Une nouvelle étude menée par TNS Global montre que si les consommateurs des marchés émergents (Amérique du Sud, Asie) préfèrent acheter auprès d'entreprises qui mettent en avant leurs efforts environnementaux, les citoyens européens sont plus sceptiques face à la montée du marketing vert. Réalisée dans 17 pays, cette étude révèle que 24% des sondés reconnaissent que le marketing vert exerce une forte influence sur leurs décisions d'achats, avec en tête du classement le Brésil, le Mexique, l'Argentine et la Thaïlande, où près de la moitié des consommateurs déclarent être influencés. Ce chiffre est beaucoup plus faible en Europe, avec seulement 20% des Français, 19% des Espagnols, 14% des Anglais et 10% des Allemands qui se disent fortement influencés par les stratégies de marketing vert. En France et en Allemagne, près de 90% des consommateurs pensent en effet que les entreprises soutiennent des causes environnementales pour des raisons commerciales, tandis qu'au Japon par exemple, quatre consommateurs sur dix croient à la sincérité de leur engagement.
Les mêmes différences entre pays se retrouvent quand on étudie la proportion de consommateurs prêts à payer plus cher pour des produits verts : ce chiffre atteint en effet 94% en Thaïlande, 83% au Brésil, 82% en Malaisie, 81% en Corée, 76% au Mexique, 73% en Argentine… contre 59% en moyenne pour les 17 pays, 48% seulement en France (avant-dernier) et 45% pour la Grande-Bretagne qui se trouve en queue de ce classement. Le supplément de prix acceptable par les consommateurs est de 5% pour 52% des interviewés, et 10% pour 33% d’entre eux : de manière surprenante par rapport aux résultats précédents, 68% des consommateurs français prêts à payer 5% de plus, et 68% des consommateurs français.
40% des sondés déclarent enfin avoir déjà adapté leurs comportements de consommation pour tenir compte des questions environnementales : 53% de manière significative ou importante pour l’automobile, 49% pour l’alimentation, 43% pour les produits détergents, 41% pour l’hygiène-beauté, et de manière moins importantes, 34% pour le voyage et 27% pour les loisirs.