L’abonnement au panier bio des Jardins de Cocagne, ces jardins d’insertion installés en milieu péri-urbain, permet d’ores et déjà à 20 000 familles d’adhérents-consommateurs de mieux se nourrir : elles reçoivent ainsi chaque semaine des légumes frais, biologiques et de saison. Malheureusement, de nombreuses familles, faute de moyens ou pour d’autres raisons (habitudes alimentaires, manque de place pour cuisiner …), n’y ont pas recours, alors même que la consommation régulière de fruits et légumes frais est un véritable atout pour la santé (fibres, vitamines et minéraux garantis). C’est pourquoi, dans un contexte où le Réseau Cocagne est par définition proche des populations démunies (à commencer par celles qui sont employées sur ses jardins), l’association a mis en place depuis cet été un programme expérimental sur 3 ans baptisé "30 000 paniers solidaires", consistant à permettre à 200 familles aux faibles revenus (personnes ayant recours à l’aide alimentaire ou bénéficiaires des minima sociaux) d’accéder aux paniers bio de Cocagne. Coordonnée par le Réseau Cocagne et mis en œuvre localement par 12 Jardins de Cocagne, l’opération proposera donc à des familles défavorisées l’abonnement au panier bio à faible coût (environ 30% du prix de vente). A titre d’exemple, pour les bénéficiaires, le panier d’une valeur de 12 € leur coûtera environ 4 € - l’autre partie du coût étant prise en charge par des partenaires publics et privés (l’Etat et GrDF à l’échelle nationale mais aussi, à l’échelle locale, des collectivités territoriales partenaires des 12 Jardins engagés dans l’action). Leurs adhérents-consommateurs pourront également apporter leur soutien via des dons ou des versements à un fonds de solidarité, par exemple. Et parce que le coût n’est pas le seul frein à l’accès à des produits frais de qualité, le programme vise également à accompagner les familles dans leur (ré)appropriation de la consommation de produits frais, via des actions conduisant à l’autonomie alimentaire pour les bénéficiaires (équilibre alimentaire, conservation et préparation des produits…). Au terme des trois années d’expérimentation, si le programme porte ses fruits, il devrait être généralisé à l’ensemble des Jardins de Cocagne.