Les consommateurs masculins privilégient la praticité sur le caractère écologique lorsqu’ils choisissent des emballages alimentaires, et les femmes ont 14% de probabilité en plus de faire l’inverse, selon une étude récente menée par Thomson Reuters aux Etats-Unis. Cela étant, souligne le rapport, l’industrie de l’emballage essaie de manière croissante de prendre en considération les deux dimensions, en amont, dans l’éco-conception du produit. Ainsi, en étudiant les brevets déposés sur plus de 14 000 emballages d’aliments et de boissons entre 2004 et 2009, il apparaît que les brevets explicites sur un avantage environnemental (mention d’un avantage de type biodégradabilité ou recyclabilité, mais aussi nom de pack contenant les termes "éco", "propre" ou "enviro") ont augmenté de manière bien plus importante que la moyenne. Parmi les innovations citées par le rapport, on compte notamment les éco-recharges lancées par Kenco (une marque de café soluble de Kraft), qui diminuent de 97% les quantités de matière, la bouteille de lait en papier ou les boîtes de salade en sucre prochainement lancées par l’enseigne de restauration rapide Quizno.
Mais l’absence d’éco-label ou de certification dissipant l’ambiguïté sur ce qu’est, réellement, un emballage écologique, ne leur facilite pas le travail. Dans les mois qui viennent, de nouveaux standards devraient cependant apparaître, rappelle l’étude, en provenance notamment de la Sustainable Packaging Coalition (Etats-Unis) et de l’European Organization for Packaging and the Environment (Europen).