Avec la crise économique, un certain nombre de marchés de niche sur le sujet de l’écologie, qui permettent de consommer vert à moindre coût, sont en train de connaître une croissance inattendue : c’est le cas par exemple avec les jardins familiaux, qui répondent à un besoin de contact avec la nature et de convivialité mais surtout permettent à une famille (les jardins collectifs sont le plus souvent "réservés" aux gens qui habitent un logement collectif ou dans un HLM), moyennant un loyer modeste (souvent moins de 20 euros par mois), de cultiver ses fruits ou légumes (certains jardins contiennent jusqu’à 600 euros de produits). De fait, les lopins disponibles sont de plus en plus convoités : dans des villes comme Warwick en Angleterre, les demandes d’attribution de parcelles de jardins familiaux ont doublé en 2008, cependant que sur le site britannique de la librairie en ligne Amazon, on trouve parmi les toutes meilleures ventes de 2008, aux côtés de "The thift book" (le guide de la vie économe), un livre surprenant intitulé "the Penguin handbook of keeping poultry and rabbits on scraps" (le guide Penguin de l’élevage de poulets et de lapins avec des restes). Et le phénomène arrive en France : à Rodez par exemple, 138 jardins familiaux existent déjà et 18 nouveaux candidats attendent qu'un lopin de terre se libère. Une Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs existe même depuis plus d’un siècle et connaît actuellement un regain d’activité, avec 25 000 parcelles de jardins gérées dont 2 700 en Ile-de-France sur 58 sites. Ses responsables le confirment : depuis quelques mois, le jardin, qui s’était orienté vers l’agrément (fleurs et plantes) au détriment de l’alimentation, redevient potager, avec le développement notamment de l’utilisation de graines anciennes ou biologiques certifiées.