Présent dans plus de 50% des produits alimentaires disponibles dans la grande distribution, l'huile de palme est essentiellement produite en Indonésie et sa culture entraîne une destruction de la forêt tropicale et de l'écosystème. Du coup, les grandes marques agro-alimentaires ou cosmétiques, grosses utilisatrices d’huile de palme, sont sous le feu des projecteurs : en 2010, Greenpeace avait par exemple lancé une campagne dénonçant l'utilisation par Nestlé d'huile de palme issue de la destruction de la forêt tropicale. Dans le même ordre d’idées, l'ONG WWF vient d’évaluer 132 entreprises européennes, australiennes et japonaises en fonction de la proportion, dans leurs approvisionnements, d'huile labellisée par la Table-Ronde pour l'Huile de Palme Durable (RSPO). Unilever arrive tout en haut du classement : le groupe anglo-hollandais serait le plus vertueux, juste devant le numéro un mondial des cosmétiques, L'Oréal. L'Occitane et Lactalis feraient en revanche partie des mauvais élèves avec un pourcentage parfois très faible d'utilisation d'huile de palme certifiée. Ce qui n’empêche pas l'Occitane de mener depuis trois ans un projet d'huile issue d'anciennes palmeraies villageoises de Côte d'Ivoire cultivées en bio et selon les règles du commerce équitable. Après la publication de son palmarès, le WWF a d'ailleurs admis la pertinence de cette démarche "hors RSPO" et les failles du classement qui ne l'a pas prise en compte. D'un point de vue plus général, le WWF reconnaît les progrès réalisés depuis la dernière édition de l’étude, en 2009, mais regrette que "les engagements ne se traduisent pas suffisamment vite dans l'utilisation accrue d'huile de palme durable certifiée". Près d'un distributeur sur deux et d’un industriel sur cinq ne satisfont pas aux critères de la Table-Ronde. WWF a également mis en ligne une vidéo pour expliquer l'importance du soutien des entreprises et des consommateurs à cette certification ! A bon entendeur…
Pour en savoir plus sur l'huile de palme, consultez la fiche-produit