres agricoles sont cultivées en bio selon la DRAAF. Rien d’étonnant lorsqu’on sait que pour les agriculteurs, nombre d’entre eux déjà en grande précarité, le chemin est jonché d’obstacles…
En partant du constat que la conversion au bio s’avère souvent contraignante, longue et peu rentable à court terme pour les agriculteurs qui continuent à cultiver leurs terres durant trois ans pour une productivité moindre et sans bénéfices financiers immédiats, la jeune marque équitable BioDemain prend le parti de rémunérer justement ceux qui se lancent dans la démarche. Entièrement dédiée à la vente de produits issus d’exploitations en conversion au bio, sa mission est d’accompagner et de valoriser la transition des agriculteurs français vers l’alimentation biologique.
Comment ça marche ? L’agriculteur rencontre l’équipe sur son exploitation et présente ses produits disponibles. Il fixe un prix à partir de ses coûts de production puis BioDemain définit les quantités en fonction des besoins et achète chaque semaine les produits, en prenant en charge la livraison et la distribution.
BioDemain propose aujourd’hui une offre restreinte constituée principalement de farines, soupes, jus, légumineuses, fruits et miel. Des produits régionaux frais cueillis la veille de la livraison aux magasins partenaires et dont la traçabilité est inscrite sur des emballages tout aussi francs portant par exemple la mention : « Cette soupe n’est pas (encore) bio ». Les prix, 10 à 30 % supérieurs, permettent également de rémunérer les salariés de BioDemain.
Pour l’instant, BioDemain distribue ses produits sur les marchés, dans les magasins lillois (deux supermarchés bios BBG Market, un petit supermarché bio associatif et un magasin E. Leclerc) et par internet en local (livraison en points relais et à domicile, trois points drives E. Leclerc et un site e-commerce pour la commune de Béthune) mais aussi au niveau national avec le site La Fourche.
En plus de répondre aux difficultés rencontrées par les agriculteurs, BioDemain répond aux attentes des consommateurs de plus en plus attirés par une alimentation responsable, locale, biologique, saine, et pour autant abordable. Quant à l’avenir de ces agriculteurs, une fois certifiés Agriculture Biologique, BioDemain propose la gamme “AB & Locale”. À ce jour, BioDemain recense dix exploitations agricoles partenaires et espère, à terme, créer une coopérative d’entraide locale et équitable.
En France, 10 millions de tonnes de produits sont perdus et gaspillés pour l’alimentation humaine. Cela engendre à la fois une perte économique considérable (16 milliards d’euros) et un impact environnemental désastreux (15,3 millions de tonnes équivalent CO2 soit 3% de l’ensemble des émissions de l’activité nationale), selon l’ADEME. Ce gaspillage a lieu à toutes les étapes de la vie des produits, de la production (4%) à la consommation (7,3%) en passant par la transformation (4,5%) et la distribution (3,3%). Surtout, les dates de consommation sont aujourd’hui peu comprises des consommateurs qui peinent à distinguer la DLC (date limite de consommation) de la DDM (date de durabilité maximale).
À l’heure du double boom de la mode vintage et du zéro déchet, l’ONG Oxfam surfe sur cette tendance en lançant le « Dressing d’Oxfam », qui a ouvert ses portes le 14 décembre dernier dans le 11ème arrondissement parisien. L’ONG d’aide humanitaire historiquement engagée dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités dans le monde encourage une consommation responsable et plus particulièrement le commerce équitable. Car la vision d’un monde plus solidaire et plus juste passe également par une consommation plus durable, respectueuse des individus et de la planète, Oxfam se dresse face à l’hyperconsommation en se positionnant sur le marché de la mode de seconde main, de plus en plus plébiscitée par les Français pour des raisons économiques, éthiques et écologiques.
Le Dressing d’Oxfam s’inscrit dans la vision de l’association : proposer aux citoyens de mettre leur pouvoir d’achat au service de projets solidaires, ici à travers un mode de consommation alternatif. Après les premiers « charity shops » ouverts en Angleterre dans les années 1970 et désormais au nombre de 700 et l’exportation du concept en Europe et dans le monde, le Dressing d’Oxfam est aujourd’hui la sixième boutique de seconde main de l’ONG en France.
