La 9ième édition du guide Greener Electronics, publié par l'ONG écologiste Greenpeace, met à jour son classement trimestriel des 19 leaders mondiaux du marché des nouvelles technologies (téléphones portables, informatique, télévision et consoles de jeux). Concrètement, les marques sont classées en fonction de la performance actuelle de leurs produits mais aussi sur les intentions affichées et les programmes engagés, sur 3 critères : la toxicité des composants utilisés, les initiatives pour faciliter le recyclage de leurs composants et la consommation d'énergie de leurs produits.
L'objectif de Greenpeace avec cette initiative est, depuis sa création en août 2006, à la fois d'informer le consommateur mais aussi, en facilitant la comparaison entre marques sur ces sujets, de faire pression sur les fabricants pour qu'ils augmentent le niveau d'exigence environnementale de leurs produits - ce qui fonctionne plutôt bien depuis le début, puisque des marques comme Apple, Sony ou Nokia ont mis un coup d'accélérateur à leur politique depuis les premières éditions du classement (Apple vient d'ailleurs de lancer de nouveaux Ipods sans PVC, retardateurs de flamme bromés ni mercure). Et c'est Nokia, justement, qui reprend la tête du classement avec son ambitieux programme de reprise des produits en Inde. Samsung, qui affiche de très bons résultats sur l'efficacité énergétique de ses produits, prend la seconde place, devant Fujitsu Siemens qui s'est engagé à éliminer complètement le PVC et les retardateurs de flamme bromés (RFB) de tous ses produits en 2012. Sony Ericsson, de son côté, se distingue par l'abandon de composants chimiques douteux comme l'antimoine, le béryllium et les phtalates, ainsi que du PVC dans tous les nouveaux modèles lancés depuis début 2008 - Apple et Nokia le suivent de près, avec des annonces sur l'élimination des RFB, du PVC et du mercure. Quant à Sharp, Microsoft et Nintendo, ils stagnent en queue de peloton…tandis que Philips régresse de manière importante, pénalisé par ses positions publiques sur le fait que le recyclage de ses produits devrait être financé par les pouvoirs publics et les clients.