Novembre approche, et avec lui la perspective des mois d’hiver qui font refleurir sur les étals des supermarchés les fruits et légumes hors saison, importés de pays au climat plus clément, avec l’aide éventuelle de serres chauffées et éclairées 24h/24. Parmi les cas les plus connus : les fraises, évidemment, qui dès janvier apparaissent dans les grandes surfaces… alors même que sous nos latitudes elles mûrissent en juin, ou encore les asperges, venues du Mexique et du Pérou. Le bilan, dans les deux cas, n’est pas reluisant (voir notre truc vert sur les "courses alimentaires") : 5 litres de gasoil par kilo de fraises ou par bottes d’asperges en février, pour des produits à texture plastique et goût aqueux. Produits dans des conditions écologiques et éthiques peu reluisantes, aussi fades que polluants, les fruits et légumes hors saison valent-ils la peine qu’on les achète ? Sûrement pas, répond le collectif "Ras la fraise !", créé en début d’année en Suisse pour protester contre cette pratique, mettre les distributeurs face à leurs responsabilités et leur demander de modérer les importations de fruits et légumes hors saison. L'arme principale de "Ras la fraise !" : un manifeste d’ores et déjà signé par 27 000 consommateurs helvètes…