1. LES SAVONS ET GELS DOUCHE
Vous êtes plutôt savon ou gel douche ? Savon ? Tant mieux. Cela fait des économies d’emballage et cela coûte moins cher. Mais attention, si vous n’achetez pas un savon labellisé, vérifiez bien sa composition. Dans la plupart d’entre eux, on trouve de l’EDTA, une molécule qui sert de liant, à la fois toxique et difficilement dégradable. Mais dans les formules les plus naturelles on ne trouve que des bonnes choses : des huiles végétales, éventuellement enrichies avec du beurre de karité, du lait, de l’argile et des huiles essentielles pour les parfums. Il y a les adeptes du savon d’Alep : de l’huile d’olive et de baies de laurier, de l’eau, de la soude. Et ceux qui préfèrent le savon de Marseille. Dans sa version originale, c’est un mélange d’huiles (coprah, palme, olive), d’eau et de soude. Mais encore une fois, lisez les étiquettes, car l’appellation n’est pas contrôlée. On peut dans certains retrouver des parabens, de l’EDTA, des parfums de synthèse… Vous n’aimez que les gels douche ? Choisissez-les labellisés en bio ou naturels. C’est une garantie sur les ingrédients mais cela prouve aussi que le fabricant fait des efforts sur les emballages. Vous en trouverez même en grandes surfaces à des prix doux !
2. LES SHAMPOOINGS
Pour avoir une crinière de rêve et écolo en même temps, abandonnez quelques mauvaises habitudes. Se laver les cheveux tous les jours ? C’est un cercle vicieux. Quand on a les cheveux gras, on irrite le cuir chevelu qui produit encore plus de sébum, ce qui donne envie de les relaver aussitôt, etc. Autres mauvaises habitudes qui font les cheveux secs, cassants, ternes : le sèche-cheveux et les permanentes.
Et maintenant que vous préservez votre chevelure, tout en économisant l’eau et l’énergie, balayons encore une idée reçue : la mousse est 100% marketing et 0% effet lavant. En clair, elle ne sert à rien, si ce n’est à ajouter dans les shampoings des tensioactifs synthétiques agressifs. La cosmétique bio les remplace par des ingrédients végétaux qui moussent beaucoup moins. Ce qui ne veut pas dire que vos cheveux seront moins propres !
Pour remplacer les après-shampoings, les huiles végétales font merveilles : argan, coco, jojoba, karité... On les applique sur les cheveux au moins vingt minutes avant le shampoing. On peut aussi laisser toute une nuit pour un masque super-réparateur et enrouler la tête dans une serviette chaude (pour ouvrir les écailles et laisser l’huile pénétrer le cheveu). Les cheveux fins préfèrent le henné (75g de henné, une cuillère à soupe d’aloe vera, 2 cuillères à soupe de l’huile végétale de votre choix et un peu d'eau pour lier la préparation : laissez poser une demi-heure et lavez).
Quant au vinaigre de nos grands-mères, il n’a pas besoin de campagne de pub pour prouver son efficacité. Versez une cuillère à soupe de vinaigre de cidre bio dans un demi-litre d’eau. Ce liquide de rinçage rééquilibre le pH du cuir chevelu, dissout le calcaire de l’eau et vous fait des mèches brillantes et souples.
Pour en savoir plus, consultez notre truc vert sur les
soins capillaires.
3. LES PRODUITS DE BEAUTÉ
Vous y croyez encore vous, à la crème magique qui donne dix ans de moins ? Alors lisez bien ces chiffres. Selon Rita Stiens (dans « La Vérité sur les cosmétiques », éditions Leduc.s), réduire la profondeur de vos rides de 15%, cela correspond à 0,001 mm en moins, c’est-à-dire un résultat invisible à l’œil nu. Oubliez donc ces publicités qui vous somment de paraître éternellement jeunes (et minces : car la démonstration vaut aussi pour les crèmes amincissantes). Bienvenue dans un univers où chaque femme (et homme) peut se trouver belle (ou beau) sans pour autant se mouler dans des carcans.
Aider votre peau à vieillir en beauté, cela commence par un nettoyage en douceur, matin et soir. On trouve toutes sortes de laits démaquillants labellisés bio ou commerce équitable. Mais une bonne huile d’amande douce fait aussi très bien l’affaire. Complétez cette toilette de chat par un pschitt d’eau florale (de rose, de géranium, de fleur d’oranger) en guise de lotion.
Vous choisirez ensuite une crème selon vos goûts et votre peau. Celles labellisées bio vous garantissent une base sans huile de paraffine (issue de la pétrochimie). A la place : des huiles ou des cires végétales. Le reste, ce sont des conservateurs doux et des principes actifs du type vitamine E (anti-oxydante) ou huiles essentielles.
Mais une fois de plus, les huiles végétales basiques peuvent suffire. Celles de rosier de muscat et d’argan sont de très bons soins antirides. L’huile de jojoba est restructurante et rééquilibrante.
