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Pique-nique

PIQUE-NIQUE

En pleine nature, faites rimer pique-nique avec écologique...

Activité réservée aux soi-disant amoureux de la nature, paradoxalement le pique-nique transforme pourtant bien souvent un endroit de rêve en décharge publique…Il est pourtant possible, en faisant attention, de concilier activités en pleine nature et protection de l'environnement.

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Le saviez-vous ?

  • Les mégots de cigarette, les barbecue et les feux mal éteints des campeurs et pique-niqueurs sont la cause de la majorité des 50 000 incendies qui dévastent chaque année les forêts et maquis au Portugal, en France, en Espagne et en Italie.
  • Les assiettes et couverts jetables en plastique ont un coût environnemental très élevé puisque leur dissémination dans l’environnement en fin de vie est toxique pour les écosystèmes cependant que leur incinération peut dégager des dioxines. A Taïwan, par exemple, qui est l’un des pays au monde comptant le plus de déchets plastiques par unité de PNB (2 à 3 fois plus qu’en France) et où 3 habitants sur 4 prennent au moins un repas hors de chez eux chaque jour, des calculs ont montré que la consommation annuelle de vaisselle jetable représente près de 60 tonnes (avec un taux de recyclage de 15 à 20% pour la vaisselle en plastique, qui représente les trois quarts du total).
  • Les déchets induits par les pique-niques dégradent durablement le paysage puisque l’on considère qu’il faut à une bouteille en verre 4000 ans pour se dégrader, entre 100 et 1000 ans pour un gobelet, une bouteille ou un sac en plastique, 3 mois pour une serviette en papier, entre 3 mois et 2 ans pour une épluchure de fruit. En outre, la plupart de ces déchets, lorsqu'ils se dégradent enfin, contiennent des substances toxiques qui polluent l'environnement !
  • En Septembre 2008, un projet du ministre du développement durable, Jean-Louis Borloo avait annoncé l'instauration d'une future taxe sur la vaisselle jetable, dite "taxe pique-nique". Cette éco-participation permettait de financer le développement de produits jetables recyclables et de sensibiliser du même coup les consommateurs à l'achat de produits écologiquement responsables.
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Les trucs verts à connaître

1. LA VAISSELLE

vous pouvez opter pour l'option chic et rétro en utilisant de la vaisselle classique et des serviettes en tissu que vous disposerez dans un beau panier artisanal en rotin ou issu du commerce équitable (panier en lanières de plastique recyclé multicolores, ou en vieux fil électrique, etc.). Certains paniers de pique-nique tout équipés, avec vaisselle incassable, nappe et glacière intégrée, sont vendus dans plusieurs enseignes de plein air comme Nature & découvertes. Sinon, plusieurs modèles de couverts et d’assiettes jetables et écologiques sont désormais disponibles allant du bioplastique PLA en passant par d’autres matières premières végétales comme le bambou ou les feuilles de palmier pour les assiettes. D’autres s’inspirent par exemple d’une tradition indienne qui veut que lors des mariages et des fêtes rassemblant un grand nombre de participants, les repas sont servis dans des assiettes en feuille, qui sont aussi largement utilisées par les marchands ambulants et dans les petites échoppes de "cuisine des rues". Comble du chic écologique, ces ustensiles sont non seulement jolis mais ils peuvent aussi être compostés avec les restes alimentaires !

2. LE FEU

Renseignez-vous d’abord pour savoir si cela est autorisé et si tel est le cas, faites-le petit, dans un endroit à l’abri des vents dominants et à plusieurs mètres de souches, de billots, d’arbres sur pied ou de buissons, exclusivement avec du bois ramassé sur le sol et qui peut être cassé à la main. Puis, arrosez-le pour l’éteindre dès que vous n’en avez plus besoin.. Vous pouvez aussi opter pour les fours solaires : capables de nourrir 4 personnes avec de petites dimensions (60 cm environ sur 3 côtés) et un poids moyen de 6 kilos, il en existe désormais des modèles, équipés d’une enveloppe en toile de nylon type sac à dos avec poignée, qui offrent une alternative solaire pour les repas en plein air. Ils chauffent jusqu’à 135°C, cuisent un poulet en 2h environ (les temps de cuisson sont doublés par rapport à la cuisson traditionnelle) et sont conçus pour demander une attention minimum (réorientation toutes les 1 à 3 heures), pourvu que l’ensoleillement soit au minimum de 40 minutes par heure. Résistants, ils durent entre 10 et 20 ans ou voire plus selon la bonne utilisation que vous en ferez.

3. LE TRANSPORT


Essayez de vous rendre sur votre lieu de pique-nique en vélo, à pied, en train, en transport en commun… ou en organisant un covoiturage entre les participants. Au total, cela fera moins de pollution, moins de gaz à effet de serre, moins de changement climatique… mais aussi plus d’exercice physique pour vous et vos proches et une vraie journée à raconter, avec peut-être des découvertes de lieux inconnus, de points de vue surprenants.

4. LE REPAS


Privilégiez les fruits et légumes de saison, si possible d’origine locale et biologiques. L’achat des produits à un producteur des environs (voire la cueillette directe de certains fruits, par exemple) pourra même faire l’objet d’une étape sur la route du pique-nique. Evitez les produits industriels et suremballés qui cassent un peu la poésie du pique-nique et augmentent la quantité de déchets à gérer à l’heure du départ. Si vous le pouvez, préparez vous-même les plats, quiches et autres salades – n’hésitez pas à faire appel à la tradition qui consiste à demander à chaque convive d’amener quelque chose qu’il a préparé lui-même, quitte à ce que ceux qui ne cuisinent pas se chargent des fromages, des fruits ou des boissons.

