Hygiène
Le B.A.BA est de se laver soigneusement aux endroits confinés (aisselles, pubis, plantes des pieds...) pour éliminer simplement les matières qui risquent de macérer.
Buvez, éliminez !
Le slogan d’une célèbre marque d’eau en bouteille a le mérite d’être parfaitement cohérent. Boire plus d’eau permet de diluer sa sueur. Une transpiration plus abondante réduit naturellement les fortes odeurs. C’est bête comme chou mais beaucoup de personnes ne boivent pas assez. De l’eau s’entend.
Réhabilitons le poil !
Mesdames et demoiselles, pour limiter la transpiration, évitez d’être une maniaque de l’épilation. Le poil est votre meilleur allié dans votre juste combat contre les mauvaises odeurs. C’est même le fantassin de la bataille. Il est aux premières loges, le valeureux.
Ne pas avoir de poils sous les aisselles augmente en effet la transpiration. Explication : l’air circule peu sous les bras, ce qui a pour principal inconvénient d’échauffer cette partie du corps, ce qui provoque la transpiration dont le but est de réguler au mieux la température du corps. En l’espèce, de le refroidir. Les poils absorbent la transpiration et lui permettent de s'évaporer progressivement réduisant ainsi la chaleur des aisselles. La transpiration est alors plus modérée. CQFD.
Sans se laisser pousser des guirlandes de poils sous les bras et sans totalement épiler ou raser ses poils, on peut opter pour une petite coupe aux ciseaux et s’accorder quelques millimètres aux aisselles. C’est vrai après tout, ne pas s’épiler remet-il en cause la féminité ?
Pour les détenteurs d’un système pileux intrusif, opter pour une épilation en institut plutôt que pour le rasoir.
Cela étant, il n’existe pas dix solutions pour éviter de fouetter comme un fennec, mais deux : transpirer moins ou camoufler plus. Une fois qu’on a posé les bases du transpirer moins (voir plus haut), concentrons-nous sur le camoufler plus (voir plus bas).
- Bien choisir le camouflage qui vous convient
Dans l’arsenal de la guerre contre les mauvaises odeurs, il en existe pour tous les goûts: camouflage (parfum), arme de destruction massive sous la forme de bactéricides (alcool), absorbant (poudre de plantes, …), anti-transpirant (sels d’aluminium).
Préférez également l’utilisation d’un déodorant à celle d’un antitranspirant : le premier permet d’éviter la formation de mauvaise odeurs quand l’autre interromp l’évacuation de la sueur au niveau cutané. Les antitranspirants sont bien souvent formulés à l’aide de sels d’aluminium, des molécules irritantes pour lesquelles l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et de produits de santé) a publié en 2011 un rapport recommandant de :
- restreindre la concentration d’aluminium dans les produits antitranspirants et même déodorants à 0,6%
- ne pas utiliser de produits cosmétiques contenant de l’aluminium sur peau lésée ou rasée qui présenterait des microcoupures.
Pensez santé des humains…
Chaque année, les hommes et les femmes peuvent absorber jusqu’à 2 kilos de produits chimiques à cause de l’utilisation d’articles de toilette et cosmétiques. Ainsi, pour quelques années à dissimuler une odeur axillaire à l’aide d’un déodorant/anti-perspirant au chlorhydrate d’aluminium (les fameux sels d’aluminium, jugés dangereux), une femme pourrait déclarer un cancer du sein. Autant réduire l’apport de produits chimiques de synthèse.
… des animaux
Cela ne mange pas de pain de préciser que l’on peut choisir en toute conscience des produits cosmétiques ne pratiquant pas de tests sur les animaux. Même si l’on ne va pas vers le tout bio, ce critère de choix est déjà un bon début car cette cruauté n’est pas nécessaire quand les substances utilisées sont inoffensives (minérales, végétales). Des labels spécialisés existent pour garantir qu’aucun test sur les animaux n’a été effectué concernant des produits cosmétiques. C’est le cas de : One Voice, IHTK ou encore Cruelty Free de PETA et CCF (Choose Cruelty-Free).
… et de la planète
Méfiance vis-à-vis des produits vantant des qualités naturelles qu’ils n’ont pas toujours. Souvenons-nous aussi que le naturel n’est pas synonyme de biologique. Or, tout produit végétal cultivé de manière intensive participe aux problèmes écologiques causés par l'agriculture.
