D’après The Guardian, le leader britannique de la distribution Tesco (1600 magasins en Angleterre) devrait lancer son étiquetage carbone le mois prochain, sur un large assortiment de produits à sa marque allant du jus d’orange aux pommes de terre, en passant par les ampoules éco-efficaces et les détergents. A terme cette initiative devrait concerner 70 000 produits, selon les annonces faites par Tesco, et l’étiquette indiquera les grammes de CO2 émis dans l’atmosphère au cours des phases de production et distribution du produit, ainsi que la moyenne pour la catégorie de produits concernée afin de permettre la comparaison des produits entre eux, selon une méthodologie définie avec l’organisme public Carbon Trust. Pas évident néanmoins de mettre tout le monde d’accord sur l’approche : ainsi, Unilever, un gros fournisseur de Tesco, gère 260 usines dans 70 pays et travaille avec plus de 10 000 sous-traitants, ce qui rend complexe le recueil des informations nécessaires au bilan carbone d’un produit, d’autant plus qu’il arrive très souvent (au moins une fois par semaine selon Unilever) que les produits changent de site de production, ce qui rend plus complexe leur traçabilité. Des difficultés qui ne devraient pas arrêter Tesco, soucieux de répondre à la demande des consommateurs britanniques dont plus de la moitié veulent avoir des informations sur l’impact carbone des produits qu’ils achètent – un tout petit peu moins affirmant même qu’ils sont prêts à modifier leurs habitudes d’achat au profit de marques ayant moins d’impact sur le climat. Le patron de l’enseigne confie même vouloir créer un standard dont il espère qu’il sera repris par tous les distributeurs.