Depuis début 2016, la Ville de Montpellier sert du pain bio dans les 84 restaurants scolaires et 42 centres aérés qu’elle gère : ce signal fort sur un aliment symbolique marque sa volonté de faire évoluer la restauration scolaire et ses achats agro-alimentaires vers une plus grande durabilité. Pour l’achat de ce pain, la Ville a choisi de privilégier les circuits courts mais aussi d'encourager une économie sociale et solidaire avec l’association "Pain et Partage Montpellier". Cette association est en effet affiliée au réseau Bou’Sol, créé en 2013 à Marseille sous forme de SCIC pour assurer l’émergence et l’animation de boulangeries solidaires “Pain et Partage” à l’échelon national dans le cadre d’une franchise solidaire. Concrètement, le réseau Bou’Sol poursuit différents objectifs : d’abord, faciliter, par le biais de la fourniture d’un pain bio de qualité, l’accès à une alimentation saine et durable pour le plus grand nombre - y compris via des des structures caritatives ou d’urgence sociale s’adressant à des personnes en situation d’exclusion ; ensuite structurer des filières biologiques et locales tant pour le blé que pour la farine et le pain - en faisant travailler ensemble agriculteurs, meuniers et boulangers ; enfin, favoriser l’insertion par la création d’emplois pérennes au sein de la filière, mettre en œuvre des parcours de professionnalisation et innover dans la reconnaissance et la validation des compétences des métiers de la boulangerie ou métiers connexes.
Visiblement, cette bonne pâte lève plutôt bien et c’est tant mieux : le réseau compte déjà 5 boulangeries et a créé 60 emplois - après Marseille et Montpellier, le réseau se développe aujourd’hui à Calais et à Lyon, augurant d’un essaimage national.