Type de label
Nous avons recensé les pictogrammes censés apporter un « plus » pour qui veut consommer responsable, que ce soit d’un point de vue environnemental ou social, puis nous les avons classé en 4 familles selon les garanties apportées et le mode de contrôle.
- Les marquages réglementaires obligatoires sont, comme leur nom l’indique, des informations qui doivent figurer sur certaines catégories de produits car un texte de loi l’exige. Nous avons bien sûr sélectionné ceux qui sont en rapport avec l’environnement, l’énergie, les impacts sociaux … Ils permettent ainsi au consommateur de comparer les produits entre eux : c’est le cas de l’étiquette énergie sur l’électroménager ou encore de l’étiquetage des véhicules qui affiche la consommation de carburant et les émissions de CO2 (gaz à effet de serre).
- Les marquages volontaires faisant l’objet d’un contrôle indépendant.
Les logos appartenant à cette catégorie apportent la garantie d’un niveau de performance environnementale ou sociale définie par un référentiel précis et contrôlée par un organisme indépendant.
- Les labels officiels font partie des marquages volontaires faisant l’objet d’un contrôle indépendant avec la différence que le référentiel de critères, les modalités de contrôle, la gestion du logo … sont gérés par les pouvoirs publics, agence de normalisation, commission officielle etc.
- La dernière catégorie regroupe les marques privées et auto-déclarations non spécifiques à une marque qui mettent en avant une particularité environnementale non contrôlée par un tiers indépendant, donc sous la seule responsabilité de l’entreprise qui l’utilise. Certains de ces logos permettent de repérer des produits ou services avec de vrais « plus » pour l’environnement ou le social mais d’autres sont au contraire sans fondement.
- Certains pictogrammes, n’offrant aucune garantie sociale ou environnementale, ont été classés dans la catégorie des « marquages non spécifiques ».
Critères
Les critères imposés pour l’attribution d’un label, ainsi que le mode de contrôle imposé (voir rubrique suivante), sont généralement détaillés dans un document de référence, appelé « cahier des charges » ou « référentiel », que nous avons étudié avec attention.
Référentiel libre d’accès
Le fait que le référentiel soit public et facilement accessible est une démonstration de transparence de la part de l’organisme qui gère le label et des entreprises qui l’utilisent. Nous avons cherché systématiquement si les référentiels sont consultables gratuitement sur Internet ou s’il est possible de les obtenir par téléphone ou par courrier. C’est toujours le cas pour les écolabels officiels mais pas systématique pour certains référentiels privés.
Critères sociaux
Nos fiches indiquent si des critères sociaux sont pris en compte ou non dans le référentiel : ils peuvent concerner par exemple l’équité des échanges de matières premières, le respect des conventions de l’Organisation internationale du travail. Les éco-labels officiels, par exemple, ne comportent pas de critères sociaux.
Critères environnementaux
Nos fiches indiquent si des critères environnementaux sont pris en compte ou non dans le référentiel. Ces critères environnementaux peuvent être établis selon une approche cycle de vie et/ou multi-critères (voir ci-après).
Critères sanitaires
Nos fiches indiquent si des critères relatifs à la santé, comme l’absence d’allergènes ou de contamination microbienne, sont pris en compte ou non dans le référentiel.
Approche cycle de vie
Le terme d’approche cycle de vie pour un label désigne la prise en compte, dans le référentiel, des impacts environnementaux de toutes les étapes du cycle de vie du produit (depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie du produit, en passant par la fabrication, la distribution, l’utilisation). C’est le cas notamment des éco-labels officiels qui prennent en compte toutes les étapes du cycle de la vie du produit.
Approche multi-critères
Une approche multi-critères signifie la prise en compte de l’ensemble des impacts environnementaux : matières premières, énergie, préservation de la biodiversité, pollution de l’eau, de l’air, des sols, déchets, bruit...
Contrôles
Les modalités de contrôle sont particulièrement importantes pour garantir la fiabilité d’un label : le contrôle par un tiers certificateur indépendant de l’entreprise utilisant le label et indépendant de l’organisation gérant le label est à prendre en considération.
Nos fiches précisent donc si les contrôles sont réalisés « par un tiers indépendant de la marque utilisant le label » (dans le cas contraire, le label est « auto-attribué » et sans réelle garantie) ou « par un tiers indépendant de l'organisme gérant le label », ce qui est le cas offrant le plus de fiabilité. Les étiquetages de produits mentionnent souvent le nom de l’organisme dit "organisme certificateur", en charge du contrôle de la conformité au référentiel grâce à la mention « certifié par » suivi du nom de l’organisme. Les organismes certificateurs sont reconnus par le COFRAC (Comité Français d'Accréditation) selon la norme ISO 65. La certification fournit la preuve objective que le produit ou le service acheté ou fourni dispose des caractéristiques définies dans un référentiel, et qu’il fait régulièrement l’objet de contrôles.