48% des parents ne sont pas satisfaits par l’offre actuelle de plats pour bébés : “toujours le même goût, texture homogène, manque de saveur…”, selon une récente étude LSA. Il n'en fallait pas plus que deux trentenaires, jeunes parents issus l’un de l’agroalimentaire et l’autre de la communication, décident de s'associer pour relever le défi : remettre du goût dans l’assiette de nos bébés et faire aimer les légumes dès les premiers pas sur la voie de la diversification alimentaire ! Un an plus tard, le résultat concret de cette réflexion est né, sous le nom de Good Goût. Il s’agit d’une gamme de huit plats complets (pour six et huit mois) élaborés avec des matières premières 100 % biologiques… et un coup de pouce d'Oséo, l'agence nationale de financement de l'innovation. Les recettes, atypiques, ont été formulées par le chef étoilé Michel Reutenauer (élu "Futur Grand de Demain" par le guide Gault & Millau en 2005) : patates douces sauté de porc, panais épinards saumon, ratatouille de quinoa, risotto de courgettes au chèvre, parmentier de topinambours, courges butternut et sauté d’agneau… Le tout dûment testé à l’aveugle par un panel de 100 parents. "Nous avons voulu qu’il y ait au moins 60 % de l’ingrédient principal dans chacune de nos recettes, c’est le meilleur moyen que nous ayons trouvé pour faire découvrir la véritable saveur des légumes à nos bébés, sans noyer le goût dans des litres d’eau ou dans des mélanges systématiquement à base de pomme de terre et de petits pois ! Et nous avons veillé à l’équilibre nutritionnel de chaque plat grâce à une collaboration avec le Pr. Lecerf, de l’Institut Pasteur de Lille", précise Mikael Aubertin, l'un des deux cofondateurs.
Les produits sont conditionnés en sachets souples "doypacks" (décidément très en vogue pour leurs qualités écologiques) qui permettent une stérilisation plus légère et une meilleure préservation du goût des ingrédients. Les plats complets Good Goût ont une durée de conservation de 12 mois, sont vendus aux alentours de 2,99 € pièce et sont disponibles depuis juillet dans les magasins bio et sur Internet. A terme, on devrait aussi les trouver dans les magasins de centre-ville de type Monoprix. "Le positionnement premium de nos approvisionnements ne nous autorise pas à fabriquer, pour l’instant, de très gros volumes", souligne Mikael Aubertin.