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Ampoules

AMPOULES

« La lumière doit être faite là où règne l'obscurité » dit la sagesse populaire. Autant dire qu'en matière de choix d'ampoules, les consommateurs ont bien besoin qu'on vienne un peu éclairer leur lanterne...

« Dis-moi comment tu t'éclaires, je te dirai à quel point tu protèges la planète! » Pas besoin d'être une lumière pour savoir que nos luminaires ont un impact sur l'environnement. Environ 15% de notre facture d'électricité -hors cuisson, eau chaude et chauffage- provient de l'éclairage. Ampoules à filament ou fluocompactes, lampes de chevet ou d'ambiance, spots halogène ou diodes, ..., toutes les sources lumineuses ne sont pas égales devant la planète et certaines sont moins éblouissantes que d'autres.

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Le saviez-vous ?

Vocabulaire

Dissipons d'entrée un malentendu sémantique: ce que l'on nomme abusivement « ampoule » n'est que la partie en verre de la lampe. Ce que l'on place sous l'abat-jour, en la dressant dans sa douille, est une lampe. La lampe désigne l’objet dans son intégralité. Toutefois, pour éviter les répétitions, nous emploierons les termes d'ampoules incandescentes ou à filament par opposition aux ampoules basse conso, fluocompactes ou à économies d'énergie.

  • Quatre types d’ampoules existent dans le commerce :
    • Les ampoules à incandescence ou à filament, c’est-à-dire nos ampoules classiques, ont été inventées en 1878 par Thomas Edison. Elles fonctionnent grâce à un filament de tungstène, qui, porté à haute température par le passage d’un courant électrique, émet de la lumière. Un gaz inerte comme l'argon ou le krypton peut également être présent dans l’ampoule pour éviter la détérioration du filament et améliorer sa durée de vie.
    • Pour pallier au faible rendement lumineux de l’ampoule à incandescence et à sa faible durée de vie, les chercheurs ont inventé l’ampoule halogène qui est 20 à 30% plus efficace : mais là encore, une grande partie de l’énergie consommée est transformée en chaleur. Pour augmenter leur durée de vie, un gaz de la famille des halogènes (fluor, brome ou iode) est vaporisé sur les filaments de tungstène.
    • Les lampes fluo-compactes ont été produites après la crise du pétrole dans les années 70 sur le même principe que les tubes fluorescents (néon) mais en plus « compact ». Tubes fluorescents et lampes fluo-compactes fonctionnent grâce une décharge électrique entre deux électrodes qui provoque la vaporisation du mercure à l’intérieur de l’ampoule : ces vapeurs émettent une lumière ultra-violette, elle-même convertie en lumière visible par la couche fluorescente appliquée sur la paroi de la lampe ou du tube.
    • Enfin, les diodes électroluminescentes (LED) avec leur durée de vie d’une dizaine d’années, voire une vingtaine d’années, leur consommation électrique dérisoire et un allumage instantané, pourraient bien supplanter les lampes fluo-compactes. Seuls points faibles et non des moindres : leur coût (40€ pour l’équivalent d’une 60 Watts) et leur faible efficacité sur le rendu des couleurs. Ces lampes restent toutefois difficiles à trouver. Certaines grandes surfaces de bricolage les proposent.

Production


Qu'elles soient à filament ou à économies d'énergie, les ampoules se consomment comme des petits pains. Près de 11,5 milliards d'ampoules à incandescence sont produites chaque année tandis que 2 milliards d'ampoules fluocompactes sortent des usines. Le marché de ces dernières est amené à exploser dans les années qui viennent. En 2005, 57,8% des Français déclaraient posséder au moins une lampe basse consommation contre 51% en 2004 (Ademe). Mais en 2007, les LBC ne représentaient que 11% des ventes d'ampoules en France.