Vêtements, chaussures, sacs et accessoires de seconde main donnés par des particuliers y sont vendus à des prix attractif pour garantir une accessibilité au plus grand nombre. Mais le lieu compte aussi une sélection d’articles neufs des marques engagées Jules & Jenn, Atelier Unes, N’go, Histon Project, Le Basiq, Gayaskin, Umoja, Maison Alfa, Alory Paris ou encore Olly Lingerie. Les bénéfices permettent de soutenir financièrement les actions de l’association.
Associer enjeux solidaires et écologiques dans le secteur textile, le mouvement associatif Emmaüs le fait depuis 2002 avec sa Friperie Solidaire et plus récemment en ligne depuis 2016 avec l’« e-shop militant » Label Emmaüs, entre salariés en insertion et articles de seconde main.
Et si faire du neuf avec du vieux devenait la norme ? Les initiatives qui fleurissent laissent en tout cas espérer que ce mode de consommation aujourd’hui alternatif devienne, qui sait, celui de demain.
Il y a quelques jours, le Black Friday a eu lieu comme chaque année et cette journée noire, ode à la consommation de masse, a été un vrai succès en France avec 56 millions de transactions par carte bancaire enregistrée en un seul jour (6 millions d’achats en plus par carte que l’année passée).
Au même moment et face à ce constat, le gouvernement français ainsi que l’ADEME ont lancé une campagne de sensibilisation et de mobilisation sur l’allongement de la vie des objets. Appelée « Nos objets ont plein d’avenir », elle vise à donner des solutions concrètes aux consommateurs pour partager, louer, acheter d’occasion, réparer, revendre plutôt que d’acheter des produits neufs. Cette campagne est accompagnée d’un site internet sur lequel les consommateurs peuvent trouver facilement un professionnel pour les aider à allonger la durée de vie de leurs objets. En plus d’être un annuaire, ce site regorge d’actualités, de conseils pratiques, d’outils (pour partager ses objets entre voisins ou savoir comment diagnostiquer une panne) et propose aussi des vidéos pour combattre les « idées reçues » sur la location, le don ou le troc. « L’objectif est d’orienter les Français vers une consommation plus circulaire » indique Elisabeth Borne, Ministre de la Transition Écologique, mais aussi et surtout d’accompagner les consommateurs dans le changement de leurs habitudes de consommation. En effet, selon une nouvelle étude de l’ADEME, allonger la durée de vie et d’usage de ses équipements représente bel et bien un intérêt environnemental et économique significatif. Par exemple, si tous les Français possédant une télévision la conservaient un an de plus, le gain environnemental serait alors de 1,7 millions de tonnes de CO2.
Alors, à nous de jouer ! La campagne « Nos objets ont plein d’avenir » va durer 3 ans et sera accompagnée, dès 2020, d’un volet destiné aux entreprises et encourageant l’écoconception.
Le plastique, grand fléau de ces dernières décennies, a de moins en moins la cote. Zéro déchet, Do It Yourself, recyclage, réutilisation,… les alternatives sont de plus en plus nombreuses. Leur popularité témoigne d’un changement de paradigme au sein de la société civile. D’après une étude de Nielsen Sustainability Report 2018, près d’un consommateur sur 2 est soucieux d’acheter des produits avec moins d’emballages et près d’un consommateur sur 4 déclare désormais être prêt à modifier ses habitudes de consommation pour réduire son impact sur la planète.
Dans ce contexte, Carrefour a décidé de lancer fin octobre une consultation participative pour lutter contre le plastique grâce à la plateforme « Mission Zéro Plastique ». Pendant 1 mois, l’enseigne propose aux consommateurs de donner leur avis, de soumettre leurs solutions et de voter pour les meilleures afin de réduire l’utilisation des emballages plastiques dans les magasins. Plusieurs thématiques ont été choisies : emballages plastiques des fruits et légumes, emballages pour les produits liquides, pour les produits frais comme les tartes ou les gâteaux, les emballages plastiques pour les produits d’épicerie,… En plus de pouvoir proposer des idées, les utilisateurs de la plateforme pourront en savoir plus sur les problématiques et les enjeux liés à ses emballages : Carrefour s’engage ici dans une démarche pédagogique.
