En matière de bijoux un peu luxueux, l’offre responsable cultive la rareté et les grandes marques sont très discrètes (trop ?) sur les garanties qu’elles proposent. La bonne nouvelle, c’est que cela laisse la place à de jeunes marques qui n’ont rien à perdre et font le pari du développement durable. Ainsi, Ikken ou l'Atelier des Dames se sont spécialisées sur une approche équitable, valorisant le savoir-faire et développant les compétences des artisans des pays du Sud (en Afrique pour l’une, au Brésil pour l’autre) et utilisant des matières premières abondantes localement.
Sur le front de l’écologie, Erwan le Louer a lancé en septembre 2008 une marque dont la vocation affichée est justement d’introduire le développement durable dans le secteur de la joaillerie jusqu’ici peu engagé sur ces problématiques. Jewellery Ethical Luxury (c’est son nom - JEL, pour les intimes, qui correspond aussi aux initiales de Joaillerie Erwan le Louer) privilégie donc de l’or extrait de petites mines situées à l’Ouest de la Colombie, où des artisans travaillent à ciel ouvert dans le cadre du projet “Oro Verde” , avec une démarche artisanale, au tamis, sans utilisation de produits toxiques et polluants. Un plus indéniable, dans un contexte où l’extraction de l’or et de l’argent nécessite le plus souvent l’usage de substances chimiques toxiques qui laissent souvent les sites miniers dans des états désastreux et contribue à la destruction massive des milieux naturels (forêts, nappes phréatiques, etc.) – ce qui amène l’ONG Earthworks à animer depuis des années la campagne "No Dirty Gold" pour inciter les grandes marques à se mobiliser sur le sujet. Certes transporté par avion (difficile parfois de changer les habitudes d’un secteur, quand ce qu’on transporte et si petit et si précieux, même si JEL compense les émissions de carbone ainsi émises), l’or écologique de JEL est ensuite travaillé et façonné à l’infini, et la marque utilise également de l'or recyclé. Elaborées avec de grands noms habitués de la place Vendôme, comme la créatrice Laurence Calafat ou Côme Rémy, différentes collections sont proposées : la collection Infini compte ainsi de longues chaines pendantes passant par des anneaux d’or et déclinées en boucles d’oreilles, bracelets et colliers, tandis que la collection Maya se compose de pastilles d’or martelé, également montées en bagues, boucles d’oreilles et colliers. Et pour ne rien gâter, une partie du chiffre d’affaires de JEL est reversé à l’association Cœur de Forêt via le club 1% pour la Planète.
Pour en savoir plus, consultez notre fiche-produit sur l'or et l'argent.