1. ETIQUETTE ENERGIE
Obligatoire depuis 1995 pour les réfrigérateurs et les congélateurs, on trouve maintenant l’Etiquette Energie sur les lave-linge, les sèche-linge, les lave-vaisselle, les cuisinières et les fours encastrables, les réfrigérateurs et les congélateurs. Les appareils sont classés en fonction de leur consommation électrique, de A (en vert) pour les plus économes, à G (rouge), pour les plus « gaspi » : un appareil de classe A consomme en moyenne 50 % de moins qu’un appareil de classe C.
Les équipements de classe A + et A++ et triple A sont encore plus économes : la calsse A+++ consomme 30 % à 60 % d'énergie en moins par rapport à la classe A, selon l'ADEME. Pour connaître les modèles les plus performants, consultez le site
www.guide-topten.com (pour les réfrigérateurs, congélateurs et lave-vaisselle, sèche-linge, machine à café ou encore aspirateurs) et le site suisse
www.topten.ch., plus complet (lave-linge, fours, plans de cuisson, aspirateurs, éclairage, bouilloire, humidificateurs, etc.). Un bon truc pour apprécier les différences entre les modèles, même au sein d’une classe énergétique donnée : référez-vous directement aux chiffres de consommations moyennes (en kWH pour l’énergie, et en litres d’eau pour les machines à laver), et, pour les réfrigérateurs et les congélateurs, à l’indice d’efficacité énergétique (qui est inférieur à 30 % pour les appareils de classe A++).
L’Etiquette Energie existe aussi pour les ampoules, les climatiseurs et plus récemment, pour les voitures avec l'étiquette voiture "consommation et émission de CO2", obligatoire depuis mai 2006, et pour les logements, à travers le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) rendu obligatoire depuis le 1er novembre 2006 pour les ventes immobilières et depuis le 1er juillet 2007 pour les locations.
2. REGRIGERATEUR/CONGELATEUR
Les appareils de production de froid consomment plus de
20% de l’électricité d’un ménage selon l'ADEME en 2008 (hors chauffage, production d’eau chaude et cuisson). Et le coût de cette consommation tout au long de leur durée de vie dépasse, pour les appareils les plus énergivores, le coût d’achat (voir le www.guide-topten.com). Veillez donc à choisir en priorité des appareils économes en énergie (idéalement classés A++). En passant de C à A++, on peut ainsi diminuer sa consommation d’électricité de
67% !
Ces appareils ont aussi un impact environnemental dû à certains gaz réfrigérants qu’ils utilisent, les HFC. Ils peuvent être libérés dans l’atmosphère en cas de fuite ou en fin de vie, et leur contribution à l’effet de serre y sera 3200 fois supérieure à celle du CO2. Ces gaz sont progressivement remplacés depuis quelques années par le Greenfreeze, un gaz hydrocarbone sans HFC mis au point par Greenpeace et le fabricant allemand Foron, qui est devenu la norme actuelle, sauf aux Etats-Unis et au Canada. La plupart des fabricants – Bosch-Siemens, Electrolux, Whirlpool, Samsung, LG, Haier, Liebherr … – l’utilisent aujourd’hui. Pour limiter la consommation d’électricité, on peut aussi veiller à ce que l’air circule bien en prévoyant de l’espace autour de l’appareil (pas collé au mur, espace libre au-dessus, etc.), dépoussiérer la grille arrière et ajuster les joints.
Depuis le 1er juillet 2012, les fabricants ont l’interdiction de commercialiser des réfrigérateurs, congélateurs et appareils combinés de classe A. Les distributeurs conservent cependant la possibilité de vendre les appareils de classe A encore présents dans leurs stocks. L’offre de produits se concentrera désormais sur les appareils les plus performants et les moins énergivores, c’est à dire de classe A+, A++ et A+++. La disparition de la classe A au profit de classes plus élevées souligne l’augmentation des performances énergétiques des nouveaux appareils mis sur le marché, alors même que les consommateurs sont plus attentifs à l’efficacité des produits, grâce à cet étiquetage
.
A noter aussi : Greenpeace a mis au point avec l’ONU et l’OMS un réfrigérateur à énergie solaire, le
SolarChill. Utilisant le Greenfreeze, il est destiné en priorité aux régions défavorisées n’ayant pas accès à l’électricité, notamment pour le stockage des vaccins. Cette technologie devrait bientôt être disponible dans nos pays dits « développés » !
3. CUISINIERE
D’une façon générale, les appareils de cuisson électriques sont plus gourmands en énergie que les appareils au gaz. Le bois revient au goût du jour, certains fabricants proposant des cuisinières avec four intégré fonctionnant avec des
granulés de bois.
