Lancée il y a un an au début de la crise du lait, la gamme "Oui aux petits producteurs !" de Candia joue la carte "solidaire", mais ne communique pas sur la rémunération des producteurs et menacerait les AOC existantes : c’est en tout cas l’accusation portée par l’hebdo Marianne2.
Selon le magazine, le produit dont l’argument de vente majeur est "le soutien aux petits producteurs" par une "rémunération juste" pêcherait par plusieurs aspects : d’abord, sa brique de lait, déjà vendue plus cher qu'un litre de lait normal au même format, ne contient en fait que 75 cl de lait "issu d'exploitations familiales du Massif central" ; ensuite, malgré la mention sur la communication d’un excédent de coût lié à la collecte en zones de montagne et à l’encore des principes du commerce équitable dont elle dit s’inspirer, la marque manque de transparence sur la rémunération effective des producteurs et, naturellement, les interviews réalisées par Marianne2 tendent à affirmer que les fermes collectées par Candia sont payées comme les autres, sans supplément de prix ; enfin, Candia et sa maison-mère Sodiaal (premier laitier français) n’ont pas choisi de s’associer au label Lait de Montagne, que les producteurs tentent de développer depuis 2005 avec le Ministère de l’Agriculture pour le lait produit en altitude (plus de 700m) et qui donne effectivement lieu à un complément de prix pour le producteur - tout comme les AOC laitières auvergnates (Fourme d'Ambert, Saint Nectaire, Cantal, Bleu et Salers) qui ont pour ambition d'améliorer le sort des producteurs en valorisant leur travail.