Une fois ce processus terminé (le 30 novembre), l’enseigne s’est engagée à communiquer les résultats de cette consultation et sur les actions qui seront testées dans les magasins avant fin 2020. « La lutte contre les emballages plastiques est un sujet central pour la protection de l’environnement et la préservation des ressources » a décrété Bertrand Swidersky, Directeur RSE de Carrefour Groupe.
Cependant, notons que Carrefour n’est pas la première enseigne à se positionner sur le sujet. Récemment, c’est le géant britannique Tesco qui s’est engagé à réduire d’un milliard d’ici la fin 2020 le nombre de ses produits emballés dans du plastique.
Espérons que ce genre d’initiative fasse effet boule de neige et surtout que Carrefour mette effectivement en place les actions plébiscitées par le grand public.
Un mois avant l’annuel Black Friday le 29 novembre prochain et en opposition à ce vendredi noir bien connu pour ses soldes importantes dans le monde entier, la marque française de chaussures et de vêtements Faguo lance l’initiative « Make Friday Green Again ». Ce sont 200 marques françaises qui ont répondu à l’appel, s’engageant à refuser de participer à l’événement et à communiquer en faveur d’une consommation raisonnée, durable et responsable. Les membres du collectif ponctuel ne souhaitent « pas participer à cette journée infernale de surconsommation imposée par le marché » dont ils dénoncent les coûts sociaux et environnementaux. Leur objectif ? Encourager les consommateurs des marques à trier leurs affaires pour revendre ou recycler ce qui ne les intéresse plus, réfléchir à ce dont ils ont vraiment besoin et acheter si nécessaire, raisonnablement et au juste prix. En véritable opération de sensibilisation, ce collectif cherche à questionner les Français sur leur rapport à la consommation et à responsabiliser les consommateurs (« consommer, c’est voter ») en les invitant à reprendre le pouvoir sur leurs achats et à faire les bons choix.
Née en 2009, la marque de chaussures Faguo s’attache à mesurer, réduire et compenser ses émissions de CO2 (1 414 000 arbres plantés à ce jour), propose une collection recyclée ainsi qu’une sélection vegan. En lançant cette opération de boycott, la marque affirme encore davantage ses engagements et permet à d’autres enseignes de s’exprimer également, tels que les pionniers Nature & Découvertes et Picture Organic Clothing ou les jeunes pousses Joone, Tediber et Bergamotte.
Faguo s’engage dans une voie déjà tracée depuis 2011 par la marque californienne de vêtements outdoor Patagonia qui avait lancé en 2016 « 100 Percent Today, 1 Percent Every Day » à l’occasion du Black Friday. L’opération avait généré 10 millions de dollars à travers le monde, somme entièrement reversée à des centaines d’associations environnementales locales. Une action qui avait d’ailleurs inspiré en 2017 en France avec le lancement du Green Friday…
Si « Make Friday Green Again » est une action qui ne résout pas l’essentiel du problème, c’est effectivement « un premier pas pour faire mieux lors d’une journée qui encourage la surconsommation et la surproduction. » selon Faguo. L’initiative montre une nouvelle fois l’engagement des marques pour une transformation positive des modes de production et de consommation. Qui sait si elle se verra renouvelée les années suivantes, autour d’un collectif rejoint par de nouvelles marques ?
En attendant, relisez notre étude « Le vrai coût des prix bas » publiée en 2018 et ainsi s’informer sur la valeur des prix bas et leurs effets pervers, la façon dont les producteurs, industriels et consommateurs envisagent sa meilleure répartition via des prix intelligents, compréhensibles et justes.
Le contexte environnemental et les nouvelles attentes des Français ne semblent plus compatibles avec le modèle de consommation globalisé sur lequel repose la grande distribution. À cela s’ajoute une empreinte environnementale conséquente, principalement en raison des modes de production et du transport des produits.
Dans ce contexte, les consommateurs se (re)tournent vers les circuits courts en lesquels ils ont davantage confiance pour satisfaire leur demande de proximité géographique et sociale, de traçabilité, qualité et composition des produits. Si les circuits courts proposent de nombreux avantages pour les consommateurs, il en est de même pour les producteurs qui parviennent ainsi à sécuriser leur modèle économique et à retrouver du sens et de la reconnaissance dans leur métier.
