Un Français consomme en moyenne 3,6 kg de pain chaque mois. Aujourd’hui, la fabrication de ce met n’a presque plus rien de traditionnel. 80% des viennoiseries vendues en France en boulangerie sont d’origine industrielle. Une glycémie haute, une faible teneur en minéraux et en fibres, des sucres raffinés ou encore des additifs douteux : le pain industriel n’est pas l’idéal pour notre santé.
Il existe pourtant une autre façon de faire du pain, bien plus avantageuse sur le plan nutritionnel. C’est le pari qu’a fait notamment Melissa Sharp, en fondant Modern Baker à Oxford (Angleterre) en 2014. Avec sa composition ultra simple (farine, eau et sel) et sa longue fermentation naturelle de 48 heures, son pain présente un indice glycémique très bas, une meilleure digestion et un apport important en nutriments. En partenariat avec l’Université de Newcastle et avec l’aide financière du gouvernement du Royaume-Uni, Modern Baker a même fondé un programme de recherche et développement sur les bénéfices sanitaires de ce type de pain.
La démarche de Melissa Sharp rappelle celle de la « Slow Food ». Antithèse de la fast food, ce mouvement mondial prône une alimentation moins transformée, meilleure au goût et pour la santé, juste pour les producteurs et moins impactante sur l’environnement. Il s’agit en soit de renouer avec sa propre nourriture et ses impacts sanitaires, environnementaux et même sociaux. En France, plusieurs boulangers adoptent la même approche. Citons par exemple Roland Feuillas et son « pain vivant ».