Un système de disque vert, qui accorde la gratuité de stationnement durant 1h30 chaque jour aux véhicules propres (véhicules électriques, hybrides, GPL, GNV ou auto partage) vient d’être annoncé par la ville de Bordeaux, qui est la première en France à tenter cette expérience. L’objectif d’Alain Juppé, ancien ministre de l'environnement roulant en Toyota Prius hybride, est évidemment d’inciter les Bordelais à rouler écolo. Après le succès du bonus-malus automobile, qui a boosté les ventes des véhicules les moins polluants (depuis le début de l'année, les voitures émettant moins de 120 gr CO2/km représentent 31% des ventes contre 20%, pour les quatre premiers mois de 2007), Juppé veut lui aussi récompenser ceux qui roulent avec des véhicules propres. Les possesseurs de tels véhicules peuvent donc, depuis le 1er octobre, retirer leur disque à l'hôtel de ville, en échange d'une modique somme de trois euros pour l'abonnement annuel (aujourd’hui, le stationnement en centre-ville est limité à deux heures maximum et coûte en moyenne deux euros). Rappelons que ce disque s’inscrit à Bordeaux dans un dispositif global visant à encourager la "mobilité douce" : le développement du tramway et la politique d’encouragement à l’utilisation des vélos ont ainsi déjà permis de diminuer de 30% la circulation en centre-ville. A court terme, la mesure prise à Bordeaux devrait toucher peu d’automobilistes, les véhicules propres ne représentant encore que 1 à 2% du parc automobile français. Mais tous les prototypes verts annoncés au Mondial de l’Automobile laissent un bon espoir de voir changer les choses…