Selon une enquête menée auprès de douze foyers témoins, les pratiques “Zéro déchets” sont compatibles avec une vie de qualité. Publiée ce mois-ci par l’Ademe, l’étude a retenu les profils des candidats témoins selon trois critères : le niveau de bonheur, la démarche avancée de réduction des déchets et la diversité sociodémographique. Pendant un mois, un sociologue a régulièrement suivi les modes de vies de chacun des foyers observés, un protocole de pesée des déchets a été effectué de manière régulière pour faire une comparaison avec les ratios nationaux des déchets résiduels et recyclables et un sondage sur l’indice du bonheur a été réalisé préalablement auprès de 700 candidats. Chaque participant a répondu aux 47 questions de l’Indice Trimestriel du Bonheur des Français (ITBF) pour comparer leur niveau de bonheur avec la moyenne nationale. Crée par la Fabrique Spinoza, l’ITBF s’exprime sur 10. Il est élaboré sur des critères basés sur trois dimensions : le bonheur exprimé (émotions ressenties ou évaluation de sa vie), l’environnement (qualité du logement ou de la santé), et le fonctionnement de l’individu (son niveau d’optimisme, sa connaissance des émotions). Le résultat national s’est élevé à 6/10, moyenne utilisée comme référentiel pour l’étude. Seuls les candidats ayant atteints un score égal ou supérieur à 7 ont été sélectionnés pour participer à l’expérience. Quels sont les résultats ? Sur les 12 foyers, chaque individu produit en moyenne 67 kg de déchets par an, soit 25 kg de moins que la moyenne française. Toutefois, les écarts sont importants : quatre foyers produisent moins de 35 kg par an et par personne alors que quatre autres en produisent plus de 100kg. Malgré une légère évolution des notes de l’ITBF des foyers entre le questionnaire de sélection et la publication de l’étude, l’indice a oscillé entre 6,8 et 8,7. Quelles conclusions ? Le « Zéro déchet » concerne des gens d’horizons différents, du célibataire au couple avec enfants, avec des revenus différents et des opinions politiques opposées ! Permettant d’économiser jusqu’à 100€ par mois pour une famille à deux enfants, le fait de réduire ses déchets est selon les candidats un défi ludique et simple, qui nécessite très peu d’actions. Pour eux, il provoque même un sentiment de satisfaction. Au delà d’une démarche purement environnementale, cette initiative permet de se recentrer sur les fondamentaux, tels que la convivialité, les liens sociaux, la curiosité ou la créativité … Le « Zéro Déchet » est une bonne pratique à adopter et à développer !