Et si l’on donnait aux consommateurs la possibilité de créer collectivement les produis qu’ils consomment, de l’élaboration du cahier des charges au processus de fabrication ? Ce n’est pas une utopie ! La Marque du Consommateur, dont nous parlions il y a quelques mois tente en effet cette expérience un peu folle consistant à redonner aux consommateurs le contrôle sur les prix et la qualité des produits alimentaires. Dans une démarche de transparence généralisée, cette marque vise à "reconsidérer positivement [les] modes de consommation par le consommateur lui-même", sous le slogan un rien provocateur de "C’est qui le patron ?" Objectif final : redonner du sens à la consommation et mettre les citoyens au centre de ce qu’ils achètent. Alors comment ça marche ? Avant de mettre en vente un produit, la Marque du Consommateur sonde les citoyens via un questionnaire en ligne pour définir le cahier des charges : rémunération des producteurs, origine souhaitée des ingrédients, emballage, etc. Une fois ce cahier des charges validé collectivement, les produits sont alors fabriqués en lien avec des structures partenaires, avec une traçabilité totale sur la fabrication et la composition du produit. Avec cette démarche, cette marque pas comme les autres entend aussi proposer des produits bons, sains et responsables, qui rémunère les producteurs de manière juste.
Suivant cette démarche, la Marque du Consommateur a lancé il y a quelques mois son premier produit : une brique de lait de vache répondant à des critères bien précis élaborés par 6 850 consommateurs (origine France, fourrages locaux, lait provenant de petites productions). Vif succès pour ce lait qui, selon son emballage, « rémunère au juste prix son producteur » : 500 000 litres de lait ont été vendus (99 cents la brique) dans les premières semaines de mise en vente.
Et l’aventure ne s’arrête pas là ! Depuis hier, il est possible de contribuer à l’élaboration du cahier des charges des prochains produits : un jus de pomme et une pizza pour un lancement prévu en janvier 2017.
Et si on reprenait le contrôle sur notre alimentation ?