Coût de l'immobilier, mais aussi pratique à la hausse pour les étudiants et même les jeunes actifs, à l'heure du brassage des profils et des nationalités… sans oublier les offres émergentes visant à sortir de la précarité ou de l'isolement les seniors : historiquement plus ancrée dans la culture anglo-saxonne, la colocation remporte de plus en plus de suffrages dans l'hexagone au point qu'un cadre juridique spécifique est en cours de ratification au Parlement. Au total, un million de personnes seraient concernées, et 10 millions en Europe.
Il faut dire que le modèle est également intéressant pour les propriétaires bailleurs, puisque "les grandes surfaces, maisons ou appartements, qui trouvent difficilement preneur sur un marché de l'immobilier plutôt compliqué, se louent 15 % plus cher en colocation qu'à des familles", selon Thomas Villeneuve, le fondateur de Weroom.com, cité dans un article récent des Echos. Sa start-up, dont Nexity, le premier promoteur français a pris 80 % du capital, est le premier réseau social dédié à la recherche de colocations et colocataires par affinités - de la recherche du bien au choix des bons colocataires avec, aussi, du conseil et des bons plans pour la suite, les démarches administratives notamment. Lancé il y a deux mois, Weroom.com a déjà attiré 30.000 visiteurs réguliers, avec un portefeuille de 6.000 chambres en France, dont un quart à Paris et le reste dans les grandes villes universitaires. Weroom propose aussi des offres à l'étranger à Londres, Berlin, Montréal et Singapour, appelées à s'étoffer. Gratuit pour l'instant, le site deviendra "freemium" dès cet été - un modèle qui consiste à compléter l'offre gratuite de base par des services payants (signalement des offres en avant-première, heures de ménage, location de meubles…) . A noter : Weroom propose aussi l'adhésion à un code de bonne conduite portant sur les règles à respecter pour réussir sa colocation, l'entretien, les dépenses communes, les visites et les soirées...