L'étude annuelle de tendances de l'association nationale des restaurateurs américains (National Restaurant Association’s What’s Hot in 2014), menée auprès de 1300 chefs outre-Atlantique, plébiscite cette année les produits locaux (les viandes ou les produits de la mer locaux arrivent en tête, suivis par les fruits et légumes), ainsi que l'impact environnemental des produits ou des menus (qui prend la 3e place du classement). Parmi les autres tendances marquantes de l'année à venir, selon l'étude : les repas sains préparés pour les enfants (n°4) et la nutrition infantile (°7) ou encore les céréales complètes dans les menus enfants (n°12), mais aussi la cuisine sans gluten (n°5) ou les nouilles sans blé (à base de quinoa, riz ou sarrasin - n°8) ainsi que les céréales anciennes (kamut, spelt, amarante…), sans oublier la nourriture "hyper-locale" (cultivée dans le jardin-même du restaurant - n°6), les produits de la mer durables (n°9) ou enfin la réduction du gaspillage alimentaire par l'utilisation de l'intégralité du produit (n°11) et par la vente de demi-portions à moitié prix (n°20).
Ces résultats ne sont pas sans rappeler une autre étude, publiée en Angleterre par la Sustainable Restaurant Association fin 2012, qui montre de son côté l'évolution des attentes des clients : les enjeux prioritaires sur lesquels ils attendent les restaurants sont ainsi le gaspillage alimentaire (53%), la santé et la nutrition (53%) et les produits locaux (46%)... alors qu'en 2009 le top-3 était composé des produits locaux (67%), du bio (45%) et de la politique envers les employés (36%). Plus de 80% disent qu'ils n'ont pas assez d'information sur la politique sociale ou environnementale des restaurants qu'ils fréquentent, et la même proportion veut en savoir plus. Mieux encore : 43% des clients de la restauration se disent prêts à payer jusqu'à 10% de plus pour un repas durable, et plus de la moitié sont également prêts à payer un peu plus cher leur repas si le restaurant fait des efforts visibles pour réduire son impact environnemental et assumer sa responsabilité sociale.