L’ONG de défense des peuples autochtones Survival a lancé début août une alerte invitant les vacanciers à renoncer à se rendre dans trois régions du monde, où vivent des peuples isolés ou récemment contactés - pour qui la rencontre avec les touristes est avant tout la menace de maladies contre lesquelles ils ne sont pas immunisés.
Il s’agit du complexe hôtelier de Barefoot dans les îles Andaman
(Inde), proche d’une réserve spécialement créée pour protéger la tribu des Jarawa des influences extérieures. Autre site : la réserve de gibier du Kalahari central
(Botswana),
dont le gouvernement local veut faire une destination touristique d’exception, en autorisant une agence de safari à construire au cœur du territoire ancestral des Bushmen des lodges touristiques dont les piscines, notamment, nécessiteront de grandes quantités d’eau alors qu’il empêche ces derniers d’accéder à leur unique puits, les contraignant à faire des centaines de kilomètres pour trouver de l’eau.
Enfin, les circuits aventure dits “de premier contact” organisés pour rencontrer des peuples isolés de Papouasie sont également déconseillés.
Et l’ONG de rappeler qu’elle ne s’oppose pas pour autant au tourisme à la rencontre de peuples indigènes qui sont en contact permanent avec le monde extérieur, à la condition naturellement qu’ils soient les instigateurs et non les figurants de ce tourisme – une situation hélas plutôt rare