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Vélo

VÉLO

26% des déplacements se font à vélo, on compte plus de bicyclettes que d’habitants et la « première autoroute pour vélos » vient d’y être construite… Ce n’est pas de la France qu’il est question mais bien de la Hollande ! Mais, chez nous aussi, les deux-roues sont de plus en plus utilisés pour les petits déplacements urbains même si les Pays-Bas restent un modèle du genre.

Bien que le vélo ait été conçu comme un véritable moyen de transport, il est aujourd’hui bien souvent considéré, dans notre pays, comme un équipement de sport ou de loisirs. Le vélo est pourtant pratique, rapide, sain et propre. Accessible au grand public, c’est un moyen très efficace pour se déplacer sans perdre de temps dans la circulation, en faisant du sport et sans polluer. Sachant que la majorité de nos destinations quotidiennes se trouve à 2 ou 3 kilomètres de chez nous,  beaucoup de courts trajets en voiture pourraient être évités. Heureusement,  l’utilisation de la bicyclette est de plus en plus facilitée et encouragée en France. Voici quelques conseils pour rouler sans histoires !

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Le saviez-vous ?

•    La France est le 4ème consommateur mondial de bicyclettes avec près de 3 millions de vélos vendus chaque année depuis quelques années. Avec un vélo pour 20 habitants, elle se place juste derrière le Japon, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Le vélo destiné aux loisirs (notamment le VTT) reste majoritaire avec 65% des volumes de vente. La part des vélos utilisés pour se déplacer en ville ne cesse en effet de progresser : en 2010, ils représentaient 27% des déplacements contre 17% en 2000, selon le Conseil national des professions du cycle (CNPC), devenu l’Union Nationale de l’Industrie du Vélo (UNIVELO). A Paris, l'usage du vélo a augmenté de 47% en de 2001 à 2005 ans, notamment grâce aux installations de vélos en libre service Vélib..
•    Le secteur des transports est à l'origine de 27 % des émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, 60% des déplacements en ville se font en voiture particulière, souvent avec une seule personne au volant (contre 27% pour la marche à pied, 9% pour les transports en commun, 2% pour le vélo et 2% pour les deux-roues motorisés).
 Enfin 75 % des déplacements en voiture font moins de 5 km.
•    Même s’il roule dans le trafic automobile, le cycliste est 2 à 3 fois moins exposé à la pollution qu’un conducteur automobile - 5,9 g de CO2/m3 à vélo contre 14,19 g de CO2/m3 en voiture. Plusieurs études l’ont démontré : il est moins nocif d’utiliser son vélo en ville qu’une voiture. Les concentrations en polluants sont toujours plus élevées à l’intérieur de l’habitacle qu’à l’extérieur.
•    30 minutes de vélo par jour suffisent pour réduire de 50% beaucoup de problèmes de santé courants (maladies cardiaques, diabète, obésité…). Selon l’Association Transports et Environnement suisse, augmenter de 10 % la part de la population se déplaçant à vélo permettrait de diminuer de 5 % les dépenses de santé.  Un trajet à vélo permet une dépense énergétique importante (de 300 à 600 calories par heure) et au bout de 30 petites minutes, l’organisme puise dans les réserves de graisses ! Enfin, pédaler relaxe et favorise la sécrétion d’endorphines.
•    Qui dit plus de vélos en circulation, dit plus de déchets de vélo, en particulier en fin de vie. En 2010, lors d’une campagne exceptionnelle de collecte de déchets, la mairie de Paris a récupéré 1.308 épaves de vélo sur 2.000 recensées dans la capitale.
•    La fabrication d’un vélo de 10 kg génère 6 kg de déchets (chute de métal, huile pour les machines, produits de traitement des surfaces métalliques)
•    Une voiture coûte environ 5000 € par an, soit 400 € par mois alors qu’un vélo coûte entre 200 et 500 € et un abonnement au vélo-partage moins de 50 € par an (29 € pour 1 an avec Vélib').
•    La circulation en vélo présente des risques : les usagers de la bicyclette constituent près de 4 % des tués et 5 % des blessés sur la route. Les blessures à la tête sont les plus fatales et causent 80% des décès chez les usagers…d’où l’importance de porter un casque systématiquement.
•    Les fabricants français de vélos sont aujourd'hui, pour l'essentiel, des assembleurs, c’est à dire qu’ils se fournissent en Asie ou parfois en Italie pour les pièces. Le site La Fabrique Hexagonale donne des références de fabricants français de pièces ou de vélos dont certains fabriquent sur mesure ).
•    Le célèbre Solex, vélomoteur français, a plus de 70 ans ! Né en 1946 avec un moteur à explosion, il a fait place aujourd’hui à des motorisations électriques d’origine allemande (BOSH) et Taïwainnaise (TranzX). Easybike - leader français du vélo électrique et propriétaire du Solex a inauguré en novembre 2015 son usine d’assemblage à Saint-Lô, qui devient ainsi le plus grand site d’assemblage de VAE en Europe.
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Bonnes nouvelles