Pour les cuisinières électriques, la cuisson par induction consomme
30 % d’énergie en moins que les plaques en vitro-céramique, et permet de cuire plus vite les aliments. Elle est néanmoins plus coûteuse à l’achat, et nécessite de s’équiper de poêles et de casseroles adaptées. Assurez-vous que le modèle que vous choisissez a une faible consommation en mode veille (voir sélection sur
www.topten.ch). A noter : la cuisson à la cuisinière reste plus économe en énergie que la cuisson au four.
4. FOUR
Pour les fours électriques, choisissez un four économe en énergie (classe A+, A++ ou triple A), qui consomme jusqu’à 30 % de moins qu’un four classique. Adaptez sa taille à vos besoins, et si vous avez un micro-ondes, réservez-le pour le préchauffage plutôt que pour la cuisson. Préférez le nettoyage par catalyse, pratique et qui n’occasionne aucune dépense supplémentaire d’énergie, au nettoyage par pyrolyse, cher et vorace en énergie. Afin de l’économiser, mieux vaut lancer un nettoyage par pyrolyse en fin de caisson pour profiter de l’énergie du four en marche. Pendant la cuisson, évitez d’ouvrir trop souvent la porte, cela fait perdre plusieurs degrés à chaque ouverture et nécessite d’autant plus d’énergie pour les récupérer et stabiliser la cuisson. On peut aussi éteindre le four un peu avant la fin de la cuisson pour limiter la consommation d’énergie, tout en bénéficiant encore de la chaleur du four. Les aventuriers pourront aussi se lancer dans l’achat ou la confection d’un four solaire, dont le développement dans les pays tropicaux permet d’éviter la consommation de bois de chauffage.
5. LAVE-VAISSELLE
Le lave-vaisselle nécessite de l'énergie surtout pour le chauffage de l'eau à la température désirée, ce qui consomme environ 80% des besoins en électricité contre seulement 20% pour le moteur et la pompe de vidange. Tournez-vous vers les appareils les plus économes en énergie (classe A++), en eau (les meilleurs modèles – Miele par exemple- descendent à 10 litres par cycle de lavage), et en sel régénérant (Neff propose un modèle économisant 30 % de sel). Assurez-vous aussi qu’il dispose d’une touche pour le lavage à basse-température (pour la vaisselle peu sale), et d’une touche pour les demi-charges. L’option « départ différé » permet aussi de bénéficier du tarif heures creuses d’EDF, et indirectement, de limiter l’impact écologique d’une consommation électrique en période de forte demande (qui oblige à faire appel aux centrales thermiques, émettrices de gaz à effet de serre).
Comme chauffer l’eau représente la part la plus importante de la consommation d’énergie d’un lave-vaisselle, il est intéressant de pouvoir le raccorder directement à l’arrivée d’eau chaude, surtout si vous disposez d’un chauffe-eau solaire ou d’une chaudière bois : voir les modèles correspondants sur
www.guide-topten.com. Et en utilisant une énergie efficace (panneaux solaire, gaz naturel), on peut économiser jusqu’à 40% d’énergie en plus.
Choisissez aussi un modèle avec un faible volume sonore (< 45 dB), pour préserver votre écosystème intérieur !
6. LAVE-LINGE
Pour laver le linge, choisissez les appareils de classe « triple A » (pour l’efficacité énergétique, l’efficacité de lavage, l’efficacité d’essorage) : ils consommeront 40 % d’énergie en moins que les appareils de classe C ou inférieure, pour un coût quasi égal. Comme pour les lave-vaisselle, il existe des modèles pouvant se raccorder directement à l’eau chaude, ce qui économise encore plus d’électricité. Certains fabricants proposent des systèmes intégrés de pesage du linge (Bosch par exemple) permettant d’ajuster les quantités d’eau, d’énergie et de lessive. D’autres proposent même des fonctions de lavage « sans lessive », par électrolyse : modèle
Wash2O chez Haier.
Accessoire indispensable du lavage en machine : les balles de lavage, qui aident à brasser le linge, et réduisent les besoins en lessive (en vente dans tous les magasins bio). Bon à savoir quand on sait que chaque français utilise en moyenne 10 kg de lessive par an. La lessive contient plusieurs produits chimiques difficiles à traiter qui finissent dans les nappes phréatiques, polluent notre écosystème et nuisent à notre santé. Désormais il existe aussi des lave-linge à la vapeur, qui consiste à créer de la vapeur en chauffant de l'eau dans un générateur, ce qui permet de réduire la consommation d'eau et d'énergie tout en optimisant le résultat de lavage. C’est le cas du 6 motion direct drive vapeur de
LG à l’efficacité dite A+++-20%, soit 20% plus économique que la classe triple A, du All Water de
Miele (avec un second raccordement pour eau alternative: eau chaude, eau adoucie…) permettant jusqu’à 46% d’économie) ; et de l’Aquasteam de whirpool, entre autres.