Du temps des pharaons, on se frictionnait avec des onguents à l'encens. Les Romains, eux, portaient sous les bras des sachets d'aromates ou des flocons d'avoine bouillis. Depuis, les produits ont quelque peu évolué. Voici un petit tour d’horizon des méthodes les plus efficaces pour repousser les odeurs corporelles.
Le bicarbonate de soude
On peut utiliser du bicarbonate de soude, que l'on appelle petite vache au Québec, qu'on saupoudre sous les bras, après s'être bien lavé. Cette poudre a notamment une action anti-odeur. Attention cependant : elle est peut-être irritante sur certaines personnes et n’est donc pas adaptée à tous les types de peaux.
Les plantes
Quelques plantes que l'on retrouve dans les recettes de déodorants, sous forme séchée ou sous forme d'huile essentielle : la sauge et l'hamamélis par son action astringente régulent la transpiration, la lavande est antibactérienne, …
La poudre de plantes
A saupoudrer tout en alternant les différentes plantes : poudre de prêle, de sauge, d'agaric, de lavande, …
Et la pierre d’Alun ?
Cette petite pierre de cristal aux propriétés antitranspirantes fait beaucoup parler d’elle depuis quelques années : il est vrai qu’elle est pratique, économique et a priori naturelle. Pourtant, la pierre d’alun naturelle (composée de potassium alun) et la pierre d’alun synthétique (contenant de l’ammonium) contiennent toutes deux de l’aluminium pour lequel il existe actuellement un doute de la part des autorités de santé quant à sa capacité à traverser la barrière cutanée . Les éléments à charge sont pour l’instant insuffisants pour être certain que l’aluminium, naturel ou pas, des déodorants soit vraiment capable de traverser la peau et de s’accumuler dans l’organisme. Mais le principe de précaution est tout de même de mise
Comme précisé plus haut, et sur la base des recommandations de l’ANSM formulées en 2011, il est donc déconseillé d’utiliser des produits cosmétiques contenant de l’aluminium, y compris la pierre d’alun.
Et le talc ?
L’utilisation du talc est souvent conseillée pour ses propriétés d’absorbant naturel. Il est vrai que cette poudre semble plutôt pratique et efficace. Prudence cependant car il est toxique pour les voies respiratoires, notamment s’il contient des fibres similaires à celles de l’amiante (selon l’ANSES, ce ne serait pas le cas du talc provenant de gisements français mais le doute subsiste pour les autres gisements étrangers). Nous déconseillons donc son utilisation.
- Fabriquer vous-même votre camouflage
Pour les plus valeureux et valeureuses, pourquoi ne pas tenter l’aventure du
home-made ? En matière de cosmétique, on hésite souvent à fabriquer son onguent, pourtant les recettes sont encore plus fastoches que celles figurant dans le petit manuel de l’apprenti chimiste. Avant de vous lancer dans la confection de ce cosmétique maison, veillez simplement à adopter quelques bonnes pratiques (consultez cette
fiche-pratique).
Pour obtenir 100 ml de déodorant liquide, il faut 75 ml d'eau de rose ou d'hamamélis, réputées pour leurs qualités astringentes, 25 ml de vinaigre et quelques gouttes d'huiles essentielles (10 au maximum). A choisir selon le but recherché (priorité au parfum ou aux qualités bactéricides) : citronnée, lavande, palmarosa ...
Attention : l’utilisation des huiles essentielles exige quelques précautions d’usage. Ces petits flacons n’ont l’air de rien mais ce sont de vrais concentrés de principes actifs, très puissants, à employer avec modération. Il convient d’effectuer un test de tolérance cutané pour toute nouvelle huile essentielle en appliquant une goutte dans le pli du coude pendant au moins 48h avant toute utilisation. Si une réaction survient (rougeur, picotement, irritation), il est alors déconseillé de l’utiliser davantage. De même, certaines huiles essentielles sont photosensibilisantes (réaction au soleil), irritantes… De manière générale, leur utilisation est déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes épileptiques, hypersensibles ou présentant un cancer hormono-dépendant et aux bébés et enfants de moins de 3 ans.
Pour en savoir plus sur les précautions d’emploi concernant les huiles essentielles, consultez les
conseils du site Aroma-Zone.
On entend souvent « Les déos bio, c’est nul, ça ne marche pas. » Foutaises ! Chaque corps a son propre rythme de régulation. Il faut en tester plusieurs avant de trouver celui qui convient et qui marche.
