Après la publicité de TF1 l’an dernier "Partageons des ondes positives", c’est désormais Carrefour qui tente de prendre à rebrousse-poil le pessimisme ambiant dans l’hexagone, avec une campagne ayant pour slogan "J’optimisme" et malencontreusement lancée, par les hasards du calendrier, le 5 janvier dernier, deux jours avant l’attaque contre Charlie Hebdo. Autant dire que dans les jours qui ont suivi, le pessimisme et le #jesuischarlie l’ont assez largement emporté dans les réseaux sociaux sur le #joptimisme de l’enseigne… Pour autant, Carrefour revendique le fait que ce néologisme n’est pas uniquement la carte de voeux 2015 de l’enseigne ou un simple jeu de mots ponctuel mais "un nouvel état d’esprit véhiculant des valeurs d’optimisme" visant aussi à "fédérer les collaborateurs, les fournisseurs, les agriculteurs qui travaillent avec nous, mais aussi les associations caritatives, environnementales ou encore les clubs sportifs". Entre optimisation budgétaire (gros clin d’œil aux prix et au budget des ménages, quand même, en cette période de crise) et appel à l’optimisme collectif, cette campagne du leader français de la distribution n’est pas sans rappeler son slogan historique "Avec Carrefour, je positive", né à la fin des années 80 et qui a été utilisé jusqu’en 2003. Plus fondamentalement, ce slogan s’inscrit dans une tendance à positiver qui trouve un bel écho dans l’hexagone avec notamment le Printemps de l’Optimisme de Thierry Saussez, lancé en 2014 "pour lutter contre la sinistrose et la morosité » en invitant à diriger notre regard vers ce qui fonctionne, à l’encontre de la défiance collective. A noter puisqu'on en parle : cette année, le Printemps de l’Optimisme aura lieu à Paris le 21 mars 2015, à Bruxelles le 23 avril 2015 et à Nice le 9 mai 2015.