Microsoft n’a pas tardé à réagir, seulement quinze jours après l'étude publiée par Greenpeace "Votre cloud est-il net ?". Pour les novices, le « Cloud » correspond aux services proposés par l’informatique dématérialisée (musique, vidéo, télétravail…) – autrement dit : la possibilité de stocker des fichiers et même des logiciels dans le « nuage », sur des serveurs distants, invisibles pour l’utilisateur mais accessibles à tout moment de n’importe quel ordinateur. Chiffres à l'appui, l'ONG pointait du doigt le recours massif des géants de l'informatique à des énergies "sales" pour faire tourner les serveurs et data-centers surpuissants sur lesquels repose le « cloud ». Elle plaçait Microsoft parmi les plus mauvais élèves dans ce domaine et la réaction de l’entreprise de Bill Gates ne s’est pas faite attendre. Elle a ainsi annoncé son ambition d’être neutre en carbone l’an prochain : pour cela, Microsoft s’efforcera naturellement de favoriser les énergies renouvelables, et réduire ses émissions - mais fonde sa démarche à court terme principalement sur la compensation carbone (qui consiste à financer des projets générant des économies d’émissions dans des proportions similaires aux émissions réalisées par ailleurs). Pour sensibiliser ses équipes à la réduction de leur impact sur l'environnement, Microsoft a choisi de rendre ses différentes divisions responsables du coût de la compensation carbone correspondant à leurs émissions. L'objectif affiché est de présenter un bilan carbone neutre à l’issue de son prochain exercice fiscal qui démarre en juillet. Greenpeace évoque "une bonne première étape" tout en poussant Microsoft à traduire son engagement par une véritable mutation vers les énergies vertes, plutôt qu'à travers la compensation, souvent vue par les ONG comme une solution de facilité puisqu’elle ne correspond pas à un changement de pratique de l’entreprise.