L'éclairage gourmand en électricité

Grands amateurs de maisons douillettes, les Français sont plutôt friands d'éclairage. La consommation d'électricité liée à l'éclairage est en moyenne de 500 kWh par logement et par an. Selon le Centre d'études et de recherches économiques sur l'énergie, cela représente environ 15 % de la facture d'électricité (hors chauffage, eau chaude et cuisson). Le choix de la lampe détermine donc le montant de la facture... Et les lampes à économie d'énergie peuvent l'alléger dès la première année d'utilisation. Démonstration: le remplacement d’une lampe classique de 100W par une lampe basse conso de 20W permet, tout au long de la durée de vie de la lampe (10 ans), une économie d’énergie de 800 kWh, ce qui correspond à environ 88 € (au prix moyen de l’électricité de 0,11 € du kWh) et à un an et demi d’éclairage ! Rien que pour une lampe... Visiter ce site http://www.led-fr.net/lampe_fluocompacte_cout.htm

L'éclairage participe à l'effet de serre


La lampe basse conso peut aider à combattre l'effet de serre! C'est l’Agence Internationale de l’Energie qui le dit. En effet, le passage mondial à l’utilisation de la lampe à économie d'énergie pourrait éviter l’émission de 470 millions de tonnes de CO2 en 2010, soit près de la moitié des objectifs de réduction fixés par le Protocole de Kyoto.

Longue vie à la basse conso

Les LBC sont résistantes : elles rayonnent 10 fois plus longtemps que les ampoules à filament, soit 8 à 10 ans en moyenne et  consomment 5 fois moins d’énergie que les ampoules à incandescence. 90% de l’énergie utilisée par une ampoule à incandescence disparaît en chaleur. De plus, le poids moyen d’une lampe à économie d'énergie ne cesse de diminuer à niveau d’éclairement égal : il est passé de 155 g en 2004 à 118 g en 2006.
Il faut 2 secondes en moyenne à une lampe fluo-compacte standard pour atteindre 40% de son intensité lumineuse et deux minutes pour atteindre 80%.

Lampes basse consommation VS LED
Les lampes à faible consommation ont une régulation électronique et sont susceptibles d'émettre un champ électromagnétique d'intensité non négligeable. Comme ce champ diminue très vite avec la distance,  on considère généralement qu'il est sans risque à partir de 30 cm de distance de l'ampoule. On peut donc utiliser ces lampes sans risques pour la plupart des usages sauf les lampes de bureau et les lampes de chevet (pour lesquelles on peut utiliser des lampes halogènes de nouvelle génération qui remplacent les anciennes ampoules à incandescence avec le même format et les mêmes puissances d'éclairage tout en offrant une consommation d'énergie réduite de 30 % environ). Même solution de substitution préconisée pour les postes où l'on éteint/allume souvent : minuterie de couloir, toilettes ...

Certaines LED de forte puissance sont effectivement considérées comme présentant des risques potentiels pour les yeux qui ont été portés à la connaissance du public par un rapport de l'ANSES. Pour rappel, les LED peuvent être classées selon la norme NF EN 62 471 (Sécurité photobiologique des lampes et des appareils utilisant des lampes). La norme définit 4 groupes de risques :
    • groupe de risque 0 (exempt de risque), le produit ne présente aucun risque photobiologique ;
    • groupe de risque 1 (risque faible), le produit ne présente pas un risque lié aux limites d'exposition en condition d'utilisation normale ;
    • groupe de risque 2 (risque modéré), le produit ne présente pas un risque lié à la réponse d'aversion pour les sources à lumière très brillante ou en raison de l'inconfort thermique ;
    • groupe de risque 3 (risque élevé), le produit peut présenter un risque même pour une exposition momentanée ou courte.

Le rapport ANSES dans ses conclusions indique retenir les risques liés aux groupes 2 et 3 : "les risques sanitaires liés à la lumière bleue émise par des éclairages à LED appartenant à des groupes de risques supérieurs à 1 (selon la norme NF EN 62 471)" (cf les "considérant" page 9 sur 310)
Autrement dit, lors de l'achat de LED, il faut s'assurer qu'elles sont bien de groupes 0 ou 1, information parfois indiquée par les fabricants. A défaut d'information, il faut éviter de les utiliser en éclairage direct.