7. SECHE-LINGE
Avec une consommation d'environ
350 kWh par an selon l’ADEME, le sèche-linge est un équipement très énergivore. Si vous ne pouvez pas vous passer de sèche-linge, veillez à le mettre en marche quand il est plein et à l’entretenir régulièrement, comme les autres appareils électroménagers (dépoussiérer la grille, vérifier es joints, etc.). Pour sécher le linge, l’alternative la plus écologique est le bon vieux séchage à l’air ambiant, facilité par un essorage préalable. Une alternative au sèche-linge à tambour (qui consomme deux à trois plus d’énergie que le lavage lui-même !) consiste à faire appel à un sèche-linge à air soufflé, qui sèche le linge suspendu dans une buanderie (individuelle ou collective) : voir modèles sur
www.topten.ch.
8. ASPIRATEUR
La consommation électrique d’un aspirateur sur toute sa durée de vie peut être plus coûteuse que son achat : là encore, tournez vers les modèles les plus économes en énergie. Un autre impact environnemental des aspirateurs concerne les sacs jetables : il peut être intéressant d’opter pour les récipients lavables et réutilisables que proposent certains modèles. Quelques fabricants se passent même complètement de sacs et de filtres, comme
Dyson dont l’aspirateur débarrasse l’air aspiré de ses poussières par la force centrifuge, et les retient dans un collecteur. D’autres marques s’y sont mises maintenant comme Samsung, Electrolux ou Rowenta, et même des marques de distributeurs en grandes surfaces à moindre coût. Attention toutefois à rester vigilants sur les performances énergétiques des appareils premier prix ou discount !
9. ECLAIRAGE
Les dernières lampes halogène et à incandescence se sont éteintes : Depuis le 31 août 2011, conformément à un engagement du Grenelle Environnement, les ampoules à incandescence d’une puissance de 40 W (les dernières qui restaient sur le marché), ont été retirées des rayons des magasins. Gourmandes en énergie (une lampe halogène consomme autant d’électricité à l’année que deux lave-linge ! ), elles sont désormais supplantées par les ampoules fluocompactes, qui consomment 80 % d’énergie en moins qu’une ampoule à incandescence, et durent 6 à 8 fois plus longtemps. En effet, dans une ampoule classique, la lumière ne représente que 5 % de l’énergie consommée. Le reste se dissipe sous forme de chaleur. Les lampes basse consommation (LBC), elles, consomment 4 à 5 fois moins d’énergie tout en durant plus longtemps. Les derniers freins à l’utilisation des ampoules fluocompactes n’ont plus lieu d’être : certains modèles proposent un large spectre lumineux, proche de celui de la lumière naturelle (ampoules Biolight, de Narva, chez Jeremlux) ; d’autres peuvent être utilisés dans des lieux de passage, avec des allumages et des extinctions fréquents (modèle Dulux EL Longlife, chez Osram, supportant jusqu’à 500.000 enclenchements) ; enfin, il existe des modèles à variateur (comme le lampadaire Eco Fluo chez Castorama), pour remplacer les lampadaires halogènes.
Autre alternative écologique pour l’éclairage, les diodes électroluminescentes ou LED offrent des performances similaires aux ampoules fluocompactes : efficacité lumineuse, faible dégagement de chaleur, durée de vie étendue. Comme ces dernières, elles existent aussi en couleur (gamme DecoLED chez Philips, par exemple), ce qui permet d’atténuer l’effet de lumière trop crue. Les LED se déclinent aussi en lampe solaire (offre large chez Nature et découvertes) : la lumière captée dans la journée est restituée la nuit. Pour l'instant, les LED n'ont pas encore d'Etiquette Energie.
10. ECONOMISEURS D'EAU
Economiser l’eau, ça coule de source ! De nombreux équipements existent pour préserver cette ressource précieuse : limitateurs de débit ou « mousseurs », pour réduire le volume d’eau tout en gardant le même confort ; pommeaux de douche utilisant deux fois moins d’eau ; « stop-douche », pour couper l’eau pendant le savonnage ou le shampoing ; mitigeurs thermostatiques, pour stabiliser la température et éviter le gaspillage en réglant la température de l'eau… Tous ces équipements sont maintenant proposés dans les grandes surfaces et les magasins de bricolage.