- La filière de recyclage des CD et DVD se développe petit à petit notamment grâce aux collectivités et à Internet. La Ville de Paris a inauguré début mai 2011 un nouveau système de collecte et de recyclage des CD et DVD. 15 conteneurs ont été installés dans le 11ème arrondissement. L’entreprise d’insertion Coldisk - partenaire du projet – est en charge du recyclage des « disques » en aval. L’association CDmoi récupère les vieux CD/DVD par La Poste pour les revendre à des sociétés de recyclage. Les fonds récoltés aident à l’amélioration des conditions de vie dans les services de pédiatrie et les maisons de retraite.
- L’industrie de la musique se développe et s’organise sur Internet. Selon la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI), les recettes des téléchargements ont été multipliées par dix entre 2003 et 2010 et s’élèvent à 29% du secteur total de la musique. Itunes reste l’acteur majeur avec 10 milliards de téléchargements depuis 2003 mais Amazon ou HMV se font aussi une place.
- Pour choisir sa musique sans pour autant nuire à l’environnement et en protégeant les droits des musiciens, il existe des labels musicaux engagés :
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Reshape Music, un label de musique équitable qui replace les artistes au cœur du processus de création et de diffusion. 50% du montant des ventes leur reviennent directement. Les internautes peuvent également acheter de la musique en ligne en choisissant eux-mêmes le prix en fonction de la rémunération qu’ils veulent donner à l’artiste.
- Le label indépendant
Putumayo s’engage aussi en faisant connaître la musique du monde et les groupes locaux, et en reversant une partie des fonds récoltés par les ventes de CD à des ONG dans le monde entier pour développer des projets en lien avec la culture.
- Certains artistes aussi s’engagent via leur musique et utilisent leur renommée pour faire avancer des causes qui leur tiennent à cœur :
- Sting met son influence et sa popularité au service de la « Rainforest Association » qui défend la forêt amazonienne,
- Yannick Noah est devenu le parrain de "l'Appel pour les enfants à l'environnement", une initiative du WWF qui rassemblent plus de 35 000 écoles primaires et les invitent à réfléchir à une thématique environnementale,
- Paul McCartney a lancé le « lundi sans viande » à Londres en soulignant qu’être végétarien un jour par semaine permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre produits par le bétail et néfastes pour l’environnement (voir la fiche produit sur la viande).
- Jack Johnson et son studio "Brushfire" sont particulièrement engagés : 1% des ventes reviennent à des organismes environnementaux. Mais l’engagement ne s’arrête pas là : le studio tourne entièrement à l'énergie solaire, les pochettes des albums sont faites avec du papier 100% recyclé, les emballages de CD faits de plastique 100% recyclé et l’équipe fait tout pour réduire l’impact environnemental des tournées.
- Tryo s’engage au delà des textes en compensant leurs émissions carbones et en incitant leurs fans au covoiturage pour se rendre aux concerts.
- Chris Martin leader du groupe Coldplay est activement impliqué auprès d’Oxfam International qui défend le commerce équitable. A chaque concert, il relaye la campagne « Make Trade Fair ».
- Le chanteur Bono du groupe U2 s’est toujours dévoué à la cause de l’Afrique à travers la campagne « One » contre la pauvreté et le sida. En 2005, il faisait partie des organisateurs des concerts du Live 8 en soutien aux pays pauvres endettés.
- Le groupe Mickey 3D se veut alarmiste et militant avec des morceaux comme « Respire » qui évoque les maux de la société actuelle et notamment la destruction environnementale.
- Les acteurs s’impliquent également, ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à afficher leur engagement en faveur de l’environnement comme Leonardo Dicaprio, Cameron Diaz, Marion Cotillard, Lambert Wilson, Natalie Portman, Sean Penn…
- Les films et documentaires engagés ne sont pas en reste. Chaque année le Festival international du film d’environnement présente de nombreux films (courts et longs métrages) qui sensibilisent aux problématiques environnementales. Mais l’engagement ne s’arrête pas aux portes d’Hollywood et beaucoup de long-métrages à gros budget sortis tout droit de la célèbre colline californienne prêchent pour la protection de la planète : « Wall E », « 2001, l’Odyssée de l’espace », « Le jour d’après », « La 11ème heure », « Je suis une légende », « The last day », « Avatar », « Le Seigneur des Anneaux », « The day after tomorrow », « Erin Brokovich »…
- En effet, Hollywood se met aussi au vert… et il était temps ! Selon une étude de l'Université de Californie à Los Angeles, publiée en 2008, l’industrie du cinéma à Hollywood émet 140 000 tonnes de CO2 par an. Il est vrai que les besoins en énergie, matériel électronique, transports, déchets (décors) sont énormes surtout pour les productions américaines friandes d’effets spéciaux et de paysages grandioses. L’empreinte écologique de la production de film n'est donc pas neutre. Heureusement, il existe désormais deux sites qui donnent les bonnes pratiques applicables sur un plateau de tournage : The Green Production Guide pour les Etats-Unis et EcoProd en France. De la location du matériel, compost des restes alimentaires, éclairage au LED, recyclage des bandes film au maquillage bio, toutes les activités du tournage sont étudiées sous un nouveau jour plus responsable. Et la réalisation écologique commence à se développer : la série 24h Chrono l’a adoptée pour le tournage de la 7ème saison. Au programme : utilisation de d’énergie renouvelable, véhicules fonctionnant aux biocarburants et acteurs investis dans des nouveaux rôles de porte-paroles écologistes.