Fort de ces constats, Le Producteur Local (LPD) propose depuis 2015 des magasins de producteurs et artisans locaux qui ne réalisent aucune marge sur les ventes. Claire Behengaray, Présidente du réseau et ancienne responsable de La Ruche Qui Dit Oui, explique que le “concept a pour but de donner accès aux consommateurs aux produits locaux, en garantissant un contrôle de la qualité pour qu’ils sachent d’où ils viennent, qui les fabrique, le tout à des prix respectueux de leur pouvoir d’achat. Pour les producteurs, c’est la possibilité d’écouler leurs productions au juste prix en restant maîtres de leurs marges." 170 producteurs locaux associés et 20 salariés permettent aujourd’hui l’existence de cinq boutiques en France. Comment fonctionnent-ils ? En s’associant sous la forme d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), les producteurs versent une contribution fixe annuelle en fonction de leurs ressources pour diviser les charges, fixent les prix et reçoivent les bénéfices. Ils reprennent surtout le contrôle sur leurs ventes en gérant la commercialisation de leurs produits de A à Z, dépassant ainsi les limites de la grande distribution. La structure juridique permet d’intégrer les clients et salariés qui souhaitent participer au développement des magasins. Le Producteur Local s’inscrit dans une démarche responsable avec une offre de produits alimentaires locaux, sans OGM ni souffrance animale et issus d’une agriculture dite “très raisonnée”. Aucun label mais des contraintes à respecter pour les producteurs. Même si la sélection de produits est réduite car la production est uniquement locale, LPD concentre de nombreux producteurs dans ses points de vente mutualisés, ce qui permet d’offrir un plus large choix aux consommateurs.
Le Producteur Local est une initiative innovante dans laquelle tout le monde semble tirer son épingle du jeu. Un avenir en apparence radieux pour celui qui dessine peut-être l’avenir de la distribution.
Ce n’est désormais plus une breaking news : le secteur du tourisme n’est pas le plus vert qu’il soit aujourd’hui. Selon la revue Nature Climate Change en 2018, l’industrie touristique serait responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Notons aussi que le transport aérien représente à lui seul 2 à 3% de ces émissions mondiales.
Il existe cependant de bonnes initiatives dans le domaine du tourisme durable. Par exemple, l’association ATR, qui rassemble des tour-opérateurs souhaitant améliorer l'impact de leur activité sur la planète et ses habitants, a choisi de miser sur la compensation carbone. Cette méthode consiste à mettre en place des projets de réduction ou de capture, séquestration du carbone en un autre lieu que le lieu de présence de l’entreprise en question. Les entreprises qui souhaiteraient obtenir le label ATR devront compenser leur émission à travers des projets de solidarité climatique parmi les 10 proposés par l’association. Cette compensation obligatoire s’effectuera par paliers. D’abord, les entreprises titulaires du label devront compenser 100% des émissions de CO2 de leurs salariés à partir de 2020. Puis, à horizon 2023, elles devront avoir compensé 50% des émissions liées au transport de leurs pour enfin atteindre 100% en 2025. Un beau pari.
L’association cherche aussi à développer des « ambassades » du voyage responsable en donnant les moyens aux agences de voyage de proposer des alternatives au tourisme de masse et traditionnel, afin d’aller au-delà de la compensation carbone et de limiter les émissions de CO2 à la source. Son action s’adresse aussi aux consommateurs à travers des conseils pour « voyager mieux », moins loin, de manière moins régulière, en ayant recours à des professionnels engagés. En effet, avec le développement du « flygskam », ce mouvement de « honte de prendre l’avion », principalement en Europe, de plus en plus de citoyens questionnent leur vision du voyage et cherchent à voyager de manière plus écologique.
ATR n’est jamais allé aussi loin dans son engagement. Nous suivrons avec attention la suite !
Dans un contexte environnemental mondial de plus en plus alarmiste, entre alertes d’experts scientifiques, campagnes de sensibilisation d’ONG et médiatisation accrue d’actions citoyennes en faveur du climat, la prise de conscience fait son chemin au cœur des foyers français. La preuve : 60% des Français pensent qu’il est urgent d’agir pour la planète. C’est ce que montre la nouvelle édition du Baromètre de la consommation responsable publié chaque année par GreenFlex en partenariat avec l’ADEME.