Quelques produits déodorants labellisés
Deophyt’s, déodorant dermoprotecteur haute tolérance. Sans paraben, sans aluminium, il respecte la peau et aide à prévenir toute irritation, même des peaux les plus sensibles. Il contient des huiles essentielles de Lavandin*, Citron*, d'Orange amère.
Centella. Sans alcool, ni sel d'aluminium, il est discrètement parfumé aux huiles essentielles d’Ylang, de menthe, de sauge, … un festival.
Gamarde. Celui-ci est à base d’eau thermale de Gamarde les Bains qui procure confort, bien-être et douceur aux peaux réactives, sèches ou sensibles. Il est formulé sans aluminium.
Coslys. Garanti sans chlorydrate d'aluminium, responsable d'irritations cutanées, ce produit est enrichi en huile d'amande douce bio pour protéger la peau. La fonction anti-bactérienne est obtenue avec les huiles essentielles bio 100% pures d’arbre à thé, d'eucalyptus et de sauge. La bonne idée : il est rechargeable.
Centifolia. Sans parfum ajouté, les déos de cette marque ne contiennent pas d’alcool ni d’aluminium. Composés d’antibactériens, ils sont proposés sur une base d’hydrolat de rose pour la version féminine et sur de l’hydrolat de Lavande/lavandin pour la version masculine.
Sanoflore. Sans chlorhydrate d'aluminium, le déodorant bille bio Sanoflore contient de l’huile essentielle de sauge. Les huiles essentielles de mandarine verte et de citron, purifiantes, vont avoir une action antiseptique. L'aloe vera apaise et adoucit les peaux sensibles en créant un film protecteur cicatrisant.
Guayapi Tropical. Le déodorant a un effet « tampon » contre les sécrétions, grâce à l’argile. Il retarde le développement des bactéries, anaérobies grâce à des huiles essentielles sous forme d’hydrolat : la sauge et la menthe. Il est aussi composé d’un encens amazonien dont le nom populaire est « Kandéa » (Protium heptaphyllum). Il se compose de Zingiber (racine provenant du Sri Lanka), de genièvre, d’huiles essentielles de chèvrefeuille, d’algues, de menthe douce. Une merveille d’exotisme et d’efficacité. En plus, il est formulé sans aluminium !
Weleda. Vendus en pharmacie, ces déodorants d’une marque leader de la cosmétique bio depuis 80 ans bénéficient de la garantie du label allemand « cosmétiques naturels contrôlés » du BDIH. A la sauge, au citrus ou à la rose, ils ne contiennent que de l’alcool, de l’eau et de l’huile essentielle – et leur formule naturelle sans antiperspirants (tels que certains sels d’aluminium) préserve les fonctions d’élimination de la peau.
Et si on passait au zéro-déchet ?
Les déodorants classiques, même bio, génèrent des emballages plastiques dont on aimerait bien se passer. Bonne nouvelle : il est possible de s'en passer en utilisant les cosmétiques solides qui dégagent l'emballage superflu. La gestuelle sera un peu différente de celle utilisée pour appliquer votre déodorant à bille, en stick ou en spray. Ici, il s'agit en effet de déodorant solide (à mouiller puis à appliquer sous les aisselles) ou sous forme de crème à appliquer au doigt. Etonnant, mais ça fonctionne !
Lamazuna, jeune marque française de cosmétiques solides propose un déodorant solide à l'huile essentielle de palmarosa, réputée pour neutraliser l'odeur de transpiration, fabriqué à la main en France. La composition est vegan (label Cruelty Free & Vegan de Peta) et 100% naturelle. Les produits de cette marque sont disponibles en ligne mais aussi dans leur boutique parisienne où tous les cosmétiques proposés sont vendus en vrac.
Clémence et Vivien. Ce baume déodorant aux huiles essentielles qui s'applique au doigt, comme une crème, se compose de poudres et d'une synergie d'huiles essentielles utilisées (formulé à partir d'ingrédients naturels et sans sels d'aluminium). Ce baume est proposé dans un pot en verre facilement réutilisable une fois le produit terminé.
Lush. La marque emblématique de cosmétiques frais faits main commercialise plusieurs déodorants solides non testés sur les animaux ainsi que des poudres déodorantes.
Schmidt's. Ce baume déodorant solide stoppe la transpiration et neutralise les odeurs naturellement sans ingrédients nocifs pour la santé, avec une formulation sans parfums ni huiles essentielles.