Recyclage


Tubes fluorescents, lampes fluo-compactes et lampes à décharge sont des déchets spéciaux, regroupés sous l’appellation DEEE (Déchets d’Equipement Electriques et Electronique). En fin de vie, ils doivent être récupérés et recyclés dans une filière de traitement spécifique, et surtout ne pas être brisés avant d’y arriver pour éviter la dispersion de mercure par exemple. En France, c’est l’éco-organisme Recylum qui est en charge du recyclage des ampoules.

Seules les lampes à économie d’énergie sont recyclables (pas les ampoules à filament qui se jettent dans la poubelle traditionnelle) ; elles sont identifiables grâce au logo de la poubelle barrée sur le culot de la lampe. Il existe deux process de recyclage des lampes basse consommation, par broyage ou par découpage.
Une lampe basse conso (LBC) est composée de verre (88%), de métaux (5%) comme le fer, l'aluminium, le cuivre, de plastiques (4%), de poudres fluorescentes (3%) qui recouvrent l'intérieur des tubes et pour finir, de mercure (0,005%). Un cocktail pas très propre. Mais heureusement, 93% du poids des lampes sont recyclables. Lorsque l'on recycle des lampes, on récupère du verre -le calcin- pour fabriquer de nouveaux tubes. De fait, on économise environ 70% de l'énergie nécessaire à la fabrication de verre à partir du sable. On émet aussi moins de CO2: 1 tonne de calcin utilisée permet d'éviter le rejet de 500 kilos de CO2 en moyenne. L'usage du calcin permet aussi d'économiser 700 kilos de sable par tonne de verre fabriqué. On économise également 150 kg de soude ou potasse et 100 kg de calcaire. Par ailleurs, les composants recyclés sont autant de déchets en moins à mettre en décharge ou à incinérer. Attention, pour être recyclé, le verre des tubes fluorescents doit être collecté intact. Charge aux différents acteurs de la chaîne de ne pas briser les débris pendant leur transport.
Les LBC contiennent du mercure en très petite quantité (0,005%). Sauf qu'à l'échelle de millions de lampes, ce métal lourd devient particulièrement polluant et nocif pour la santé. Le recyclage permet de récupérer, purifier et réutiliser ce mercure tout en évitant son rejet dans l'atmosphère ou les sols.
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Bonnes nouvelles

  • Les lampes fluo-compactes s’installent  en lieu et place des ampoules à incandescence. Inutile donc de changer de luminaire. Seule restriction, ne pas en équiper un luminaire  équipé d’un variateur ou branché sur une minuterie.

  • L’étiquetage énergétique européen existe pour les ampoules. Il indique la durée de vie en heures de l’ampoule, son flux lumineux et la classe d’efficacité énergétique qui varie de A (meilleure efficacité) à G (plus mauvaise efficacité). Les ampoules à incandescence oscillent entre les classes E et G, les halogènes entre C et E et les lampes fluo-compactes entre A et B.

  • Les lampes traditionnelles à incandescence seront interdites en Irlande dès 2009. Une initiative qui selon John Gromley le Ministre de l’Environnement irlandais, devrait permettre l’économie de 700 000 tonnes d’émission de dioxyde de carbone chaque année, soit 185 millions d’euros. En France, cette même mesure a été évoquée pour 2010, lors des conclusions du Grenelle de l’Environnement. Dans l’Etat de Californie, la mesure pourrait être adoptée d’ici 2012. Même la Chine s’est engagée à ne plus en utiliser à partir de 2007. L'ADEME estime d’ailleurs que le passage mondial à l'utilisation de la lampe fluorescente éviterait  l'émission de 470 millions de tonnes de CO2 d'ici 2010.

  • Les distributeurs sont obligés de reprendre gratuitement les lampes basse consommation usagées lors de l’achat d’une nouvelle lampe. Le site malampe.org propose un outil de géolocalisation permettant de trouver facilement le point de collecte le plus près de votre domicile. Il suffit de taper son code postal pour visualiser une carte détaillée de votre secteur.

