L'enseigne d'hypermarchés va expérimenter l'utilisation du biométhane en mettant en circulation dans le Nord trois camions de livraison qui seront alimentés à partir de bio-déchets issus de ses magasins (fruits et légumes, végétaux, pâtisserie, déchets carnés...), afin qu'ils soient ensuite traités dans une usine de méthanisation. Cette méthanisation permet la production d'un biogaz qui est ensuite épuré puis transformé en biométhane-carburant. L'opération se fera en partenariat avec GNVert (filiale de GDF Suez) ainsi qu'avec le transporteur Perrenot et le constructeur Iveco. Ces camions alimenteront une dizaine d'hypermarchés de l'enseigne et ces premiers véhicules en autosuffisance énergétique auront, selon Carrefour, une autonomie de près de 400 kilomètres : ils seront mis en circulation "dès la publication du décret modificatif" sur l'utilisation des biocarburants c'est à dire "sans doute avant la fin de l'année" a précisé le groupe au magazine Le Point. L'enseigne envisage ensuite un "déploiement plus complet du dispositif". Aujourd'hui plusieurs milliers de véhicules en France dont une importante proportion de bus roulent déjà au gaz naturel véhicule (GNV). Mais l'utilisation d'un biométhane obtenu à partir de déchets agricoles ou ménagers commence seulement à émerger. Fin octobre une première station-service vendant du gaz carburant renouvelable pour véhicules obtenu à partir de déchets a été inaugurée à Morsbach (Moselle). Outre-Atlantique, la pratique est plus courante : à San-Francisco, les véhicules municipaux roulent depuis quelques années avec du biodiesel issu du recyclage des huiles de friture des restaurants de la ville.