Sans surprise, le problème écologique fondamental du golf est lié au fameux "green", dont l’entretien demande une concentration en engrais 6 fois supérieure à celle utilisée sur des terres agricoles et jusqu’à 9,5 milliards de litres d’eau chaque année (soit, pour un terrain de 40 hectares, une consommation qui couvrirait les besoins annuels d’une collectivité de plus de 7000 habitants !). Du coup, les initiatives environnementales se multiplient dans le secteur, pour tenter de sauver le golf qui décline de toute façon faute de temps libre pour le pratiquer… Les clubs de golf, souvent mis à l’index pour leurs impacts environnementaux, se sont lancés dans le développement durable avec, par exemple, la charte "Engagement Nature" initiée par l’association européenne de golf en 1997 ou encore la charte sur l’eau signée entre la Fédération française de golf et les ministères de l’Ecologie et des Sports en 2006. Aux Etats-Unis, le "disc golf" a le vent en poupe et met en avant les arguments écologiques (il se pratique sans nécessité de préparer ou d’entretenir le terrain, ni tees, clubs ou balles). Et dans l’hexagone, une entreprise marseillaise vient de lancer un tee de golf 100% biodégradable, fabriqué à partir de déchets agricoles français compressés, espérant ainsi répondre "à la préoccupation des directeurs et des joueurs de golf sensibilisés au respect de l’environnement et de leur parcours".