  • L’éco-label européen existe pour les  pour les lampes fluo-compactes. Il apporte des garanties supplémentaires sur les points suivants :
    - Réduction de la consommation d’énergie
    - Contenu en mercure strictement limitée
    - Augmentation du contrôle qualité du produit et de sa longévité
    - Réduction des déchets d’emballage grâce à l’utilisation d’emballages recyclés
    - Meilleure information des consommateurs pour une utilisation optimale

  • Le prix des lampes basse consommation est artificiellement maintenu à un prix élevé, censé protéger les industriels européens de la concurrence chinoise. La majorité des ampoules basse consommation sont fabriquées en Chine et sont donc taxées aux frontières europénnes à hauteur de 66%. La Commission européenne envisageait d’abolir cette taxe, ce qui aurait eu pour conséquence de rendre plus accessibles les lampes à économie d’énergie. Finalement, une décision intermédiaire de prolongation d’un an des droits anti-dumping a été adoptée et une nouvelle décision sera prise à l’automne 2008.

  • Aux Etats-Unis, l’objet tendance et écolo du moment s’appelle Wattson. Il s’agit d’un compteur qui affiche en temps réel la consommation d'électricité totale de votre foyer, en kWh ou en espèces sonnantes et trébuchantes. Passant du rouge au bleu selon votre consommation, il permet de détecter les consommations cachées et s’avère être un redoutable outil pour faire des économies, moyennant un investissement (quand même) de 180 euros.
  • En France, le petit frère du Wattson, en moins design mais tout aussi efficace, le compteur GEESI a fait son apparition. Il vous permet de connaître à tout moment et de manière extrèmement précise votre consommation de gaz, fuel, électricité, téléphone et tout poste de dépense d'énergie de votre choix. 
  • Une nouvelle génération de lampes utilisant la technologie d’éclairage éco-efficace LED vient de faire son entrée sur le marché hollandais à l’initiative des deux petits-fils du fondateur de Philips. L’ampoule Pharox, lancée l’an dernier, consomme 90% d’énergie en moins par rapport aux ampoules classiques à incandescence de 40 Watts, avec une durée de vie de plus de 50 000 heures d’utilisation, Le tout, avec un rendu et un confort d’éclairage pour la première fois similaires à ceux des ampoules traditionnelles, une production moins polluante que l’ancienne génération d’ampoules LED puisque n’utilisant pas de phosphore, et une recyclabilité totale. Pharox est en plus proposée dans un emballage fabriqué à 100% en carton recyclé et qui peut être transformé, par un astucieux système de pliages, en un abat-jour moderne…
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Ce que vous pouvez faire

Conseils utiles

  • Privilégiez les apports d’éclairage naturel.
  • Pensez à dépoussiérer vos ampoules, elles peuvent perdre jusqu’à 1/3 d’efficacité lumineuse.
  • « Il n’y a pas de petits gestes quand on est 60 millions à les faire » alors lorsque vous quittez une pièce, n’oubliez pas d’éteindre la lumière et enseignez cet éco-geste à vos enfants.
  • Pour les pièces que vous éclairez longtemps (salon, bureau, cuisine, salle de jeux), préférez les ampoules fluo-compactes, ce qui n’est pas utile pour des pièces comme les toilettes, les escaliers ou les couloirs.
  • Lors d’un nouvel achat, référez-vous à l’étiquette énergie et préférez les lampes classe A.
  • Pour les éclairages d’ambiance, des ampoules à faible puissance suffisent. Pensez à adapter la puissance lumineuse de vos ampoules à vos besoins. Pour lire, une ampoule à incandescence de 20W sera suffisante, tandis que pour regarder la télévision, 5W feront l’affaire.
  • Pensez à recycler vos ampoules en les jetant dans les bonnes filières de collecte. Plusieurs solutions s’offrent à vous : déposez votre ampoule dans une déchetterie ou ramenez-la en magasin, mais ne la jetez jamais dans les bornes de collecte du verre.
  • Les LFC ont une régulation électronique et sont susceptibles d'émettre un champ électromagnétique d'intensité non négligeable. Comme ce champ diminue très vite avec la distance, on considère généralement qu'il est sans risque à partir de 30 cm de distance de l'ampoule. On peut donc utiliser ces lampes sans risque pour la plupart des usages sauf les lampes de bureau et les lampes de chevet (pour lesquelles on peut utiliser des lampes halogènes de nouvelle génération qui remplacent les anciennes ampoules à incandescence avec le même format et les mêmes puissances d'éclairage tout en offrant une consommation d'énergie réduite de 30 % environ). Même solution de de substitution préconisée pour les postes où l'on éteint/allume souvent : minuterie de couloir, toilettes ...
  • Prenez garde à ne pas casser les ampoules fluo-compactes car elles contiennent du mercure. Vous pouvez prendre vos précautions en replaçant l’ampoule usagée dans l’emballage de l’ampoule neuve. Si toutefois vous aviez été maladroit, inutile de vouloir recycler votre ampoule, placez-la alors dans votre poubelle traditionnelle avec vos déchets ménagers.
  • Certaines LED de forte puissance sont considérées comme présentant des risques potentiels pour les yeux qui ont été portés à la connaissance du public par un rapport de l'ANSES. Pour rappel, les LED peuvent être classées selon la norme NF EN 62 471 (Sécurité photobiologique des lampes et des appareils utilisant des lampes). La norme définit 4 groupes de risques :
        • groupe de risque 0 (exempt de risque), le produit ne présente aucun risque photobiologique ;
        • groupe de risque 1 (risque faible), le produit ne présente pas un risque lié aux limites d'exposition en condition d'utilisation normale ;
        • groupe de risque 2 (risque modéré), le produit ne présente pas un risque lié à la réponse d'aversion pour les sources à lumière très brillante ou en raison de l'inconfort thermique ;
        • groupe de risque 3 (risque élevé), le produit peut présenter un risque même pour une exposition momentanée ou courte.
    Le rapport ANSES dans ses conclusions indique retenir les risques liés aux groupes 2 et 3 :

