C’est une affaire connue désormais : la planète ne peut plus faire face à la rapidité avec laquelle nous consommons les ressources naturelles. Certes, la Terre a une capacité naturelle à renouveler ces ressources, mais notre demande actuelle dépasse de 40% cette capacité et nous consommons en un an ce que la planète met un an et quatre mois à produire, d’après des estimations du Global Footprint Network, un organisme de recherche spécialisé dans ces calculs.
Depuis le 23 septembre, toutes les ressources naturelles que la Terre aura produites entre le 1er janvier et le 31 décembre 2008 ont été entièrement consommées par anticipation – et le problème est que ce jour fatidique, appelé l'Overshoot Day, arrive de plus en plus tôt chaque année. Autrement dit, nous puisons dans les réserves écologiques de la Terre aux dépens des générations futures : nous avons en quelque sorte épuisé notre carte de crédit écologique, cette situation engendrant un découvert et des dettes de plus en plus importantes. Le problème, alerte WWF Belgium, est qu’un individu ou une entreprise qui s’endette un peu plus chaque année finit par faire faillite. Avec la Terre, c’est pareil… Car la consommation ne cesse d’augmenter, de sorte que l’Overshoot Day tombe de plus en plus tôt chaque année, constate le WWF Belgium. Le premier Overshoot Day de l’histoire remonte en effet au 31 décembre 1986, année où pour la première fois la demande globale en ressources a dépassé l’offre de la planète : neuf ans plus tard, nous utilisions déjà 15 % de plus que ce que la Terre pouvait produire, avec un Overshoot Day tombant le 21 novembre ; et après le 28 septembre l’an dernier, la date fatidique est donc tombée cette année beaucoup plus tôt, le mardi 23 septembre. Autant dire qu’il est urgent d’agir pour réduire notre surconsommation...