Avec ses 500 millions d’amis, Facebook est devenu un Etat à lui tout seul avec ses problèmes de société tels que la liberté d’expression, le respect de la vie privée, et … le respect de l’environnement ! C’est sur ce dernier thème que l’ONG Greenpeace a décidé d’attaquer le géant des réseaux sociaux en diffusant un film : "The So Coal Network" dont le titre est un clin d’œil à "The Social Network", le film (sorti au cinéma cette semaine) qui retrace le parcours de Marc Zuckerberg, le jeune fondateur de Facebook. Loin de la super-production hollywoodienne, le petit film de l’ONG, au style enfantin, retrace lui aussi la création du réseau social… pour finir par mettre en cause l’utilisation par Facebook d’énergie fossile (à base de charbon) pour alimenter son nouveau data center situé dans l’Oregon. Le but de Greenpeace est de pousser Facebook à prendre ses responsabilités et à opter pour des sources d’énergie renouvelables afin de limiter son impact sur le climat. L’ONG s’appuie sur le succès de la campagne précédente qui, grâce à la force des réseaux sur Facebook, a réussi à faire plier Nestlé sur l’huile de palme. La vidéo s’accompagne ainsi d’un groupe militant "We want Facebook to use 100% renewable energy" qui rassemble déjà près de 300 000 membres.
Plus globalement, l’action de Greenpeace a le mérite de lever le voile sur un acteur de plus en plus important de la pollution mondiale : Internet ! Car du fait de son caractère « virtuel », Internet a longtemps été au dessus de tous soupçons. Pourtant, les data centers, qui tournent 24h sur 24, doivent être de plus en plus puissants pour héberger les vidéos et autres contenus multimédias désormais fréquents sur le web, et auxquels les internautes veulent de surcroît pouvoir accéder de plus en plus vite, à tout instant… Au fond, un serveur est un peu comme un robinet qui resterait ouvert et coulerait à flot toute la journée : tout cela consomme logiquement de plus en plus d’énergie et émet de plus en plus de CO2 (2% des émissions mondiales pour les technologies de l’information et de la communication, soit autant que l’aviation). Au point que certains acteurs du web, comme Google, se lancent aussi sur le sujet de l’énergie dont ils deviennent, à force, des experts !