Résolument citoyenne, Agnès b. est engagée sur différents projets environnementaux depuis plusieurs années : d'abord, depuis la première boutique en 1975, la marque et sa créatrice proposent une mode qui vit selon l’air du temps mais ne se démode pas et peut donc se porter très longtemps - une forme d'écologie avant l'heure. Depuis 2003, à l’initiative à nouveau d'Agnès b. et d'Etienne Bourgois, l'entreprise finance le projet Tara Expéditions qui organise des missions avec la goélette d’exploration Tara afin de mieux comprendre l’impact du réchauffement climatique sur les écosystèmes : en mai 2013, il est reparti pour une nouvelle expédition de 6 mois en Arctique. Depuis 2007, Agnès b. propose aussi à ses clients un sac biodégradable en amidon de pomme de terre, des sacs et des emballages cadeau en papier recyclé. Elle crée des collections capsule en coton biologique, sous le slogan "b. green" et fabrique des baskets en collaboration avec Veja ou des cabas avec Zaza Factory. Sous la houlette de sa fondatrice, l'entreprise familiale s'est aussi impliquée historiquement dans la prévention et la lutte contre le SIDA, à travers la vente d’écharpes rouges ou, dans toute la centaine de boutiques que possède la marque, via la distribution gratuite de préservatifs, dont les pochettes sont créées par des artistes.
Mais l'engagement le plus abouti de l'entreprise est sans nul doute ses efforts pour maintenir sa production en France. Pour Agnès b., "c’est important de continuer à faire vivre cette industrie pour éviter qu’elle ne meure et que des villes entières ne se retrouvent au chômage. C’est aussi une façon de contribuer au rayonnement de notre culture à l’étranger. Une minute de travail dans certains pays est soixante-dix fois moins chère qu’en France, mais en revenant produire ici, les entreprises contribueraient à augmenter les volumes et à baisser les prix." A l’heure actuelle, il n’est plus possible de fabriquer 100% de la collection en France. Certains des fournisseurs de l'entreprise, auxquels elle reste plus que jamais fidèle, ont été contraints de transférer partiellement ou en totalité leur outil de production à l’étranger. D’autres ont disparu sans qu’il soit toujours possible de les remplacer en France, obligeant Agnès b. à se tourner vers des pays réputés dans des domaines spécifiques, comme par exemple la maille (pull en Alpaca au Pérou), ou la confection de tailleurs (vestes en Lituanie). Malgré tout, plus de 40% de la production de la collection reste fabriqué dans l’Hexagone et la marque appose depuis 2010 une étiquette "Fabriqué en France" sur les vêtements concernés. Un engagement rendu encore plus manifeste dans la présentation de la dernière collection printemps-été 2014, qui en ligne bénéficie d'un marquage bleu/blanc/rouge pour signaler les articles concernés.