•    Se déplacer à vélo coûte beaucoup moins cher qu’en voiture. Pour s’en convaincre, il suffit d’utiliser la calculette éco-déplacement que l’Ademe a conçue et mise en ligne sur son site Internet. Dans le cas d’ un salarié à plein temps, se rendant à son travail 215 jours par an, un trajet de 5 km à vélo plutôt qu’en voiture permet d’économiser plus de 900 € à l’année. L’Ademe a  tenu compte des frais d’acquisition du vélo et de son remplacement ainsi que les frais d’entretien, mais pas des frais de parking ni des contraventions pour la voiture.
•    En Belgique, les employeurs belges peuvent verser une « indemnité » à leurs salariés utilisant la bicyclette pour faire tout ou partie du trajet du domicile à leur lieu de travail. Un coup de pouce pour encourager les salariés à se rendre au travail à vélo. Depuis février 2016, la France aussi incite les employeurs à développer les trajets à vélo de leurs employés grâce à la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Celle-ci a instauré deux dispositifs : une réduction d’impôt pour les entreprises qui mettent à disposition de leurs salariés des vélos pour leurs déplacements quotidiens et l’indemnité kilométrique vélo (IKV) pour les salariés. Cette indemnité, prise en charge de façon facultative pour l’employeur, s’élève à 25 centimes d'euro par kilomètre parcouru. Pour ceux qui doivent parcourir de longues distances, la prise en charge par l’employeur peut-être cumulée avec le remboursement des abonnements transports pour les trajets de rabattement vers les arrêts de transports public. L’employeur bénéficie d'une exonération de cotisations sociales dans la limite de 200 € par an et par salarié sur la base des kilomètres parcourus. Pour le salarié l’IKV est exonérée d’impôt sur le revenu à hauteur de 200 € par an. Le dispositif n’est encore applicable qu’aux salariés du privé, tant que le décret d’application spécifique pour le public n’est pas paru au Journal Officiel.
•    Le vélo permet de gagner du temps en ville mais il est tout aussi appréciable en milieu rural. Dans le cadre du schéma national des véloroutes et voies vertes », le SN3V, lancé depuis 1998, la France continue d’étendre son réseau cyclable. Sur les 21 000 km prévus par le plan, 11 000 km sont déjà mis en place. Il est complété par des schémas régionaux qui ajoutent 9 000 km cyclables ; c’est ainsi plus de 4800 km de véloroutes et voies vertes ont été aménagées depuis 2010. L’observatoire national des véloroutes et voies vertes ON3V permet de visualiser les données sur une carte interactive. Au niveau européen,  Eurovelo  www.eurovelo.com développe un réseau de véloroutes reliant entre eux les pays européens.
•    L’organisation Bus Cyclistes née en 2005 fait un travail de coordination, en proposant des itinéraires et des « bus » de cyclistes qui font des trajets ensemble, afin de favoriser l’utilisation du vélo, en particulier pour se rendre au travail. De nouveaux intéressés peuvent rejoindre le convoi et découvrir les aménagements. Les personnes inscrites peuvent quant à elles proposer de nouveaux itinéraires et être rejointes par d’autres cyclistes souhaitant faire le trajet avec elles.
•    Les nouvelles dispositions vélos des Plans de Déplacements d’Entreprises (ou d’établissements) facilitent leur stationnement et entretien, fournissent quelques accessoires pratiques, informent sur les itinéraires cyclables, valorisent les bénéfices pour la santé, et incitent ainsi à choisir le vélo pour les trajets domicile-travail ou domicile-université.
•    Depuis 2015, les infrastructures permettant le stationnement sécurisé des vélos sont en principe obligatoires dans les bâtiments de bureaux existants, équipés d’au moins 20 places de stationnement « auto » destinés aux salariés. La loi sur la transition énergétique pour la croissante verte prévoit qu’à partir du 1er janvier 2017, les demandes de permis de construire de tout bâtiment industriel ou commercial (y compris les complexes de cinéma) comprenant des places de stationnement destinées aux employés ou à la clientèle doivent prévoir des infrastructures permettant le stationnement des vélos.
•    Les stations de vélos en libre service poussent comme des champignons partout en France : les Velib à Paris, Velopop à Avignon, Velo’V à Lyon ou encore V’hello à Aix-en-Provence…
•    Depuis juillet 2010, après une expérimentation à Paris, Strasbourg et Bordeaux, une mesure assouplit le code de la route pour les cyclistes : ils ont désormais le droit de circuler dans les deux sens sur les rues à sens unique dans deux situations : les zones 30 (où la vitesse est limitée à 30 km/h) et les zones de rencontre (vitesse limitée à 20 km/h avec priorité aux piétons qui peuvent circuler sur la chaussée). Cette mesure permet de gagner du temps en empruntant des raccourcis mais elle ne dispense pas les cyclistes de la plus grande prudence.
•    Pour les moins sportifs ou les plus pressés…il existe le vélo à assistance électrique, ou VAE, de plus en plus répandu : le nombre de VAE vendus en France, même s'il reste confidentiel, a bondi en 2010 à 38 000 exemplaires achetés, contre 23 700 en 2009 et 3 900 seulement en 2005 (il s’en vend chaque année 150 000 en Hollande et 120 000 en Allemagne !). Il faut compter au moins 400 euros pour un bon VAE. Plusieurs municipalités subventionnent l’achat de ces deux-roues électriques (VEA et équivalents 50 cm3). Reconduite chaque année depuis 2009 à Paris, elle s’élève en 2016 à 33% du prix d’achat du véhicule dans la limite de 400€. Attention, son élimination en fin de vie posera toujours problème du fait des métaux lourds qui composent sa batterie. Pour les plus assidus du vélo électrique en ville, GoCycle a fabriqué un vélo électrique… pliable.
•    Parmi les autres vélos originaux, impossible de ne pas citer le « Bike or Bag » de Natasha Lesty : le vélo-cabas pliant en aluminium, un objet astucieux mêlant mobilité douce et achats de proximité.
•    L’enseigne Décathlon a commencé à relocaliser dans le nord de la France une partie de sa production. Pour l'instant, seul le haut de gamme de sa marque Bt’win est Made in France. Les pièces sont en revanche d'origine étrangère.
•    Quel que soit le type de vélo enfourché, il faut à tout prix protéger sa tête avec un casque dans le cas d’une éventuelle chute  : le casque réduit de 80% la gravité des traumatismes crâniens. Le designer Kevin Goupil utilise le liège (léger, écolo et capable d'absorber tous les chocs) pour recouvrir un casque de vélo. Autre alternative, la marque Helmet B fabrique des casques en polypropylène : économique, très résistant, confortable et 100% recyclable. La marque bordelaise Nooc fabrique des vêtements écologiques et fonctionnels à destination des cyclistes urbains : ponchos de pluie, gilets de visibilité, capes, blousons ou coupe-vents colorés, à pois, avec des imprimés léopard ou plus classiques pour en finir avec la grisaille urbaine. Ils sont fabriqués en Europe à partir de polyester recyclé et certifié par Oekotex. Respirants et imperméables, ils se rangent dans une poche une fois que l’on est descendu/e de son vélo.
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Ce que vous pouvez faire