    "les risques sanitaires liés à la lumière bleue émise par des éclairages à LED appartenant à des groupes de risques supérieurs à 1 (selon la norme NF EN 62 471)" (cf les "considérant" page 9 sur 310)
    Autrement dit, lors de l'achat de LED, il faut s'assurer qu'elles sont bien de groupes 0 ou 1, information parfois indiquée par les fabricants. A défaut d'information, il faut éviter de les utiliser en éclairage direct.
  • Pour l’éclairage du jardin ou de la terrasse, testez les luminaires solaires d’extérieur à ampoules LED qui se chargent pendant la journée pour éclairer la nuit (voir par exemple la lampe Day-Light). On les trouve maintenant en France dans la plupart des jardineries et dans quelques boutiques de design.
Conseils de pro

  • Système D
Les amateurs d'éclairages travaillés, d'ambiances tamisées et de lueurs rêveuses n'apprécient pas les ampoules basse conso qu'ils accusent d'être fades, blafardes et sans douceur. Mais il ne tient qu'à eux de customiser leurs luminaires. Une ampoule s'habille, se met en scène, s'enveloppe dans des calques, des filtres ou du papier. Glissée dans une bouteille en plastique rouge, embusquée derrière une paroi de verre coloré, toute ampoule devient un festival de spectres colorés et joyeux. Il faut savoir l'am-bian-cer. Tout peut faire office d'abat-jour: papier, tissu, bâches recyclées, bouteilles de verre ou de plastique, bois, calebasses, ...

Les fans de lumière naturelle, et notamment de bougies, préfèreront les modèles à base de cire d'abeille, sans parfum, ni colorant. Ou bien les bougies à la stéraine végétale, un mélange d'huile de palme et de coco (ecodis et terralana)

Les lampes/ampoules luminescentes se déclinent à l'infini. Les Cat's eye restent faiblement éclairées une vingtaine de minutes après l'extinction des feux grâce à la poudre luminescente qui recouvre le revêtement en silicone de leur globe. Environ 21 euros. Chez Narva, on a préféré développer une lampe qui s'apparente à l a lumière du jour. Elaborées en Allemagne, d'une durée de vie de 12000 heures, elles existent en différentes formes et culots. Distribuées par Ecodis en France. A partir de 22 euros.

  • Créations lumineuses
Que les flemmards de la déco et du système D se rassurent, des designers très prévenants se chargent de rhabiller nos ampoules basse conso pour en faire d'incontournables luminaires écologiques et beaux.

