À compter du 1er janvier prochain, conformément au Grenelle 2, toutes les annonces immobilières pour des logements et locaux à vendre ou à louer devront afficher le résultat du diagnostic de performance énergétique (DPE). Une mesure qui s'applique aussi bien aux particuliers qu'aux professionnels (notaires, agents immobiliers, presse spécialisée,…). Ce DPE, qui permet de classer les logements en sept catégories selon leur consommation énergétique (de A en dessous de 50 kWh/m2/an à G au-delà de 450 kWh/m2/an), est déjà obligatoire depuis plus de trois ans. Et la différence n’est pas anecdotique pour l’occupant : pour un logement de 100 m2 chauffé au gaz, la facture énergétique passe de 250€ par an à 2 250€ entre les catégories A et G. Problème : d'après l'étude statistique 2008 réalisée par le site pap.fr sur des logements en région parisienne, trois biens sur quatre sont classés entre D et F !
Il reste que depuis juillet dernier, le DPE doit être présenté lors de la première visite puis annexé au contrat de location ou acte de vente. Même si les diagnostiqueurs à l'œuvre depuis 2006 semblent faire preuve d’un professionnalisme inégal (qui devrait être renforcé par un meilleur encadrement des formations et un renforcement du contenu du diagnostic), l’obligation d’afficher désormais la performance énergétique dans les annonces risque d’en faire un véritable argument de vente, comme pour l'électroménager - une révolution pour le marché de l'immobilier. C’est en tout cas le pari des Pouvoirs Publics, qui espèrent que cela aura un impact sur les prix et poussera les propriétaires à faire des travaux d'économie d'énergie. A noter : pour faciliter le travail des propriétaires ou vendeurs, les sites spécialisés comme De Particulier à Particulier proposent désormais à leurs clients la possibilité d'obtenir le DPE, tout comme l'ensemble des diagnostics obligatoires.