4. LE DENTIFRICE
Les dentifrices sont pleins de substances allergènes ou irritantes que personne n’est supposé ingérer : solvants, parabens, colorants, tensioactifs (pour faire mousser). Mais que celui ou celle qui n’a jamais avalé de dentifrice nous jette la première brosse à dents (avec tête amovible évidemment, qu’on remplace une fois usée en gardant le manche pour produire moins de déchets) ! D’ailleurs en 2007, des dentifrices fabriqués en Chine et contenant du diéthylène glycol (DEG), une substance chimique utilisée comme solvant ou épaississant et qui venait d’être interdite dans les cosmétiques puisqu’elle est toxique lorsqu’elle est ingérée, ont été retirés du marché. Souvent, le dentifrice contient aussi du fluor (qui protège les dents mais est toxique lorsqu’il est ingéré, d’où sa présence en petites quantités dans les tubes pour enfants et la controverse qui l’entoure en général) et du triclosan, un antibactérien qui finit dans les eaux usées et que les stations d’épuration ne parviennent pas à éliminer, alors qu’il est toxique pour l’environnement. J
On préfère donc les dentifrices bio, sans aucun de ces ingrédients de synthèse controversés qui sont remplacés par des plantes : de la sauge aux vertus toniques et anti-infectieuses, de l’anis ou de la menthe pour lutter contre les bactéries, etc. Dans la lignée des marques pionnières Weleda (vendu en pharmacie) ou Melvita (en magasin spécialisé), les dentifrices bio sont désormais disponibles en grande surface : pour environ 3 euros à chaque fois, Carrefour dans sa gamme Agir propose ainsi un dentifrice à la menthe et la marque Vademecum a sorti en 2009 un dentifrice contenant du fluor mais certifié Cosmébio – ce qui garantit qu’il ne contient pas de paraben par exemple, et que 99% de ses ingrédients ont une origine naturelle, 10% du total étant en outre issus de l'agriculture biologique.
Pour une efficacité maximale, on peut verser une ou deux gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé sur sa brosse : elle renforce l’hygiène et la blancheur des dents.
Pour en savoir plus, consultez notre fiche produit sur le
dentifrice.
5. LES DÉODORANTS
Les sels d’aluminium (ou aluminium chloride ou aluminium chlorhydrate) contenus dans les déodorants antitranspirants sont accusés de provoquer inflammations ou eczéma et de pénétrer dans le corps jusque dans le lait maternel. La cosmétique bio leur préfère des plantes antibactériennes comme la sauge, même si elle est un peu moins efficace. Autre alternative naturelle : la pierre d'alun, un minéral (sulfate double d’aluminium et de potassium) qui laisse sur la peau, après avoir été humidifiée légèrement, une fine couche saline qui combat les bactéries causant les odeurs de transpiration, sans pour autant bloquer les pores ou empêcher le processus naturel. Autres avantages : la pierre peut durer des années, si elle n'est pas cassée accidentellement, et elle est aussi hémostatique et efficace pour stopper les petits saignements des coupures dues au rasage. Attention : la pierre d’alun naturelle, extraite de mines, est signalée sur l’étiquette par le terme "Potassium Alun". Pourquoi ne pas tenter aussi les déodorants solides ? Sous forme de cannelés ou de crème à appliquer au doigt, ces produits qui dégagent l’emballage ont une composition bien souvent non testés sur les animaux et vegan. Ils contiennent des poudres, des huiles végétales et des synergies d’huiles essentielles comme celle de palmarosa qui neutralise les mauvaises odeurs.
Pour en savoir plus, consultez notre
fiche produit déodorant
6. LES PARFUMS
Chaque année, dans l’industrie du parfum, c’est le grand déballage : 400 nouveautés lancées à grand renfort de marketing et avec emballage à gogo (l’un et l’autre représentent environ 50% du prix d’un parfum). On n'en demande pas tant. D’autant qu’à l’intérieur d’une grande partie de ces flacons sensés nous faire rêver, Greenpeace a décelé des substances toxiques. En 2005, l’ONG décryptait la composition chimique de 36 eaux de toilettes et parfums, publiant les résultats dans son étude « Parfum de scandale ». Tous les flacons contenaient du musc de synthèse (qui perturbent les hormones) et des phtalates, deux substances contaminant le sang et le lait maternel.
Côté bio et naturel, on a certes un choix bien moindre, mais le plaisir des huiles essentielles vaut tous les flacons dorés du monde.
Cosmebio a apposé son logo sur quelques compositions, chez
L’Artisan Parfumeur,
Patyka,
Cattier ou
Florame.
Pour en savoir plus, consultez notre
fiche produit parfum.
