La nouveauté de ce Noël 2009, pour les amateurs de livres et de technologie, c’est l’arrivée du Kindle d’Amazon, le livre électronique lancé au Etats-Unis il y a deux ans. Mais d’après un article paru dans Terra Eco, il n’est pas facile de savoir si cette alternative électronique, chic et pratique (le Kindle peut stocker 1500 livres, pour un poids équivalent à celui d'un livre) soit également la plus écologique… même si elle épargne à l’évidence des arbres et du papier. D’abord, les produits électroniques comme le papier nécessitent beaucoup d’eau pour leur fabrication, avec même un gros désavantage pour le papier. Du côté du CO2 et de l’impact sur le climat, c’est moins limpide : tout dépend des études, et tandis qu’une étude américaine (émanant de l’industrie électronique) avantage le Kindle en affirmant que son impact climatique supérieur est compensé à partir du 23e livre lu, une étude française (certes réalisée pour Hachette) affirme à l’inverse qu’il faut 250 livres (soit au moins 15 ans à un Français, compte-tenu du nombre de livres lus par an) pour le rentabiliser écologiquement – et il est probable que d'ici là, la technologie du Kindle soit obsolète et l'objet mis au rencart. Le second hic est financier : acheté depuis la France, le Kindle devra être commandé sur le site américain Amazon.com et, frais de port et de douane compris, coûtera quand même la bagatelle de 245 euros (contre 9 euros en moyenne pour un livre papier). Or, d'après une étude dont Le Monde s’est fait l’écho, le marché des "liseuses électroniques" ne deviendrait un marché de masse qu'en dessous de 50 dollars par terminal – un prix qu’il paraît peu possible d’atteindre. D’autant plus que la concurrence des smartphones, comme l'iPhone de Apple ou le BlackBerry de RIM, risque de jouer à plein. Leur avantage : ils ne représenteront pas un équipement électronique de plus. Ainsi l’éditeur français de BD Casterman a déjà passé un accord avec Apple: 30 BD devraient ainsi bientôt être accessibles sur l'iPhone.