Après la campagne anti-prospectus lancée par Botanic et par E. Leclerc, on pensait dire bientôt adieu aux flyers, dépliants et autres outils de communication papier. Mais c’était sans compter la grogne des professionnels de l’impression publicitaire qui ne comptent pas se laisser enterrer sans réagir. Ils ont donc lancé – à l’initiative de l’Observatoire du Hors-Média - une campagne pro-prospectus en distribuant dans 13 millions de boîtes aux lettres chez les particuliers un livret de quatre pages intitulé « Comment vivrait-on dans un monde sans amour et zéro papier ? ». S’il serait en effet triste, en cette période de Saint-Valentin, de voir disparaître les lettres d’amour… l’histoire ne dit pas vraiment quel est le rapport avec les prospectus, même si la brochure se risque à proposer un logo « J’aime les prospectus » ! En tout cas, l’affaire fait grand bruit auprès des ONG comme France Nature Environnement qui s’en est indignée dans un communiqué et répond point par point aux arguments de l’OMH, comme dans la blogosphère, où l’on s’étonne de ne pas pouvoir vérifier que le prospectus a été imprimé sur un papier recyclé (puisqu’il ne mentionne aucun label tels que APUR ou NAPM assortis d’un taux d’utilisation de papier recyclé) ou issu de forêts gérées durablement (pas de label FSC ou PEFC).
Il reste que les prospectus publicitaires sont de plus en plus fuis et critiqués par les associations de protection de la nature mais aussi par les consommateurs qui en ont assez de devoir mettre à la poubelle la moitié de leur boîte aux lettres chaque jour. Pour rappel, l’industrie papetière est loin d’être inoffensive – outre les arbres ou la matière recyclée, il faut jusqu’à 60 litres d’eau pour produire 1 kilo de papier, sans oublier les produits chimiques qui servent à le blanchir ou à le désencrer, les boues de désencrage,…
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