Les petites mains des Fourmis bleues façonnent des pièces uniques ou des mini-séries de luminaires, plafonniers, lampes, très évanescentes. Grâce aux LED qui composent les systèmes éclairants, elles diffusent toutes une lumière douce et tamisée. Hors de prix pour le commun des mortels, un vrai cadeau. Sensible, éthique, rare. On apprécie particulièrement le voile Sloop, à poser délicatement le long d'un mur pâle.

Ici aussi, de sublimes créations respectant l'environnement avec le choix de matières naturelles.

Design et économies d'énergie réunis dans un même objet, la lampe de bureau Kaio Led est composée de 84 LEDs blanches et 12 rouges. Elle promet 11 ans d'éclairage en continu pour un prix de 758 euros. Gloups...
Moins chère, la X27 du fabricant Jean-Paul Marzais se dégotte à 320 euros.

Lampadaire écolo chez Castorama. Pour 59 euros, voilà un lampadaire qui consomme 5 fois moins d'énergie grâce à une LBC et un variateur d'intensité. Le géant du bricolage propose aussi des spots et des barres de Leds à encastrer pour un prix très attractif (moins de 80 euros).
Chez Ikea, on trouve des suspensions en bambou, rotin, ..., que l'on équipera de lampes basse conso.

Conjuguer projet social et écologique, tel était le but du projet de Brindi qui propose une lampe de cônes de papier assemblés par des personnes en réinsertion... Malheureusement, les ampoules sont à incandescence... 40 euros.

Des abat-jours en papier recyclé à suspendre dans son salon... A faire soi-même ou à se procurer chez Arte Altra pour la rutilante somme de 220 euros.

  • Equipement en diodes
Offrez-vous une barre de diodes dans un espace du type cagibi, cave, pour tester la performance de ces chapelets d'ampoules super efficaces. Les modèles arrivent doucement sur le marché. Il faut dire que les principaux fabricants d'ampoules Philips, Osram, General Electric, ..., ne se pressent pas pour nous proposer des produits capables de durer 50 ans! Ils se tireraient une balle dans le tube fluocompact le cas échéant.

Difficile de répertorier ici tous les sites qui vendent des ampoules à LED, ils foisonnent sur le net. Mais il faut savoir que ce type de lampe coûte environ 10, 15 voire 30 ou 50 euros. Mais cet investissement vaut largement le coup: les diodes disposent d'une durée de vie allant de 50000 à 100000 heures, soit des dizaines d'années d'utilisation! Quasiment inusables, elles consomment 15 à 20 fois moins d'énergie qu'une lampe à filament. Pour la même luminosité, une LED consomme 1 watt quand une lampe traditionnelle en avale 15... Bref, la LED a tout pour elle... ou presque: son efficacité énergétique est plus faible que celle des lampes fluocompactes. Elles produisent 15% de lumière et 85% de chaleur avec l'électricité consommée.

http://www.energiedouce.com
http://www.lampes-led.com
http://www.econologie.com
http://www.eclairage-design.com/
http://www.lampeled.com/

La LED émet de la lumière via une puce semi-conductrice d'une surface d'1mm2. La lumière est donc diffusée de manière très directionnelle tandis que la LED organique, dite OLED, composée d'une multitude de molécules polymères, peut diffuser un spectre plus diffus. Mais celle-ci ne sera pas commercialisée avant 2010...

Avec cette technologie, le meilleur est à venir. Voilà pourquoi ceux qui apprécient les ambiances lumineuses de rêve devraient prendre leur mal en patience. D'ici quelques années, les consommateurs pourront commander leur éclairage, aussi bien quantitativement que qualitativement. Il sera alors possible de mesurer la quantité de lumière à produire en fonction des apports extérieurs. Mais aussi de contrôler la température de couleur afin de se réveiller avec une lumière aux caractéristiques identiques à celles de l'aube, ou de prendre l'apéro avec des rayons de couchers de soleil reproduits à l'envie dans le salon. Les OLEDs pourront être disposées sur des pans entiers de murs. Il sera alors possible d'afficher la lumière de nos désirs: des univers marins, solaires, nuageux, inspirés des confins de l'espace ou des ciels du monde entier...
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