Dernier épisode de notre série sur les nouveaux outils développés par les marques pour répondre aux questions de leurs clients sur l’histoire réelle de leurs produits : de grandes marques, pas exactement alternatives, se mettent elles aussi à proposer aux clients des moyens de suivre la trace de leur produit en amont, jusqu’à l’usine voire jusqu’au champ où ont été produits les ingrédients agricoles. La marque de chips américaine Fritolay, appartenant au groupe PepsiCo, a ainsi lancé il y a quelques mois son "Chip Tracker", qui comme son nom l’indique permet au client américain, en entrant son code postal les trois premiers chiffres du code barre, de localiser le champ où la pomme de terre a été produite (une bonne façon de rappeler qu’en amont de la chips, il y a une pomme de terre !) et de rencontrer l’agriculteur qui l’a cultivée. De même, Coca-Cola, sans doute victime de son image d’entreprise américaine mondialisée, vient de mettre en ligne, à l’attention de ses consommateurs britanniques, un système baptisé "Trace your coke" qui permet (en entrant quelques informations sur le type de boisson consommé, son emballage et quelques lettres figurant sur le code produit) de localiser l’usine de production locale (toujours grâce à Google Earth), de connaître son bilan environnemental et aussi d’entrer dans le détail de la provenance des ingrédients qui composent le produit. D’une certaine façon, que les clients de ces marques utilisent en masse, ou pas, ces outils importe peu : ce qui compte, surtout, c’est que les marques sont désormais contraintes (au moins par la multiplication d’initiatives similaires qui relèvent la barre des "meilleures pratique"») à raconter l’histoire vraie de leurs produits, au-delà de l’histoire rêvée racontée par les publicités et pour étayer par du concret leurs arguments sur les bénéfices supposés liés à la consommation de ces produits.