Ils ont de 9 à 23 ans, et vivent à Mathare, Dandora ou Korogocho, les bidonvilles situés à l'Est de Nairobi au Kenya. Depuis plus d'un an, les Wafalme, un groupe de seize gamins, sont devenus des stars mondiales du hip-hop en délivrant un message d’espoir sur l'écologie qui rappelle l'excellent film "Waste Land", récemment sorti et qui se passe sur une décharge à l'autre bout de la planète, à Rio de Janeiro."Trash is cash" est le titre de leur premier morceau à avoir fait le buzz sur la toile et décroché le prix "Positive Change Award" de la chaîne musicale MTV : la vidéo et le texte mettent en avant les initiatives locales de recyclage des détritus qui commencent à se développer dans les bidonvilles de la capitale du Kenya. Et le refrain de scander "no more pollution - trash is cash, this is my solution - trash is cash, make a town a green town, climate change, environement, make a town a clean town" : plus de pollution, les déchets c'est de l'argent, voici ma solution, les déchets c'est de l'argent, faisons une ville verte, climat, environnement, faisons une ville propre...
Ecrites par l'une des filles du groupe, Lillian Tende, avec le soutien de deux fondations, Slum Trust Talent et Cultural Video Foundation, les paroles soulignent aussi les problèmes que le changement climatique et la pollution ont créés en Afrique, notamment au Kenya (événements climatiques, manque d'eau, accumulation de déchets et impact sur la santé, coupe illégale d'arbres, érosion des sols, etc.), pour valoriser les solutions qui peuvent être issues des déchets (compostage, recyclage et génération de revenus pour les populations locales, etc.). Et leur succès n'est pas qu'un feu de paille : après tout, le groupe a été initialement formé pour diffuser des messages positifs aux enfants des bidonvilles et leur donner l'espoir qu'une autre vie est possible...
A voir aussi : leur dernière vidéo en date, une ode à la gloire du vélo baptisée "Me and my bike".