La Capitale vient d’annoncer sa décision de réduire de 20% le nombre de panneaux publicitaires en deux ans, en visant notamment les grands panneaux (les fameux « 4 par 3 », soit 12 m2, vont ainsi disparaître, et les 8m2 en mobilier urbain suivront à l’horizon 2017). L’idée est de faire de Paris dans son ensemble une zone de publicité restreinte, d’étendre les zones interdites à la pub et de rééquilibrer la pub entre les quartiers afin notamment d’alléger les portes de Paris. Enfin, les panneaux déroulants devront s’arrêter entre minuit et 7 heures du matin, et l’affichage sera interdit dans un rayon de 50m autour des écoles, dans un souci de « protection de l’environnement mental » des enfants. Les associations comme Résistance à l’Agression Publicitaire ou Paysages de France se réjouissent, tandis que naturellement, les publicitaires font la tête et qu'aucun commentaire n’a été fait par JCDecaux, qui gère le système des Vélib’ en échange d’un contrat de dix ans sur l’exploitation des panneaux.
Paris n’est pas la première ville au monde à prendre une telle mesure : les Etats américains du Vermont et du Maine ont ainsi, dès les années 1970, interdit les panneaux publicitaires sur leur territoire et en 2007, Sao Paulo est même allée plus loin en devenant la première ville hors du monde communiste totalement libre de panneaux publicitaires, écrans vidéos, publicités sur les bus ou taxis et de tracts publicitaires. Dans un contexte où l'on estime que chacun est exposé chaque jour, dans les pays occidentaux, à un nombre de messages publicitaires qui varie entre 1500 et 3000 (logos sur des tee-shirts ou des camions, annonces presse, affiches dans la rue, messages à la radio, etc.), une étude a montré que cette mesure est appréciée par plus de 70% des résidents de la ville brésilienne.