• Le fromage est un produit fermenté ou non, obtenu par coagulation du lait, de la crème ou de leur mélange, suivi d’égouttage. On distingue les fromages frais (fromages blancs, suisses, demi-sel…) riches en eau (70 à 82 %), qui ne subissent pas d’affinage, et les fromages secs dont le taux minimum de matière sèche est de 23 %. Par ailleurs, ceux qui surveillent leur ligne savent qu’un « triple crème » contient au minimum 75 % de matière grasse, un « double crème » en contient de 60 à 75 %, un « fromage gras », de 50 à 60 %, un « fromage allégé » de 20 à 30 %, tandis qu’un « fromage maigre », contient moins de 20 % de matière grasse.
• Premier exportateur mondial, qui oserait détrôner la France du statut de « pays du fromage » ? Et bien, saviez-vous que ce sont en réalité les Américains les premiers producteurs de fromage de la planète, suivis par les Allemands et enfin les Français. Un classement exclusivement quantitatif bien sûr, qui place les Etats Unis en pole position grâce à l’utilisation massive de mozzarella qui recouvre leur plat favori : la pizza. Cet usage a multiplié par huit la consommation de la fameuse pâte italienne aux US, désormais mieux vendue que le cheddar.
• Le camembert, fromage le plus connu du monde, est né pendant la révolution. En 1792, Marie Harel, fermière à Camembert cacha chez elle un prêtre fugitif venu de la Brie. Pour la remercier, il lui confia le secret de fabrication des pâtes moles à croûte fleurie de sa région. Depuis, la recette du « claquos » n’a pas changé. L’inox et le plastique remplacent cependant le bois et l’aluminium. L’AOC oblige ceux qui l’affichent à fabriquer un camembert au lait cru et moulé à la louche.
• Les fromages dits « au lait cru » qui ont fait la réputation de la gastronomie française à travers le monde sont fabriqués avec un lait qui n’est ni pasteurisé (chauffé entre 72° et 90° quelques secondes), ni thermisé (entre 55 et 68°), ni microfiltré (passé à travers une membrane poreuse céramique, pour éliminer la flore microbienne). Il est utilisé tel qu’il sort de la mamelle du ruminant : à 37°. En France, plus de 180 000 tonnes de fromage au lait cru sont élaborées chaque année. Quel est le secret de sa saveur ? Riche de multiples réactions produites par ses ferments, ce fromage abrite de nombreux composés aromatiques, et c’est son goût complexe qui en fait un fromage plus savoureux, plus gourmand. Il exprime parfois directement les parfums des pâturages (réglisses, saxifrages…) faisant de la dégustation un vrai moment de symbiose.
• S’éloignant du terroir, les objectifs de rendement record poursuivis par la grande distribution, conduisent à la modification des recettes traditionnelles. Ainsi depuis 30 ans, plus de la moitié des AOC ont autorisé la pasteurisation. De même la production de fromage au lait cru ne cesse de diminuer depuis 40 ans. En 2007, les fromages au lait cru représentaient moins de 15 % de parts de marché contre 18% en 1997. Les fromages fermiers (fabriqués avec le lait produit dans l’exploitation d’où ils proviennent) se marginalisent eux aussi et sont appelés progressivement à disparaître.
• Les industriels qui nourrissent leurs bêtes avec des OGM n’ont aucune obligation de le mentionner sur l’étiquette. Dans ce domaine, contrairement à l’idée reçue, les cahiers des charges Label rouge (LR) et ceux des Appellations d’origine contrôlée (AOC) n’excluent pas systématiquement l’utilisation de produits OGM, même si de nombreux fromages AOC (Abondance, Cantal, Reblochon, Comté ou Gruyère) ont pris l’initiative de bannir les OGM. Il faut donc vérifier au cas par cas, par exemple sur le guide récent édité par
Greenpeace. Quant au label AB, il constitue la meilleure garantie : le cahier des charges de l’agriculture biologique proscrit absolument les OGM, à tous les stades.