•    Lors de l’achat d’un vélo, essayez de favoriser les marques françaises et les matériaux recyclables et recyclés lors de l’achat de votre vélo ou se procurer un vélo d’occasion !
•    Replongez-vous dans le code de la route avant de se lancer dans la jungle automobile et porter attention aux signalisations, voitures…et piétons !
•    Pour votre sécurité, vérifiez que votre vélo comporte bien deux freins, un avant, un arrière, en bon état de fonctionnement, un phare avant (jaune ou blanc), un phare arrière rouge, un catadioptre avant blanc, un catadioptre arrière rouge, des réflecteurs fixés sur le côté des pédales et sur les rayons ainsi qu’une sonnette. Un rétroviseur est aussi bien utile surtout en ville. Vérifiez que vos pneus sont suffisamment gonflés et changez les dès qu’ils sont usés. Ne faites pas l’économie d’un gilet de visibilité, indispensable en ville comme à la campagne.
•    Faites réparer  votre vélo plutôt que de le laisser abandonné. Plus économique que l’achat d’un nouveau cycle, cela permet également de réduire ses déchets ! Pour apprendre à entretenir et à réparer son vélo, l'association Vélorution ou des « Maison du vélo » sont présentes dans plusieurs villes de France et proposent des ateliers d’auto-réparation. Sous les conseils de mécaniciens et bénévoles, dans une philosophie d’échange de savoirs, entretenir son vélo devient un jeu d’enfant ! L’Heureux Cyclage est un réseau d’ateliers de vélo participatifs et solidaires. Il fédère 70 associations en France et en Belgique pour la promotion du vélo par le réemploi et apprentissage de la mécanique.
•    Ne craignez pas la pluie : il ne pleut que 6 % du temps en France, à peine plus en Belgique. Ce n’est pas une bonne raison pour ne pas faire de vélo ! Prévoyez une tenue de pluie en tissu « respirable » qui vous protégera de la pluie sans vous faire transpirer.
•    Pour éviter le vol, équipez-vous d’un antivol en U (type antivol de moto) et veillez toujours à attacher votre monture sur le cadre (et non pas une roue) à un point fixe suffisamment robuste. Si vous en avez la possibilité,  utilisez même deux antivols et en cas de doute, retirez la selle de votre vélo pour décourager les voleurs !
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