5. LE CONDITIONNEMENT

Même si le mot pique-nique signifie littéralement picorer des petits riens, évitez les portions individuelles et autres petits conditionnements générant un surcroît d’emballage et de déchets, qu’il s’agisse des boissons ou des aliments : préférez les grands conditionnements, plus écologiques, que vous servirez de manière plus classique et chic dans des verres réutilisables  ou en plastique biodégradable (pour les boissons), ou par exemple avec une petite planche et un couteau (pour les fromages, saucissons, etc.).

6. L'EAU

Préférez l’eau du robinet à l’eau minérale et aux sodas. Celle-ci pourra être congelée afin de maintenir les aliments au frais dans une glacière (les blocs conçus exprès sont remplis de liquides réfrigérants contenant des additifs chimiques) et en prime fournir de l’eau fraîche toute la journée. Vous pouvez aussi utiliser des réservoirs d’eau en plastique, vendus exprès dans les magasins consacrés aux activités nature, et qui se plient ou se roulent une fois vides…

7. LES ACTIVITES

Apprenez aux enfants (et aux animaux qui vous accompagneraient !) à respecter la faune et la flore, même si l’exploration  de l’environnement fait partie des joies de la pleine nature ! Encouragez vos enfants à reconnaître, admirer ou sentir les fleurs, mais pas à les arracher… Emmenez des jumelles et des loupes, avec un livre sur la faune et la flore locales, afin qu’ils puissent s’approcher et prendre le temps d’identifier des créatures qu’ils repèrent… sans les écraser ou les stresser. Enseignez-leur à ne pas sortir des sentiers balisés, à prendre des photos ou à faire des dessins de ce qu’ils croisent… mais à ne pas ramener d’autre souvenir que ceux qui sont dans leur tête !

8. LES DECHETS

Lorsque tout est fini, naturellement, veillez à collecter et à ramener chez vous, pour les recycler, tous les déchets générés par le pique-nique : n’hésitez pas non plus à passer derrière vos enfants  pour vérifier qu’ils ont bien fait de même (c’est le rôle des parents !) et même à donner l’exemple en ramassant les déchets laissés par d’autres… L’objectif est de laisser l’endroit comme s’il ne s’était rien passé ! Et pensez à prévoir des sacs poubelles eux aussi biodégradables ou certifiés NF Environnement …

ET POUR ALLER PLUS LOIN


Si vous cherchez à rendre votre pique-nique encore plus écologique, n’hésitez pas à consulter le site de  l’association environnementale canadienne Leave No Trace (un nom qui renvoie littéralement à la nécessité pour les piques-niqueurs de ne laisser aucune trace de leur passage – voir www.leavenotrace.ca). Elle a ainsi formalisé quelques principes-clefs pour le camping et autres piques-niques écologiques : limiter les participants à six personnes maximum, car les plus petits groupes ont moins d’impact sur les sentiers, la végétation et la nature dans laquelle ils séjournent ; réduire autant que possible les emballages alimentaires emportés au profit de boîtes réutilisables ; ne jamais jeter les emballages dans le feu, notamment ceux en plastique qui dégagent en brûlant des produits toxiques et potentiellement cancérigènes ; rester sur les sentiers balisés ; s’installer à 70 mètres au moins des lacs ou ruisseaux, afin de ne pas risquer de polluer leur eau ; remballer tout ce qui a été déballé, en veillant à ne pas laisser le moindre déchet, même alimentaire, derrière vous ; acheter des détergents et savons biodégradables si besoin, et même avec cela prévoir un seau pour prendre de l’eau dans un lac ou un cours d’eau voisin, avant de s’éloigner des berges de plusieurs dizaines de mètres pour faire la vaisselle ou vos ablutions.
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La question qui tue !

POURRAIT-ON UN JOUR INTERDIRE LES PIQUES-NIQUES ?

Cette situation n’est pas aussi inimaginable que cela… A Taïwan, par exemple, qui est l’un des pays au monde comptant le plus de déchets plastiques par unité de PNB (2 à 3 fois plus qu’en France), une loi est donc en place depuis 2002 pour en restreindre ou en interdire l’utilisation, par étapes, en commençant par les écoles, les agences gouvernementales, les fast-food et autres restaurants vendant de la nourriture à emporter, les supermarchés, etc. L’objectif des autorités est de réduire d’un tiers au moins les quantités utilisés. De même aux Etats-Unis, certaines villes ou écoles commencent à interdire l’utilisation de vaisselle jetable en plastique. En Corée du Sud, ne sont ainsi autorisés à utiliser de la vaisselle ou des couverts jetables que les restaurants ayant un taux de recyclage de ces déchets supérieur à 90%, avec une obligation pour les restaurants de déclarer les quantités de vaisselle jetable utilisées, leurs ventes de repas à emporter, et les quantités de vaisselle jetable données pour recyclage – avec certification de l’entreprise effectuant la collecte des déchets. Enfin, en Belgique, une nouvelle cotisation environnementale (dite taxe "pique-nique") est perçue depuis juillet 2007 sur divers produits jetables et principalement des emballages, afin de réduire les émissions de CO2 liés à leur production : les fabricants d’ustensiles de cuisine jetables en plastique (couverts, assiettes, plats, plateaux mais aussi verres et gobelets) doivent donc désormais s’acquitter d’une taxe de 3,60 € par kilo de produits…
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