Avec les beaux jours revient la période des festivals : photo, théâtre, rock ou jazz, il y en a pour tous les goûts et plus encore désormais pour l’environnement. Tant mieux car l’arrivée des festivaliers sous le soleil est aussi synonyme de transports de masse et de production de déchets… C’est pourquoi l’Association professionnelle Yourope, née en 1998 et qui compte une cinquantaine de membres dont the Montreux Jazz Festival pour la Suisse ou encore the Nova Rock pour l’Autriche, a créé il y a deux ans le label "Green’n Clean" afin de promouvoir l’amélioration des festivals européens en termes de conditions de travail, de santé et de sécurité mais aussi de respect de l’environnement et d’échanges inter-culturels. En France, cette année, plusieurs festivals (dont la Fiesta des Sud, Les Eurockéennes de Belfort, les Méditerranéennes de Leucate, les Trans’Musicales de Rennes, Le Rip Curl Music Festival, ou les Vieilles Charrues…) ont décroché le label, dont le référentiel porte sur différents critères : gestion et organisation durables, transports, gestion des déchets, performances énergétiques, alimentation et boisson, achats durables, gestion de l'eau et de la terre. Le label est attribué chaque année sur la base d’un questionnaire évalué par un tiers indépendants et les festivals ayant atteint la moyenne de 45 points sur 90 sont labellisés Green'n Clean.
Autre avancée : une charte des festivals engagés pour le développement durable et solidaire en Bretagne a été initiée fin 2007 par la Région de Bretagne et l'ADEME, dans le cadre de l’Agenda 21 régional. Seize festivals sont cette année signataires de la charte. Outre les pionniers que furent les Vieilles Charrues et les Trans’Musicales, les nouveaux arrivants comptent cette année Les Tombées de la nuit à Rennes, Astropolis à Brest, le Festival du cinéma de Douarnenez, les Bordées de Cancale ou les Panoramas à Morlaix… Concrètement, la charte les engage dans un programme d’actions qui s’articule autour de cinq objectifs : lutter contre l’effet de serre et favoriser l’économie d’énergie, favoriser des modes de production et de consommation durables, participer à l’économie sociale et solidaire, se former et s’informer sur le développement durable et enfin faire participer tous les acteurs du festival à un développement durable et solidaire. En pratique, les organisateurs prennent des mesures en matière de tri sélectif (ex. gobelets consignés), de gestion de l’eau (ex. toilettes sèches) et de l’énergie (ex. alimentation en énergies renouvelables, programmes de covoiturage, navettes pour les artistes et le public), d'achats durables (ex. produits bio et équitables) ou encore d’accessibilité aux personnes handicapées. Et la fête est plus belle…