Alors que partout dans le monde la révolte gronde contre l’eau en bouteille, accusée d’être chère, pas forcément de meilleure qualité que l’eau du robinet et génératrice de déchets (38 millions de bouteilles sont produites chaque année dans le monde et une sur cinq seulement est recyclée), un certain nombre d’initiatives essaient de donner aux bouteilles d’eau un supplément d’âme… C’est le cas de Belu, une jeune entreprise d'eau minérale britannique qui compte parmi ses soutiens actifs Gordon Roddick, co-fondateur de The Body Shop. Belu propose la première bouteille en bio-plastique compostable, investit dans l'énergie renouvelable pour compenser ses émissions de CO2 et reverse tous ses profits à des projets de purification de l'eau partout dans le monde : création de puits et de pompes à main pour alimenter un village de 10 000 habitants au Tamil Nadu, nettoyage des cours d'eau et rivière en Angleterre (45 tonnes de sacs plastiques ramassés chaque année), facilitation de l'accès à l'eau potable au Mali, etc. Grâce au partenariat avec l’association WaterAid, chaque bouteille achetée par un consommateur britannique permet à une personne en Inde ou en Afrique d’avoir de l’eau pure pendant un mois. Signalons au passage que, dans le même esprit, l’eau américaine Ethos, dont les profits servent à financer des programmes d’accès à l’eau potable dans les pays du Sud, se développe rapidement en Amérique du Nord grâce au soutien du réseau Starbucks, qui a racheté la jeune entreprise en 2005, après un premier coup de pouce en 2004 de l’investisseur Pierre Omidyar, fondateur d’eBay.