On dénombre douze céréales différentes : blé, seigle, avoine, orge, épeautre, millet, riz, sarrasin, maïs, amarante, quinoa et riz sauvage. Mais les plats composés de céréales, eux, ne peuvent être tous recensés. Certains intègrent des graines à peine transformées, comme le muesli ou le maïs en salade, et d’autres, tels le pain, la pizza ou la bière se composent de céréales écrasées ou fermentées. Ces végétaux se cachent aussi dans des sauces et autres plats préparés, où ils sont plus difficiles à détecter. Indirectement, l’homme consomme aussi de grandes quantités de céréales à travers les produits issus de l’élevage. Ces divers débouchés souffrent tous de l’augmentation des prix des céréales, liée au coût croissant du pétrole et à la concurrence que représentent les agrocarburants. Cette situation révèle les faiblesses de l’agriculture intensive. Heureusement, d’autres alternatives existent, plus durables du point de vue de l’environnement et de l’homme.
Qu’est-ce qui faisait courir aux quatre coins de la planète Marco Polo, Christophe Colomb, Magellan, Vasco de Gama ? Les épices bien sûr ! Quelques graines chargées d’histoire autant que de saveurs, qui inspirent les aventuriers autant que les cuisiniers ou les herboristes. En commerçant la girofle, le gingembre ou la muscade, les hommes ont mis un sacré coup d’accélérateur à la mondialisation de l’économie, et ce, dès le Moyen-Age. Aujourd’hui encore, elles font le tour du monde et racontent comment nous, consommateurs d’Occident, restons liés aux petits paysans d’Inde ou d’ailleurs.
Matière première capitale de l’industrie agroalimentaire occidentale, l’huile de palme représente un tiers de l’huile végétale produite dans le monde (c’est la seconde production mondiale après l’huile de soja) et est présente dans un produit de grande consommation sur dix vendus en Europe : biscuits, huile de friture, sauces, mayonnaise, chips, chocolat et barres chocolatées, etc. Produit emblématique de l’alimentation industrielle moderne mais également beaucoup utilisée en cosmétique et désormais aussi pour satisfaire la demande croissante en agrocarburants, l’huile de palme a un faible coût de production, ce qui la rend incontournable (la demande a été mutipliée par six en 20 ans) mais peu valorisée : présente quasiment à notre insu dans la plupart des produits que nous consommons au quotidien (l’huile de palme est mentionnée sur les étiquettes, parfois avec la simple mention "huile végétale" dans l'alimentation, mais ne signifie pas grand chose pour quiconque), elle ne fait pas non plus l’objet d’un grand suivi de la part des entreprises agroalimentaires ou cosmétiques qui avaient historiquement peu d’éléments sur la provenance de l’huile de palme qu’elles utilisent dans leurs préparations. Pourtant, sa culture a des conséquences importantes dans les pays du sud d’où elle provient : déboisement intensif, destruction des habitats d’espèces animales déjà menacées, impact social sur les populations locales, etc. C’est donc un bon point de départ pour mieux comprendre comment nous pouvons être plus vigilants sur l’éthique qui se cache derrière les étiquettes…
Comment de petites graines peuvent elles afficher une aussi longue liste de vertus, tant diététiques qu’écologiques, et dans le même temps, subir un tel dénigrement ? Les légumineuses rivalisent avec la viande ou le fromage, du point de vue protéique, mais leurs atouts les plus remarquables n’attendent pas l’étape de la cuisine pour s’exprimer : dans les champs, ces plantes se comportent comme autant de micro-usines, à même de fixer l’azote et de le transformer en nutriments, pour enrichir le sol. Sans parler du labourage 100% écologique que fournissent ces végétaux. En un mot, ce sont de vraies panacées qui, lorsque l’on prend le temps de les cuisiner, régalent aussi nos papilles.
Mais sa production dépend du bien-être de la nature. En effet, les abeilles qui le produisent disparaissent en masse un peu partout à la surface du globe. Pour les Grecs, les abeilles naissaient spontanément dans les cadavres d’animaux. Dans les textes de l'ancienne Egypte, elles sont nées des larmes du Dieu Râ. En tombant sur le sol, ces perles d’eau salée se transformèrent en abeilles. Indissociables du miel qu’elles produisent, les abeilles offrent à la société humaine l’un des meilleurs nectars naturels dont elle raffole. Symbole de connaissance, de savoir et de sagesse, le miel est aussi symbole d’éloquence. Dans de nombreuses traditions, il symbolise richesse et douceur. Dans les textes sacrés d'Orient et d'Occident, lait et miel coulent en abondance sur toutes les terres promises.
Le pain représente bien plus qu’un simple aliment : il s’agit d’un symbole fort, autant dans les contes (miches égrainées par le Petit Poucet), la religion (symbole de partage), que dans la langue (« manger son pain blanc », « un repas sans pain »…). Voilà pourtant un aliment bien malmené : autrefois aliment de base des Français, le pain a été relégué au statut de simple accompagnement. Puis l’industrie boulangère a bouleversé la distribution des rôles entre boulangers et minotiers, décidant des recettes à composer comme du temps de pétrissage. Mais une prise de conscience récente stimule le grand retour du « bon pain » : un aliment sain, sans additifs ni résidus de pesticides, et qui ne fait pas grossir, contrairement aux idées reçues. Alors comment reconnaître un bon pain issu de modes de productions sains pour l’homme et la nature ?
Considéré en France comme un simple accompagnement, souvent dissimulé sous un filet de poisson, le riz est d’une banalité trompeuse. Cette céréale, cultivée entre le 45ème parallèle Nord et le 35ème Sud, conditionne en réalité la vie de nombreux agriculteurs à travers le monde et grignote les forêts comme les nappes phréatiques. Parallèlement, le riz issu de l’agriculture biologique et du commerce équitable est aujourd’hui présent dans de nombreux commerces. Mais quel riz choisir ? Complet ou blanc ? Contient-il des OGM ? Et comment le cuire ? Suivez le guide.
Les impacts environnementaux du sel sont toutefois bien réels, tout autant que ses conséquences parfois néfastes sur notre santé. Indispensable au fonctionnement de notre organisme, il nécessite toutefois d’être utilisé avec mesure. Retour sur l’histoire et les enjeux de cette denrée si précieuse à travers les âges.
S’il est vrai que le soja revêt des qualités indéniables, il ne doit cependant pas être consommé sans modération. Comme pour tous les aliments, il vaut mieux connaître ses défauts. Portrait du nouvel ami de nos lignes et de nos assiettes.