Malgré l’engouement pour les produits "locaux" jusque dans le textile, la notion de “Made in France” semble être de plus en plus difficile à défendre, à réaliser et viable économiquement dans le secteur du prêt-à-porter : selon un récent article du Monde, moins de 5% du prêt-à-porter vendu dans l’Hexagone y est encore fabriqué (il faut dire qu’une minute de confection coûte 70 fois plus cher en France que dans un pays comme la Thaïlande, par exemple) et seules de rares marques comme Agnès b. s’efforcent de maintenir en France une partie importante de leur fabrication (37% dans le cas de la célèbre créatrice, qui fait travailler des PME des Pays de Loire et de la région de Troyes).
Une issue, explorée par Prada dans sa nouvelle ligne "Made in…", est de faire en sorte que demain le "Made in China" ne soit plus forcément un signe de piètre qualité mais au contraire valorise un savoir-faire particulier du pays en question, de sorte que la mention de l’origine géographique ne soit plus cachée mais au contraire affichée avec fierté. La collection “Made in…” met donc en avant le savoir-faire artisanal local de certains pays, avec des pièces parfois entièrement réalisées à la main. La maison italienne a donc collaboré avec des artisans pour proposer “Prada made in Japan”, une collection de jeans, “Prada made in Scotland”, une collection de kilts en tartan, “Prada made in India”, une collection de robes brodées, de ballerines et de sacs faits à la main
ou encore “Prada made in Peru”, une collection de maille en alpaga…