7. LES PRODUITS SOLAIRES
Il existe deux sortes de filtres solaires, les synthétiques et les minéraux. Les premiers sont allergisants et soupçonnés d’avoir un effet hormonal. On retrouve les seconds dans les crèmes solaires bio. Mais il y a un hic. Les filtres minéraux laissent un film blanc sur la peau. Pour l’éviter certains fabricants les utilisent sous forme de nanoparticules, controversées car soupçonnées notamment d’endommager l’ADN de la peau. Et comme rien n’oblige à indiquer sur l’emballage le recours aux nanoparticules, les consommateurs qui veulent se dorer la pilule sans elles sont bien embêtés. Il ne leur reste plus qu’à se méfier des crèmes à filtre minéral qui ne laissent pas de film blanc et à interroger les fabricants pour en avoir le cœur net. Pour les expositions courtes, on peut une fois de plus compter sur les huiles végétales (toujours elles). Celles de jojoba, de sésame ou le beurre de karité ont l’effet d’un filtre léger. Et pour l’après-soleil, quelques gouttes d’huile de macadamia au parfum de noisettes grillées ou de gel d'aloe vera font un excellent soin réparateur.
Pour en savoir plus, consultez notre fiche produit sur la
crème solaire.
8. LA COLORATION POUR LES CHEVEUX
Pour changer de tête en évitant métaux lourds et amines aromatiques, c’est encore et toujours vers le végétal qu’on se tourne. Quelques précautions d’abord. Si les cheveux ont déjà subi des colorations de synthèse, on les « détoxine » avec des masques à l’argile pendant plusieurs semaines. Ensuite, on oublie son fantasme de changement radical : une chevelure brune ne peut pas devenir blonde avec des teintures végétales et on peut difficilement couvrir une chevelure toute blanche.
Les puristes choisissent le 100% naturel. Rien que des poudres de curcuma, cannelle ou hibiscus mélangées à des huiles végétales qui gainent le cheveu et le fortifient comme un soin. Pour ceux-là, quelques marques sont dignes de confiance, comme
Logona et
Terre de couleur.
Parmi les autres produits disponibles dans les magasins bio, beaucoup mélangent chimie et végétal. Et la plupart des coiffeurs dits naturels ont recours à la marque Eos de
Wella qui est végétale à 80%.
Enfin, si vous aimez le henné, préférez le henné naturel. Le henné noir est chargé en sel d’aluminium et de plomb.
9. LES PRODUITS POUR BÉBÉ
Gammes complètes de produits qui « sentent » le bébé (à grand renfort de parfums de synthèse), eaux de toilettes pour nourrisson… Est-ce vraiment nécessaire ? Encore une fois, il est bon de revenir aux basiques. Sans abus. Car la peau des bébés a surtout besoin qu’on la laisse tranquille. De plus en plus de voix affirment même qu’il n’est pas utile de les baigner tous les jours.
Pour le nettoyage des fesses, du liniment oléocalcaire fait l’affaire. C’est un mélange d’huile d’olive et d’eau de chaux qu’on trouve en pharmacie, ou qu’on peut réaliser soi-même (un volume d’eau de chaux pour un volume d’huile, on mélange et c’est prêt).
L’huile d’amande douce soigne les irritations de la peau, sert aussi bien pour les toilettes de chat que pour les massages.
Et on peut abuser sans souci des eaux florales, de rose (adoucissante), de fleur d’oranger (apaisante) ou de bleuet (qui décongestionne les yeux).
Pour en savoir plus, consultez notre
truc vert bébé.
10. LE MAQUILLAGE
Les marques bio se sont vraiment décarcassées ces derniers temps pour sortir des gammes de maquillages aux textures et aux couleurs attrayantes. On a plaisir à s’offrir les ombres à paupières et mascara de
Weleda,
Dr. Hauschka,
Logona,
Lavera, ou
Couleur Caramel et même des vernis à ongle de la marque
Sante. Produire du maquillage de qualité sans métaux lourds et colorants azoïques présumés toxiques, ça n’était pas gagné d’avance. On leur dit merci.
11. LE COTON A DÉMAQUILLER
Et qui dit maquillage dit évidemment... démaquillage. Plutôt que de vous jeter sur les disques en coton à usage unique, optez pour d'autres solutions, beaucoup plus écologiques, économiques, et tout aussi respectueuses de votre peau. La bonne vieille méthode du démaquillage au savon et à l'eau tiède est encore la plus simple: elle permet d'éliminer toutes les traces de maquillage et de pollution accumulées pendant la journée. Vous pouvez également choisir des
lingettes lavables et réutilisables, à acheter en ligne ou à
fabriquer vous-mêmes. Nettoyez votre visage avec un lait doux, quitte à le fabriquer à la maison, ou une huile végétale aux propriétés démaquillantes comme celles d'amande douce ou de jojoba. Si vraiment vous ne pouvez pas vous passer de la douceur du coton, optez dans ce cas pour du coton bio et/ou équitable, désormais disponible même en grande surface, en disques ou en paquet. Veillez à vous en servir avec modération: pas besoin d'utiliser la moitié du sachet pour que votre peau soit débarrassée de ses impuretés. Et gardez à l'esprit que le coton, c'est certes une matière végétale, donc à priori naturelle, mais qui souffre souvent de conditions d'exploitation pas forcément optimales d'un point de vue social ou environnemental: sa culture nécessite notamment des tonnes d'engrais et de pesticides, réduit la biodiversité, fait des milliers de kilomètres en transport, peut même être OGM... Alors le coton, vraiment une bonne solution?