Dans les faits, de plus en plus tournés vers une consommation responsable, 67% des Français interrogés disent avoir changé certaines de leurs pratiques et 13% déclarent faire tout leur possible pour réduire l’impact de leur consommation, s’intéressant davantage aux produits dits “durables” (éthiques, bios, locaux...), pour leur santé d’abord mais aussi pour la planète. Ils restent néanmoins sur leurs gardes en reconnaissant que les “produits bio ne se valent pas tous” (82%) et qu’il est préférable d’acheter des fruits et légumes locaux et de saison plutôt que bios provenant d’autres pays (84%). Les Français se dirigent progressivement vers des circuits de distribution alternatifs, entre petits commerçants, producteurs, et réseaux spécialisés, pour limiter leur empreinte carbone et favoriser l’économie locale.
Si acheter des produits durables est certes un premier pas, les personnes interrogées dans le cadre de cette étude ont bien compris que les ressources de la planète sont épuisables et que le système actuel, qui repose sur la consommation, n’est pas viable. En effet, 86% d’entre eux aimeraient vivre dans une société où celle-ci prend moins de place. Ce constat, partagé par leurs voisins européens (80%), les pousse à remettre en question un modèle économique basé sur une croissance perpétuelle et à modifier leurs habitudes de consommation. Les Français jouent donc la carte de la sobriété et réduisent leurs achats. Ils sont 30% à ne plus souhaiter consommer de produits ou services superflus. Les résultats du baromètre coïncident avec la récente enquête menée par l’application française Yuka auprès de ses utilisateurs. D’après la start-up, 83% des sondés achètent moins mais de meilleure qualité, valorisant les produits bruts et biologiques.
Les Français qui ont conscience de l’immense pouvoir économique et social des marques font preuve de défiance envers celles qui sont pointées du doigt pour leurs pratiques polluantes et incitations à la surconsommation (88%) : ils ne sont plus que 27% à leur faire confiance (-31 points depuis 2004). De grands défis à relever pour celles qui sont tout de même perçues comme les premières actrices majeures du changement après l’État. Comment concilier profit et impact “positif” ? Car vendre des produits responsables ne suffit plus et ne plus vendre est synonyme de faillite. La réponse serait donc dans le “moins mais mieux”.
Retrouvez le Baromètre de la consommation responsable - GreenFlex/ADEME - Edition 2019 ici.
Retrouvez l’étude de mesure d’impact “Comment Yuka contribue à faire changer les choses” - Yuka - Septembre 2019 ici.
En ce mois de septembre, c’est le temps des bonnes résolutions pour TESCO, le géant des supermarchés anglais. Il y a quelques jours, ce leader de la grande distribution a dévoilé son plan d’action pour une alimentation plus saine. En s’engageant aux cotés de l’ONG WWF, Tesco a décidé d’atteindre un objectif ambitieux : réduire de moitié l’impact environnemental du panier de course moyen au Royaume-Uni. En attendant la sortie de leur méthodologie sur le sujet, ils ont lancé une série d’initiatives afin de promouvoir une alimentation équilibrée auprès des consommateurs. Au programme : collaboration avec le chef renommé Jamie Oliver, programme qui propose aux consommateurs des paniers de produits meilleurs pour la santé à moindre prix, partenariat avec des associations de promotion du sport, dons de fruits aux enfants…
C’est en 2017 que Tesco lance « The Little Helps Plan », un programme RSE intégré dans la stratégie du groupe. On y retrouve des mesures en faveur de la diversité et de l’inclusion (signature de la Charte de l'ONU en matière de droits LGBT+ pour les entreprises), de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, du sourcing responsable, du bien-être animal,…
En 2018, c’est au tour du programme « Helpful Little Swaps »* de voir le jour. Le supermarché crée des paniers de produits plus sains à prix réduits comme le mentionne Emma Botton, directrice marketing et communication chez Tesco : « Ces produits de première nécessité sont valorisés en rayons et sont vendus 12 % moins chers »*.Un gain pour Tesco qui a vu la vente de ces références augmenter de 17% !
