1) Choisir les bons matériaux
Pensez à privilégier en priorité le bois local, type pin, hêtre, ou frêne, qui parcourt logiquement de moins grandes distances que le bois tropical, et qui provient en France de forêts dites « en progression » et dont la biodiversité est moins affectée que celle des forêts tropicales ou boréales. Pour le bois local, faites également le choix du certifié : une garantie supplémentaire pour s’assurer que le bois ne provient pas d’exploitations illégales d’Europe de l’Est par exemple.
Les bois à éviter de toute urgence : keruing, yellow-balau, bangkirai ou nyatoh, espèces surexploitées d’Asie du Sud-Est ; l’importation du teck de Birmanie qui met à mal les dernières forêts primaires de teck ; l’eucalyptus qui, bien que commercialisé à un prix très attractif, est issu de monocultures fatales pour l’environnement (assèchement des sols, destruction de la biodiversité, conflits avec les communautés locales, etc.). D’autres bois sont à éviter, sauf s’ils sont certifiés FSC ou PEFC ou s’ils portent le logo TFT : le teck d’Indonésie (risque de provenance d’exploitations illégales ou à l’origine de conflits), ou encore l’acacia mangium souvent coupé dans des conditions environnementales peu recommandables. Evitez aussi l’acajou, le bété, le dibétou et le doussié d’Afrique. Pour les plus scientifiques, n’hésitez pas à vous référer à la
liste rouge de l’UICN qui vous donnera un panorama complet des espèces à bannir pour cause de surexploitation ou de conséquences désastreuses sur l’environnement et la population.
Privilégiez le bois qui vient d’une forêt communautaire plutôt que d’une exploitation industrielle : dans de nombreux pays du monde, des peuples autochtones et des communautés locales se battent pour obtenir la reconnaissance de leur droit sur leurs forêts. La gestion d’une forêt par les communautés qui en dépendent est appelée foresterie communautaire. Ce mode de gestion est plus juste, moins destructeur et plus avantageux économiquement que l’exploitation industrielle. Pour en savoir plus : le
Rights and Resources Initiative.
Enfin, gardez à l’esprit que les labels ne garantissent pas la qualité du meuble lui-même. Soyez donc vigilants et examinez bien le bois avant l’achat : taillé dans le sens des veines pour plus de solidité, absence de trous, de cassures ou d’attaques d’insectes, qualité de l’assemblage (pas de collage, de clous ou de vis apparents, de joints ouverts), etc.
2) Prendre soin de son mobilier au maximum, sans utiliser de produits toxiques
Si vous possédez déjà un mobilier de jardin, mais que celui-ci est en PVC, entretenez-le au maximum pour qu’il vous serve plus longtemps. Lorsque vous souhaiterez en changer, n’hésitez pas à le revendre ou le donner s’il est encore en bon état, ou à l’emmener à la décharge afin qu’il soit convenablement pris en charge. Pour votre prochain achat, faites le choix de meubles en bois FSC ou de mobilier en métal.
Si durant la belle saison, vos meubles en bois ne risquent rien à l’extérieur, pensez à les remiser dans un endroit bien sec durant l’hiver : cela évitera notamment l’apparition de moisissures qui fragilisent le bois et réduisent sa durée de vie. Si votre mobilier de jardin est en bois tropical, soignez-le avant l’hiver, et au début du printemps, en appliquant des huiles végétales telles que l’huile de lin, après l’avoir nettoyé avec une paille de fer ou un papier de verre très fin.
Il existe deux types de lasures classiques et non écologiques : les lasures acryliques, issues la même famille que les peintures à l’eau et contenant des C.O.V. (composés organiques volatiles) et les lasures glycero, fortes en odeur et contenant des solvants et de nombreux produits chimiques : évitez d’en acheter ! Privilégiez les
lasures écologiques, à la cire d’abeille, aux agrumes, ou à la bière …
De nombreuses entreprises se sont lancées dans la fabrication et distribution de produits alternatifs aux produits chimiques. C’est le cas d’
Eco-logis qui vend des produits écologiques pour traiter le bois, comme le lasural, composé d’eau, de gomme naturelle, d’huile de lin, de résine naturelle de pin, de caséïne, d’anti UV minéral et sel métallique.
3) Aller faire un tour du côté de l’occasion et du recyclé
Pourquoi ne pas laisser parler le bricoleur qui sommeille en vous et libérer votre créativité ? Vous pouvez par exemple récupérer d’anciennes planches, que vous trouverez peut-être au fond de votre garage, à la déchetterie, ou chez votre voisin, et fabriquer vous-mêmes un meuble unique, qui en plus de réduire la pression sur les forêts, vous rendra fier !
Pensez aussi à jeter un œil du côté du mobilier d’occasion, ou investissez dans une table en granit, même si la déplacer risque d’être bien plus compliqué. La tendance est également d’aménager son jardin en créant des meubles extérieurs à partir de palettes en bois.
Des entreprises se sont lancées dans le recyclage de déchets pour fabriquer du mobilier de jardin.
Plas eco en est le premier exemple car elle utilise du plastique recyclé issu de plastiques ménagers et industriels. Ils sont broyés, lavés et classifiés, puis sont mélangés à un colorant pour enfin être extrudés dans des modules de forme.
Urban’Ext, conçoit, fabrique et commercialise du mobilier urbain 100% recyclé à partir de briques alimentaires Tetra Pak. Grâce à nouveau matériau, 100% des briques alimentaires sont recyclés !