Les besoins individuels en eau potable sont estimés entre 1 et 2 litres par jour pour un adulte : l’eau, qu’il s’agisse d’eau « du robinet » ou d’eau en bouteille, hydrate l'organisme et apporte une ration importante de minéraux – calcium, magnésium et potassium - indispensables à la santé. Perçues comme plus sûres et de meilleure qualité, les eaux en bouteille sont de plus en plus populaires : leur consommation a doublé, dans le monde, entre 1997 et 2005 (la France est le septième pays le plus consommateur, tandis que les Etats-Unis, le Mexique et la Chine forment le trio de tête) . Dans les pays industrialisés, les consommateurs disent être en quête de praticité, de goût et de sécurité alimentaire tandis que dans les pays en développement, ils cherchent à se protéger contre les maladies hydriques liée à l’eau courante dont la qualité laisse encore souvent à désirer. Même dans les pays ayant accès à une eau potable sûre, les consommateurs préfèrent parfois dépenser en moyenne 300 fois et parfois jusqu’à 1000 fois plus pour boire de l’eau en bouteille . Tout cela, pour un impact environnemental à vous couper la soif et un prix qui est aussi payé par plus d’un milliard d’individus dans le monde n’ayant toujours pas accès à l’eau potable, selon les ONG qui soutiennent que le pompage excessif des sources pour produire de l’eau en bouteille menace les nappes phréatiques et l’équilibre des écosystèmes…
Naturalité et santé : voici les deux arguments en béton qui expliquent la popularité actuelle des jus de fruits… Après une forte croissance des années 70 à 90, le marché est aujourd’hui mature et se stabilise : le Français consomme un peu plus de 22 litres par an, essentiellement au petit déjeuner. Un succès réactivé par l’arrivée récente des smoothies, ces jus de fruits fraîchement pressés ou mixés qui font un tabac auprès des cadres urbains stressés, en quête de leur dose quotidienne de vitamines et de fruits, au bureau ou après le sport. Mais notre soif de jus de fruits a des impacts sociaux et environnementaux insoupçonnés - des conditions de travail dans les vergers géants des pays du Sud au climat changeant de notre planète.
En quelques décennies, les sodas sont devenus emblématiques de notre alimentation moderne, mondialisée et uniformisée : ces boissons généralement gazeuses et très sucrées (les plus populaires peuvent aller jusqu'à plus de vingt morceaux de sucre par bouteille, soit une douzaine environ pour une simple canette) sont composées d’eau, de sucre ou d’édulcorant, de différents extraits végétaux dans le meilleur des cas, et d'arômes ou d'additifs de synthèse plus généralement. Leur consommation a le vent en poupe dans toutes les catégories de populations, de sorte que notre consommation de sodas est passée d’un peu plus de 8 litres en 1950 à 38 litres en 1995. Résultat : les sodas sont aussi montrés du doigt dans l’épidémie de surpoids et d'obésité qui sévit dans nos pays, notamment chez les jeunes qui consomment deux fois plus de boissons sucrées que le reste de la population. Et leur impact social et environnemental, moins connu que leur impact sur la santé, n’est pas beaucoup plus reluisant…