Tesco fait des efforts et c’est une bonne nouvelle pour le monde de la grande distribution mais attention tout de même : les produits proposés dans ce panier sont certes (parfois) plus respectueux de notre santé mais pas forcément de l’environnement ! On y retrouve les mêmes marques mais leurs équivalents « sans sucre » ou « sans sel »… et encore et toujours des produits transformés et ultra transformés, alors que TESCO aurait pu saisir cette opportunité pour promouvoir des produits plus bruts. Des initiatives à prendre avec des pincettes.
Vous désespériez de ne pas pourvoir utiliser Yuka pour scanner les étiquettes de vêtements de vos marques préférées ? C’est maintenant possible grâce à une toute nouvelle application ClearFashion, sortie le 10 septembre dernier. Le principe est simple : il suffit de prendre en photo l’étiquette de votre vêtement pour connaitre les engagements d’une marque. Noté sur 100, les vêtements sont étudiés selon leur impact carbone, les matières premières et substances utilisées, la santé des travailleurs, l’origine, les labels… De nombreux critères ont été choisis en collaboration avec un comité d’experts et c’est aujourd’hui plus de 70 marques qui sont répertoriées dans l’algorithme et évaluées au regard de 4 thématiques (Humain, Santé, Environnement, Animaux).
D’où vient cette idée ? Ce projet est né en 2017 sur les bancs de l’école AgroParisTech lorsque 2 étudiantes ingénieures agronomes ont réfléchi à une manière d’être mieux informées sur le sujet. En mars 2018, elles lancent des questionnaires, des sondages auprès des consommateurs pour en savoir plus sur leurs habitudes d’achat. C’est en juillet 2018 qu’elles se lancent dans le développement du premier prototype de l’application testé par 15 000 citoyens. L’aventure prend vraiment vie début septembre 2019 lors du lancement officiel de l’application disponible sur l’App Store et Google Play.
Alors que l’industrie de la mode figure parmi les secteurs les plus polluants au monde en termes d’émissions de gaz à effet de serre, les citoyens réclament des comptes aux grandes marques du monde de la mode. Pour 63% d’entre eux, le fait qu’une marque propose des produits durables renforce la confiance qu’on lui porte*. Certains sont d’ailleurs prêts à payer plus cher pour ces produits. Plus qu’un effet de mode, la demande de transparence de la part des consommateurs devient un pré-requis.
Après le succès d’applications comme Yuka ou FoodAdvisor qui ont fait trembler les grandes chaines de supermarché et les marques alimentaires, c’est au tour des enseignes du textile.
Si vous n’êtes pas transparents, les appli de ce type le seront pour vous…
*Selon le baromètre GreenFlex-Ademe de la consommation responsable 2019
Henri Rose, la marque de parfum de l’actrice Michelle Pfeiffer, brise le culte du secret de l’industrie de la parfumerie. Le mystère entretenu sur les recettes des fragrances est l’essence même de leur charme, mais il n’en cache pas moins une information opaque concernant ce produit de luxe appliqué tous les jours au contact direct de la peau de millions de personnes.
Plusieurs années de recherche ont mené à l’élaboration de 5 parfums Henri Rose, réalisés par les parfumeurs de la marque de luxe IFF, mis au défi par un cahier des charges très exigeant. La palette d’ingrédients a en effet été réduite à 300 au lieu de 3000 pour les recettes de parfums habituelles. En outre, la sélection des composants a été affinée de telle sorte à privilégier des produits naturels, sinon des substituts synthétiques moins allergènes à leurs équivalents naturels. Ainsi, les fragrances finales sont garanties sans parabènes ni phtalates, et sans aucune suspicion de présence de substances cancérigènes et de perturbateurs endocriniens.
Les parfums Henry Rose arborent la double certification EWG Verified™ (Environmental Working Group) et Cradle to Cradle Certified™ Gold. Car ils ne sont pas seulement transparent et responsable sur le contenu des parfums, mais aussi sur leur contenant. Composé à 90% de verre recyclé et surmonté par un bouchon compostable en soja issu de culture responsable, les flacons Henry Rose sont entièrement recyclables et bio-dégradables !
La commercialisation de la marque Henri Rose est pour l’instant limitée aux États-Unis, mais les équipes réfléchissent à l’exportation par voie aérienne, ce qui viendrait entacher sérieusement l’empreinte environnementale des produits : dommage que cette dernière n’ait pas d’odeur !