Depuis 2013, la vente de cosmétiques ayant fait l’objet d’expérimentations animales est interdite au sein de l’UE. Pourtant, une brèche subsistait puisque cette directive ne s’appliquait pas aux produits importés de pays dans lesquels ces tests sur les animaux sont encore autorisés. Ainsi, une marque française dont les produits étaient commercialisés en France pouvait tout à fait contourner la loi en important ses produits et ainsi réaliser des tests dans les pays hors Union Européenne. Une pratique désormais interdite : la Cour de Justice de l’Union Européenne a annoncé il y a quelques jours vouloir interdire totalement le droit d’accès sur son sol aux produits cosmétiques testés sur les animaux (voir le communiqué). Une bonne nouvelle pour la cause animale ! Avec cette décision, l’Union Européenne entend promouvoir le recours à des méthodes alternatives pour assurer la sécurité des produits cosmétiques. Pour Elisabet Berggren, responsable scientifique à la Commission Européenne, interrogée par l’Express, « il est déjà possible de substituer aux tests sur animaux des méthodes alternatives pour des tests d’irritation, de corrosion et de sensibilisation de la peau et de l’œil ». Les méthodes de reconstruction in vitro de l’épiderme humain en sont un exemple.
De nombreuses grandes marques n’ont pas attendu cette interdiction pour bannir les tests sur animaux dans leurs laboratoires. Le marché des petites marques de cosmétiques indépendantes prônant une démarche respectueuse des animaux est également florissant. Une dynamique qui fait écho aux attentes des consommateurs toujours plus soucieux du bien-être animal : une étude de l’Institut Nielsen révèle que 43% des personnes interrogées se disent prêtes à dépenser plus d’argent pour les produits non testés sur les animaux. Un message fort envoyé au marché de la cosmétique et entendu par l’Union Européenne qui est désormais le quatrième territoire à bannir les produits cosmétiques testés sur les animaux sur son territoire, aux côtés de l’Inde, l’Israël et la Norvège !