Si vous faites partie des allergiques à l’image de la femme que véhiculent les poupées Barbie peroxydées, quasi-anorexiques et fans de shopping, rassurez-vous : dans l’espace infini de la consommation tous azimuts, quelqu’un a entendu votre cri… et d’autres voix se joignent à la vôtre. A l’approche des Fêtes en effet, plusieurs actions visant à "débarbiser la société" (sic !) ont été menées à l’initiative du Collectif contre le Publisexisme, allié aux associations Mix-Cité, les Panthères Roses, les Alternatifs et au groupe Claaaaash. Non contents d’avoir pendu la célèbre poupée blonde de Mattel en plein Paris il y a quelques semaines, les militants anti-Barbie se sont rendus récemment au magasin La Grande Récré de Barbès où ils ont échangé, lors d'un joyeux happening de Noël, les jouets stéréotypés du rayon "fille" avec ceux du rayon "garçon", puis isolé les jouets violents (armes, panoplies de combat, chars…) en les étiquetant d’un avertissement "Attention : jouets toxiques". L’objectif ? Attirer l’attention du public sur les stéréotypes sociaux véhiculés par les jouets dès le plus jeune âge. "Princesse d’un jour, boniche toujours" : voici le genre de slogans que l’on pouvait entendre le week-end dernier à la sortie des magasins de jouets. Dénonciation donc, mais aussi pédagogie et sensibilisation puisque ces associations se sont ensuite rendues à la Villette où elles ont interpellé parents et enfants pour les faire réfléchir à la liberté des filles et des garçons face au choix de leurs jouets. Ces actions faisaient partie de la 6ème Campagne contre les jouets sexistes, dans le cadre de laquelle un guide de consommation "Pas de cadeaux pour le sexisme" a également été diffusé, ainsi qu’ouvrage collectif "Contre les jouets sexistes" - on y retrouve une analyse critique des jouets courants et des alternatives à ceux-ci, ainsi que plus généralement des pistes pour combattre le sexisme au quotidien dès le plus jeune âge.